Le Reiki de la PrésencePrésentation générale du REIKI : Quelques mots de bienvenueIntroduction et présentation générale du Reiki UsuiLa descente de l'eau célesteRepères historiques du ReikiInscription de la stèle commémorative d'Usui SenseiPrésentation du Reiki
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La
méditation comme chemin de guérison : conseils et pratique (Illustration : © D.R - À défaut de précision, tous droits réservés) Nous ne pratiquons pas la méditation pour réprimer nos sensations, mais comme moyen de veiller sur elles, d’être leur garde avec un soin affectueux, sans violence. Quand nous pouvons maintenir l’attention consciente, nous ne sommes pas emportés ou submergés par nos sensations, ni noyés dans nos conflits intérieurs. Nourrissant et maintenant l’attention consciente, nous essayons de prendre conscience de nos formations internes et de nos conflits à mesure qu’ils se manifestent. Nous les recevons avec amour, comme une mère prend soin de son enfant dans ses bras : "l’attention consciente est présente, et je sais que j’ai assez de force pour être en contact avec mes noeuds intérieurs." Thich Nhat Hanh1 Au lieu de démissionner du monde, vous pouvez prêter attention à votre corps, à votre respiration, à vos sentiments, à vos pensées jusqu’à ce que vous ayez dépassé toutes les différences et limitations, et réalisé ce que nous appelons la présence de Dieu. Nous sommes tous “un” avec la réalité ultime. Père Bede Griffiths2 Je souhaite
une fois de plus m’exprimer au sujet de la méditation, pratique
si précieuse à mes yeux, à la fois complémentaire
et indissociable de celle du Reiki. J’en ai fait mention de nombreuses
fois, durant les stages que j’anime et notamment dans mes trois ouvrages.
Bien que transmettant les initiations du Reiki, je ne me considère pas
pour autant comme un “maître de méditation” et je n’ai
aucune autorité spirituelle pour l’enseigner convenablement. Toutefois,
je peux partager avec vous mon expérience et suggérer quelques
conseils élémentaires, comme de s'asseoir en silence et de respirer
en conscience, pleinement attentif. Je vais donc particulièrement m’inspirer
ici des recommandations de pratiquants ayant atteint une réalisation
authentique en ce domaine. En bref, demeurez sans artifice sur tout ce qui peut survenir dans l’esprit. Ne réagissez pas, ni en encourageant ni en inhibant. Patrul Rinpoché3 Apportons maintenant quelques conseils de base afin de réaliser ce que les enseignements bouddhistes nomment les trois immobilités : celles du corps, de la parole et de l’esprit. Pour ce qui est de la posture physique, elle consiste à maintenir le dos droit, mais sans raideur excessive pour autant, afin que les énergies subtiles puissent y circuler librement, que l’on soit assis sur un coussin jambes croisées, ou sur une chaise les pieds bien à plats sur le sol. Il est d’ailleurs enseigné que l’esprit chevauche les souffles contenus dans les canaux du corps. Si le corps adopte une bonne position, nous sommes alors sûrs que l’énergie circulera correctement et que l’esprit retrouvera une condition de clarté naturelle. Par la rectitude du corps, les canaux subtils sont droits. Par la rectitude des canaux, les souffles subtils sont droits. Par le contrôle des canaux et des souffles, l’esprit est fixé. Karmapa Ouangtchouk Dorjé4
Soyez assis avec toute la majesté inaltérable et inébranlable de la montagne. La montagne est complètement naturelle et bien établie sur ses bases, quelle que soit la violence des vents qui l’assaillent ou l’épaisseur des nuages sombres qui tourbillonnent à son sommet. Assis comme une montagne, laissez votre esprit s’élever, prendre son essor et planer dans le ciel. Sogyal Rinpoché5 Mikao
Usui en posture de zazen shikan taza
Les yeux sont immobiles, stables comme un lac, le regard n’étant forcé d’aucune manière, mais détendu, posé, insensible aux apparences. Tout se reflète en lui, comme les étoiles et les constellations dans un lac. Kunzang Péma Namgyèl6
