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Version revue et augmentée du 16 mars 2023. indique un nouveau texte dans la page.
=> Je vous invite aussi à lire cette PAGE suite à une recherche faite par radiesthésie sur les symboles du Reiki.

Cette page est réservée uniquement à mes élèves de deuxième degré
ayant reçu spécifiquement l'enseignement et et la transmission des symboles du deuxième degré.
Merci donc de ne pas en communiquer le lien.

 

La nature d'un symbole est de nous relier à quelque chose de plus grand.

Richard Moss

Le symbole est le visible de l'invisible.

Nicole Montineri

 

Chacun des symboles est une porte, ou une clé vers cette dimension suprême de la conscience universelle. Ils facilitent notre travail de Reiki et ouvrent encore plus forts nos différents canaux énergétiques. En ce sens, ils sont réellement "sacrés", et participent à cet "art sacré" du Reiki. La possibilité de soin à distance ne vient que renforcer ce que nous donne le Reiki, ce que nous a transmis Usui Sensei : nous ne sommes qu'un canal avec la conscience universelle, avec la Vie. Finalement, notre but ne doit pas être de "guérir" des personnes. Même si cette action est belle et noble. Mais notre finalité est d'aider des personnes souffrantes à prendre conscience de leur souffrance, de leur véritable nature, et de les aider à "s'éveiller", au sens premier du terme.

Christophe

Dans l'enseignement du Reiki, les symboles sont des représentations symboliques de l'énergie. Ils sont une clé énergétique qui permet d'activer les forces et les ressources de guérison qui sont en chacun de nous. On n'a pas besoin de les comprendre intellectuellement ni de les saisir mentalement. Ils agissent d'eux-même. Leurs formes contiennent l'information énergétique de ce qu'ils représentent. Plus on les pratique, plus on les invoque, et plus on se relie à ce qu'ils représentent, à savoir la connaissance et le niveau de sagesse le plus élevé.

Concernant la pratique elle-même de ces symboles, nous devons mettre en application trois niveaux d'expérience : La visualisation (la mise en image) d'une part, c'es-à-dire la représentation visuelle et mentale du symbole. À cela, on y ajoute une expérience sensorielle du symbole : on créé un ressenti, une sensation presque physique, une "sensitivité énergétique" de l'image. Puis, afin d'en renforcer l'expérience et la rendre vivante, on y adjoint une pensée (concept ou croyance) positive. À cela, et de façon optionnelle, une quatrième dimension vient renforcer les trois autres, par l'application d'une résonance sonore, le chant vibratoire du mantra correspondant.

Patrice Gros

 

Voici un court enseignement d'Hyakuten Inamoto :

"Il semblerait que les symboles nous viennent de l'Usui Gakkai. Cependant, Mr Hayashi semble avoir dit à Mme Yamaguchi que c’est lui qui les avait créés.
On ne sait donc pas d'où ils viennent… sauf que ça fonctionne ! Comme toujours, c’est l’
intention qui est importante."

"Dans le Komyo Reiki, le 3ème symbole s’utilise seulement pour le soin à distance destiné à une personne. Le 3ème symbole transcende l'espace, non le temps. Dans le Reiki occidental, il y a une méthode pour guérir le passé, et réaliser un vœu en utilisant le 3ème symbole. C'est faisable et valide, mais dans le Reiki Ryoho traditionnel japonais, il n'y a pas une telle méthode. Le 3ème symbole s'utilise seulement pour dépasser la distance géographique.
La mentalité occidentale est analytique, elle sépare tout : le corps et l'esprit sont séparés. La médecine occidentale moderne fonctionne ainsi. De même le temps est divisé en passé, présent et futur.
Dans l’esprit oriental, le passé et le futur sont déjà présents en nous. La mentalité japonaise (orientale) est synthétique. Au lieu d'être séparés, les différents éléments forment un tout cohérent. L'esprit et le corps sont inséparables, tout comme les deux faces d'une pièce de monnaie. On considère que le passé et le futur sont inclus dans le présent (dans le "ici et maintenant") et que soigner le présent, c’est aussi soigner le passé et le futur. On ne travaille donc pas sur le passé ou le futur en tant que tels, mais seulement sur nous-mêmes, ici et maintenant.
Toutefois, si vraiment on le sent, on peut bien sûr utiliser le 3ème symbole pour le soin à distance dans le temps.

Voilà pourquoi, dans le Reiki Ryoho traditionnel, il n'y a pas de soin sur le "passé" et le "futur" avec le 3ème symbole."

"Les symboles sont en fait comme des bouées : c’est utile et important, mais quand on sait nager, alors on peut les abandonner.
Tant qu’on se sent bien avec les symboles, on les garde !"

"On pose souvent la question de savoir si « on peut » envoyer du Reiki à quelqu’un qui n’a rien demandé. Souvent, dans le Reiki Occidental, on répond que non.
Mais en réalité, cela dépend des circonstances et, de plus, comme ce n’est pas « moi » qui agit, l’Univers sait si c’est bien ou pas pour la personne.
Maintenant, si vous avez besoin de permission, vous la demandez… !"

≈≈≈≈≈≈≈

Quelsques explications complémentaires d'Hiroshi Doï :

Les symboles s’expriment par des signes, des figures ou des lettres et nous concéderons que ceux-ci sont une antenne pour recevoir l’Énergie Universelle.

"En occident, on pratique beaucoup les symboles, mais c’est différent dans l’association d’Usui Senseï.
Le symbole est un outil utile pour le débutant. Par exemple, quand on ne sait pas nager, on a besoin d’une bouée. Idem avec les symboles. Quand on rentre la première fois dans l’eau, avec une bouée, c’est plus confortable. C'est très utile pour débuter, mais quand on commence à savoir nager, ça gêne.
On n’a jamais vu un nageur olympique avec une bouée !"

"Dans la Gakkaï, l'association japonaise de Reiki, on se sert d'une photo. On sent la dissonance (hibiki) et l'on envoie l'énergie à distance. Pour la plupart, il est difficile de trouver le hibiki sur une photo, mais pour Usui Sensei, notre conscience peut traverser le temps et l’espace. Il a donc créé et intégré les symboles dans sa méthode. Mais après avoir utilisé les symboles un certain temps, il faut les lâcher et s’élever soi-même pour ne plus avoir à les utiliser. De nos jours, il n'y a personne dans la Gakkai qui utilise les symboles. Lorsque j'ai reçu le deuxième degré (Okuden), le président m'a dit : "On utilisait ça dans l’ancien temps. Mais aujourd’hui, plus personne n’utilise les symboles même si on les appréciait." "

"Le symbole est comme un plan de l’univers très précis :

1er symbole : énergie de la terre = force, pouvoir.
2ème symbole : énergie de la lune = harmonie.
3ème symbole : énergie du soleil = distance.

Terre, lune, soleil : ils sont très proches de nous, autant que l’univers.

Parfois, on utilise symboles et mantras ensemble, ou seulement les symboles.
Le symbole est la forme, l'image ; le mantra est le son. Les deux résonnent ensemble.
L’effet, c’est la résonance de la vibration avec la forme, le son et l’univers.

Fonction du symbole : il permet de transformer la fréquence de l’énergie. On dit que le Reiki remplit tout, partout, mais on ne peut pas le voir, ni le toucher. Le Reiki étant intouchable, pour l’utiliser, il faut syntoniser la vibration. Par exemple, pour utiliser le Reiki au niveau du corps physique, il est nécessaire de transformer l’énergie du Reiki pour hausser son taux vibratoire. C'est ce que nous faisons avec les symboles.

Deux fonctionnements :

1) Résonner
2) Transformer

Mais cela dépend de la conscience de la personne qui transmet l’énergie.