La parole est immobile, elle ne déclare rien, ne récite ni mantra, ni prière, ni texte de pratique. Aucun exercice des souffles ou du souffle, la respiration est totalement sans effort et totalement détendue.7 Le mental est au repos. Demeurez calme et tranquille, l’esprit complètement relâché mais vif et alerte à la fois. Ensuite, appliquez les instructions qui permettent de poser et de stabiliser la conscience : ne pas ressasser, repasser, revivre ou analyser les événements passés ; ne rien prévoir pour les périodes à venir ; ne rien fabriquer dans le présent, laisser le mental en congé ; demeurer simplement dans l’état originel.8 Il est dit que si l’on crée les conditions favorables dans son corps et son environnement, la méditation et la réalisation s’élèveront automatiquement. Il n’y a donc rien à rechercher, rien à imposer ni rien à contrôler. Pendant la méditation, l’esprit est déposé de manière égale dans son état naturel. Il est comme une eau tranquille qui n’est pas agitée par les ondes ou la brise. Quand une pensée ou un changement s’élève dans cette immobilité, elle prend forme comme une vague sur l’océan et disparaît de nouveau. Laissée naturellement, elle se dissoudra naturellement. Quelle que soit la perturbation qui fait irruption dans l’esprit, si vous la laissez être, d’elle-même, elle s’épuisera et se libérera. Ainsi, la vue obtenue par la méditation est que tout ce qui apparaît n’est rien d’autre que le déploiement ou la projection même de l’esprit. Dudjom Rinpoché9 Enfin, il y a la méthode royale qui consiste à retourner la flèche de l'attention vers elle-même, par le fait de devenir conscient d'être conscient. Non seulement il y a là le fait d'être présent à ce qui est, mais il y a en plus la parfaite connaissance que nous sommes présent. Il convient donc d'observer l'observateur, de retourner le regard vers cela même qui perçoit, vers ce qui est conscient d'être, et qui se trouve en amont de tout ce qui s'élève dans la conscience. Ceci est la Présence impersonnelle non-duelle ! A partir de maintenant, pendant la méditation, concentrez votre pensée non pas sur l'acte de voir ni sur ce que vous voyez, mais sur Cela qui voit. Ramana Maharshi En résumé,
lorsque vous êtes en méditation, plutôt que de batailler
avec vos pensées, retournez l'attention vers elle-même et diriger-la
vers cela même qui pense et qui observe les pensées ! Le point
n'est pas qu'il y ait ou non des pensées, mais de demeurer dans un
état de clarté intérieure et de présence-conscience
à ce qui est. Ainsi
qu'on l'a vu, il peut y avoir de nombreuses pratiques différentes,
telles que l’attention au souffle, la méditation marchée,
la récitation de mantras, la visualisation de symboles, la contemplation
de l’esprit sur la dévotion ou la compassion, etc., mais, quel
que soit le support utilisé pour notre méditation, le but de
celle-ci est qu’elle nous ramène à la nature véritable
de notre esprit. Une fois que nous avons trouvé ce qu’il y a
d’essentiel à l’intérieur de nous-mêmes, nous
pouvons dépasser la “technique” et seulement demeurer dans
une condition d’ouverture. Restons simplement éveillés
et présents. N’ayons pas trop d’attente, d’espoir
ou de regret par rapport à notre pratique. Apprécions le simple
fait d’être vivants, dans l'instant présent. “La
méditation assise est un moyen de retourner chez soi et de prendre
soin de soi. À l’instar de la représentation du Bouddha
sur l’autel, nous pouvons nous aussi rayonner la paix et la stabilité.
Nous nous asseyons le dos bien droit avec dignité et retournons à
notre respiration. Nous portons notre pleine attention à ce qui se
passe à l’intérieur et autour de nous. Nous laissons notre
esprit devenir ouvert et sans limites et notre coeur doux et aimant. Quand le corps et l’esprit font un, les blessures de notre coeur, de notre esprit et de notre corps commencent à guérir. Tant que le corps et l’esprit demeurent séparés, ces blessures ne peuvent guérir. Pendant la méditation assise, les trois éléments souffle, corps et esprit sont calmés et progressivement amenés à l’unité. Si la paix est établie dans l’un de ces trois éléments, les deux autres aussi seront bientôt apaisés. Thich Nhat Hanh11
Après la pratique assise formelle, maintenez cette conscience claire légère, spacieuse, tout au long de la journée. Graduellement, la conscience claire s’affermira et la confiance intérieure croîtra.../... Que vous marchiez, que vous soyez assis, que vous mangiez, que vous vous endormiez, ayez un sentiment d’aise et de présence d’esprit.../... Finalement, quoi que vous fassiez, faites-le selon le Dharma, ce qui est la façon de calmer l’esprit et de subjuguer les négativités. Dudjom Rinpoche12
Question : Je n’arrive pas à méditer, puis-je cependant pratiquer correctement le Reiki ? Réponse
: Méditer ne signifie pas rentrer dans un état d’esprit
particulier. Méditer, ce n’est pas forcément devenir différent
de ce que l’on est. Méditer, c’est simplement observer
la qualité de son esprit, à chaque instant. Méditer,
c’est être présent, à soi-même, aux autres,
à la situation du moment. Fondamentalement, méditer, ce n’est
pas changer quoi que ce soit. C’est simplement “observer”.