Il y a des choses compliquées derrière les symboles !
En fin de compte, élever sa conscience pour résonner avec l’énergie, et dès qu’on commence un soin, s’abandonner à l’univers...

.../...

«Sonten» de Kurama Yama est la source de vie et l'énergie universelle qui crée et fait vivre tous les êtres sur la terre.
Lorsque Sonten apparaît :

• avec l'apparence de Maô Son, il donne le grand pouvoir en tant que roi spirituel de la Terre.

• avec l'apparence de Senju Kannon, il accorde le salut avec le coeur de l'amour et de l'harmonie en tant qu'esprit de la Lune.

• avec l'apparence de Bishamon Ten, il apporte le bonheur grâce au réveil de la lumière de la sagesse, en tant qu'esprit du Soleil.

Nous pouvons dire que ce n'est pas par hasard s'il y a une correspondance entre les explications des divinités et le sens des symboles du Reiki."

 

Syllabes-germes (Shuji) des 3 aspects du Sonten, en lien possible avec le Reiki :

Mâo-Son (Mahasthamaprapta) : OUN correspondant à l'énergie invoquée du 1er symbole du Reiki

Senju Kannon (Avalokiteshvara) : HRIH/KIRIK : correspondant à l'énergie invoquée du 2e symbole du Reiki

Bishamon Ten (Vaisravana) : VAI correspondant à l'énergie invoquée du 3e symbole du Reiki

≈≈≈≈≈≈

 

Nous n'avons pas à nous soucier de la signification des symboles. Le symbole est l'énergie du tracé, ou de la forme. Alors, ce qui importe le plus, c'est l'énergie de la forme, ou du dessin. Nous n'avons pas à nous soucier de la signification. Nous dessinons simplement le symbole qui a l'énergie, ou le pouvoir, en lui-même.

Hiroshi Doi & Hyakuten Inamoto

Il n'est pas nécesaire que les symboles correspondent à un concept intellectuel. Ils ont une existence en eux-mêmes, accessible à chacun, que l'on soit Shintoïste, Bouddhiste, Chrétien, athéé, etc.

Myoren Suzuki

 

Quelques points d'éclaircissement

Il y a beaucoup de discussions aujourd’hui sur l’utilisation spécifique de chaque symbole, comment ils peuvent être dessinés, et comment les symboles fonctionnent les uns par rapport aux autres. Le véritable objectif des symboles du Reiki est de nous aider à nous aligner sur l’intelligence divine afin d’agir en harmonie, équilibre, et entièreté dans notre vie quotidienne – être totalement éveillés.

Tom Jacobs

Ne vous trompez pas d'objectif, ce ne sont pas les symboles en soit qui sont importants, mais ce vers quoi ils pointent. Les noms des symboles proviennent originellement de l’Association japonaise de Reiki (l’Usui Reiki Ryoho Gakkai). Hyakuten Inamoto a eu l’idée, et l’intelligence surtout, de les ajouter dans son enseignement. C’est donc très précieux et généreux de sa part d’avoir partagé cela avec nous car, comme vous le savez, les noms donnés à ces symboles révèlent le sens de leur utilisation.

Comme certains symboles font référence à la tradition bouddhiste, voici donc un petit rappel concernant le deuxième : Mugen Muryo Ju. “Mugen” signifie “illimité” et fait référence, dans le bouddhisme ésotérique (Vajrayana), au “Bouddha Amithaba”, le “Bouddha de Lumière Infinie, Illimitée” - symbole d’éveil et de sagesse-connaissance sans limite, qui possède la "Sapience du discernement merveilleux". “Muryo Ju” est le nom japonais pour “Amitayus”, le “Bouddha de Vie Infinie”, et représente le principe d’éveil éternel (intemporel, au-delà du temps) en chacun de nous. À travers ce second symbole, nous invoquons symboliquement à la fois la bénédiction et la lumière spirituelle de la sagesse du Bouddha Amithaba (Mugen) ainsi que la longue vie (la dimension éternelle - “sans naissance ni cessation” - de l’illumination) du Bouddha Amitayus (Muryo-ju).
Au japon, ces deux archétypes, ou principes cosmiques, sont réunis sous la forme d’un seul Bouddha, que l’on appelle “AMIDA”. En relation avec Amida Bouddha, il y a aussi “Kannon” (Kuanyin en chinois, Chenrezi en tibétain, et Avalikiteshvara en sanskrit), le Bouddha de la Compassion Universelle, qui en est une émanation. Nous invoquons ainsi l’Amour Divin, pourrait-on dire, à travers ce symbole du Reiki afin de généré l'harmonie dans nos vies, à tous les niveaux.



hrîh - kiriku

Ainsi qu’il est expliqué dans vos notes de stage, le dessin du symbole représente la syllabe sanskrite “hrih” (kiriku en Japonais, voir dessin ci-dessus), symbole calligraphique et mantra-racine (“syllabe-germe”) d’Amida Bouddha.

“Honja Ze Shonen” serait à la fois un symbole écrit (kanji), un nom et un jumon (mantra), puisqu'il est écrit en japonais, alors que les deux premiers n’ont, en réalité, pas de mantras formels. Mais tout cela reste difficile à dire car les praticiens japonais n’utilisent pas les symboles au sein de leur association. Ils sont, ou étaient, juste donnés comme une marque d’évolution dans leur pratique, comme l’on donnerait un “certificat”. Ils n’en font pas/plus usage véritablement.

J’ai donc posé quelques questions a Hyakuten-san concernant l’origine des mantras utilisés dans le “Komyo Reiki”, puisque ceux, différents, donnés par Madame Takata, seraient davantage des “noms”, et aussi parce que l’association japonaise ne connaît pas de mantras associés aux symboles. Voici ce qu’il m’a expliqué : Du fait de l’âge avancé de Madame Yamaguchi lorsqu’il l’a rencontrée, elle ne se souvenait plus très bien des mantras des deux premiers symboles. Par contre, elle était formelle quant au troisième.
Elle avait l’habitude de simplement nommer le premier symbole “Kumo” (c-a-d "nuage", en japonais). Au début, Hyakuten-san avait pensé que Madame Yamaguchi utilisait le mot “kumo” en tant que mantra. Il le supposa ainsi parce que pour elle, il n’y avait pas de différence entre le “mantra” et le “nom” du symbole. Et puis, plus tard, il a découvert que les mantras étaient traditionnellement exprimés, ou chantés, selon un mode de prononciation chinoise. Ainsi, “kumo” se prononce “Oun” en Japonais ancien (la langue japonaise étant issue du chinois). Il a donc adopté le son “Oun” en tant que “mantra” pour le premier symbole. Mystérieusement (ou pas !) “Oun” est aussi la prononciation japonaise de la syllabe sanskrite HUM, qui est reliée à certains Bouddhas et protecteurs particuliers manifestant la force, la puissance, l'énergie et la fermeté de l’Éveil. C’est donc l’énergie de l’éveil ou la force de la libération spirituelle, qui seraient transmis par ce mantra. Il apporte énergie, puissance intérieure, recentrage, stabilité, protection, et correspond assez bien à ce que ce symbole apporte même si, à strictement parlé, il semblerait qu’il n’y ait pas de mantra concernant les symboles utilisés dans le Reiki
.


Chant de la syllabe hum par Tenzin Wangyal Rinpoche

Au sein du bouddhisme ésotérique japonais, “Oun” est donc relié à un archétype spirituel que l’on appelle le “Bouddha Ashuku”, qui signifie “Inébranlable”. Il exprime ainsi la force (ou l’énergie) de l’illumination et du coeur éveillé. Cette syllabe symbolise le pouvoir et le potentiel de l’illumination en tout être, très proche en fin de compte de ce que représente le symbole du Reiki !