Ainsi, si une émotion s’élève dans l’esprit,
selon l’approche de la méditation, ni on ne la réprime,
ni on lui donne libre cours... simplement, on reste présent et vigilant
à soi-même, un peu comme un “observateur”. Une très
bonne approche consiste, par exemple, à observer sa respiration, et
à faire “un” avec. Ceci dit, ce n’est pas une pratique
de “pranayama”, de contrôle et de modification du souffle,
comme dans le yoga. Il s’agit au contraire de laisser la respiration
se faire d’elle-même, et de poser en douceur sa conscience dessus,
sans concentration ni tension mentale excessive. Vous observerez alors que,
spontanément, l’esprit s’apaise, devient plus clair, plus
ouvert... plus “spacieux”, disent certains maîtres tibétains
! Méditer signifie simplement maintenir la présence, que ce soit dans l’état calme ou dans le mouvement : il n’y a rien sur quoi méditer. Il n’y a rien à rechercher, de plus clair ou de plus élevé, en dehors de la reconnaissance et de la continuation de notre état de pure présence non duelle. Nous
devenons simplement éveillés et conscients du processus, mais
complètement détendus en même temps. Ceci est très
proche de cet esprit d’abandon que l’on trouve dans le Reiki.
C’est pourquoi le Reiki nous amène parfois spontanément
dans l’état de méditation. De toute façon, les
deux sont indissociables ! Beaucoup de personnes se font une fausse idée
de ce qu’est la méditation, et renoncent avant même d’avoir
commencé, car elles pensent que la méditation consiste à
rester immobile pendant des heures, ou encore qu’il faille obtenir un
état d’esprit particulier, ou s'entraîner à voir
différentes couleurs... Cependant, il y a une approche beaucoup plus
simple, beaucoup plus proche de nous, qui consiste simplement à être
plus conscient, plus présent, plus attentif, plus vigilant et moins
distrait dans sa vie. N’est-ce pas ce que nous demanderions à
un bon praticien en Reiki ?! Don Alexander, mon maître de Reiki principal,
a pratiqué ceci pendant dix ans en Thaïlande, en tant que simple
moine. Il y a quelque chose de particulier qui se dégage de cet homme...
et en même temps de si ordinaire !
Méditer c'est maintenir son attention de façon continue sur cela qui, en nous, connaît ; c'est veiller sur cela qui est éveillé, alerte. C'est observer cela qui est à la fois l'observateur et l'observation. Peu importe s'il y a des pensées ou non, la conscience demeure la même. Quand aucune déformation n'apparaît à la surface, l'eau peut-être reconnue comme eau. Quand une perturbation la façonne, elle devient comme une vague, mais jamais elle ne cesse d'être de l'eau. Aucun mouvement de surface ne peut lui faire perdre son statut d'eau ni lui faire perdre sa nature océanique. Méditer, c'est fixer son attention sur la nature océanique de la conscience. Rien ne peut donc perturber la méditation : en méditation nous ne sommes jamais dérangés par quoi que ce soit, car tout «dérangement» est encore perçu et porté par la même conscience, la même et unique réalité océanique. Jean Bouchart d'Orval Lire
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Asseyons-nous ensemble quelques instants ! Si
vous le voulez bien, là, maintenant, asseyons-nous quelques instants
- peu importe la posture.
Qu'il est long et difficile le chemin qui mène au coussin de méditation... ! Sogyal
Rinpoché 1
Transformation et Guérison”, Thich Nhat Hanh, Éditions
Albin Michel, page 115. © Patrice Gros/Éditions du Rocher |