L’éveil consiste en un état, ou une expérience, d’énergie mentale et spirituelle inépuisable. L’énergie est donc une caractéristique de l’état d’éveil. Nous pourrions dire que l’état d’éveil est un état d’énergie extrême, de spontanéité absolue, qui bouillonne continuellement : un état de créativité ininterrompue. En un mot, nous pouvons dire que l’état d’Éveil est un état de libération parfaite et inconditionnée de toute limitation subjective. (lire ce texte en entier)

Pour ce qui est du mantra du second symbole, Madame Yamaguchi aurait juste dit : “C’est quelque chose qui se termine par... Ju. Mais je ne m’en souviens plus très bien maintenant !”. Ayant reconnu et fait le lien entre le nom du symbole (mugen muryo ju) et l’image qu’il représente (le hrih de la tradition sanskrite - voir les explications données ci-dessus), il a été facile pour Hyakuten-san de retrouver une exclamation japonaise, comme un mantra, qui se termine par “Ju” (sans pour autant affirmer qu’il s’agit du mantra originel), apportant le même sens profond. Selon mon amie japonaise Noriko, “F’kuJu” est un mot-mantra que l’on prononce lorsque l’on cherche à transférer des mérites, souhaiter pour autrui, ou à recevoir, la bénédiction, la félicité et le bonheur spirituels. Ce serait presque équivalent au “Tashi Délég” des Tibétains qu'ils prononcent pour dire bonjour ou souhaiter la bienvenue à quelqu’un. “Tashi” voulant dire “auspicieux”, “favorable”, “de bonne augure”, “Dé” signifiant “paix” et “Lég” le "bien-être". On souhaite ainsi une paix et un bien-être auspicieux à une personne. On lui souhaite F'KuJu, la “bénédiction spirituelle” !

Une remarque personnelle ici : Il faut se souvenir que ce n'est pas le symbole en tant que tel (sa forme, son mantra) qui est important, mais ce à quoi (l'énergie, la réalité, la dimension spirituelle) il nous connecte. Ils ne sont que des supports et des "moyens habiles" mis à notre disposition. À nous d'être habile avec les moyens que nous offre le Reiki ! Comme l'enseigne Don Alexander, le point est de mettre à l'intérieur de soi-même la conscience du symbole.

J’ai finalement demandé à Hyakuten-san ce que Madame Yamaguchi lui avait clairement enseigné quand à l’utilisation des différents symboles. Il m’a fait savoir que, bien que les enseignant et aussi étrange que cela puisse paraître, Madame Yamaguchi ne pratiquait pas véritablement le premier ni même le deuxième symbole (par exemple, elle n’a pas enseigné le “soin mental” comme l’avait fait Madame Takata). Le troisième, par contre, était utilisé spécifiquement lors des soins à distance.
Il m’expliqua par ailleurs que Madame Yamaguchi n’avait pas d’enseignement formalisé, systématique. C’était plutôt informel, comme un espace d’échange ouvert. Il n’y avait pas de “méthode” particulière non plus (pas de techniques spécifiques d’impositions de mains, par exemple), ni rien de tel que le premier, le second ou le troisième degré (c'est son fils Tadao qui, plus tard, formalisa l'enseignement du Jkkiden Reiki en un système comparable aux "degrés" du Reiki Occidental). Son enseignement était une transmission uniquement orale et énergétique, car elle redonnait systématiquement l'initiation, le “reiju”. Hyakuten-san a d’ailleurs beaucoup insisté sur l’importance et le pouvoir de cette initiation, et c’est une des raisons qui fait qu’elle a été si puissante pour moi (et sûrement pour certains d’entre vous). On pourrait presque dire que c’est essentiellement le “reiju” qui fut le plus significatif dans la transmission de Madame Yamaguchi (cela me fut confirmé par des personnes ayant été formées par elle). C’est au fil de ces rencontres que les symboles ont été transmis à Hyakuten-san. L’enseignement du Komyo Reiki est donc le fruit de ces échanges réguliers avec Madame Yamaguchi, sur une année entière. Il a ensuite ajouté des informations et pratiques transmises au sein d’autres écoles de Reiki, comme le Gendaï Reiki de son ami Hiroshi Doï, de qui il s'est beaucoup inspiré, afin d’enrichir son enseignement et se démarquer de ce qu'enseigne Tadao Yamaguchi avec son Jikkiden Reiki.

Ce que nous réalisons, c’est qu’il est difficile d’affirmer aujourd’hui quel est l’enseignement “originel” et “traditionnel” du Reiki, car personne actuellement ne sait ce qu’Usui a véritablement enseigné et transmis. L'enseignement que propose Hyakuten Inamoto en serait cependant une synthèse proche de celui d’Usui. Il en conserve toute l’essence sans prétendre pour autant qu’il est la forme “définitive”. De même, la transmission de Madame Takata fut pour tous, à nos premières heures de Reiki, un enseignement très valable dont on doit encore s’inspirer. La transmission de l’Usui Teate que j'ai reçue de Chris Marsh (qui prétendait être en relation avec une nonne de plus de 105 ans, élève d’Usui dans les années 20) donne aussi un éclairage intéressant de la dimension spirituelle du Reiki. Aussi curieusement que cela puisse paraître, cette approche particulière n’utilise que des mantras (jumons ou kotodamas), sans aucun symbole ! Mais Chris Marsh nous avait aussi enseigné que les “jumons” ne sont en définitive que des supports transitoires, car l’essentiel réside dans certaines pratiques méditatives ainsi que dans la force du reiju (l'initiation). Que cette lignée soit authentique ou pas, cette perspective me semble elle aussi très proche, dans l'esprit et la philosophie, de ce qu’Usui aurait transmis.
Ce que j’en comprends maintenant c’est que, plus que la forme extérieure, le point est de respecter l’essence, l’intention et l’esprit juste du Reiki et la pensée d’Usui. En cela, les initiations - reiju -, avec ou sans symboles, avec ou sans mantras, données en aposant les mains, sous la forme d’un chant ou par intention pure, constituent le point focal de notre pratique. J’ai remarqué aussi que plus nous pratiquons, plus un sens profond, sacré et secret du Reiki nous est révélé intérieurement. Et cela, personne ne peut nous l’offrir. C’est notre pratique personnelle qui nous donne accès à ce niveau de compréhension et de conscience. Comme me l’écrivait Hyakuten-san : “Je pense que l’on peut apprendre la technique du reiju, ou comment donner le reiju, de n’importe qui ou même dans un livre. Mais le point le plus important dans le Reiki est la “transmission de l’énergie Reiki". Cela ne peut pas venir de qui que ce soit ni d’un ouvrage.” Il voulait dire par là que le point important du reiju n’est pas dans la "forme externe" (le fait de tracer tel ou tel symbole, de réciter tel ou tel mantra, ni dans le “rituel” extérieur) mais de se trouver dans la compréhension juste en accomplissant telle ou telle forme de reiju ! Si une personne se trouve dans l’état de conscience juste (comme Don Alexander par exemple) alors son reiju devient très puissant, quelque que soit la forme (externe) du rituel qu'il utilise !
Hyakuten dit également ceci : "Nous atteindrons la complétude lorsque nous aurons appris à dépasser tous les rituels et/ou techniques, et à nous détacher de tout ce qui est perçu."

En conclusions, nous pouvons affirmer que l'essentiel est de ne faut pas se tromper d’objectif : ce n’est pas la “technique” en soi qui est importante. La technique est juste un “moyen habile” puissant nous menant à un résultat souhaité. Les méthodes exposées dans le Reiki (impositions de mains, symboles, mantras, rituels initiatiques, etc.) sont là pour nous aider et nous servir, non pour nous limiter. Elles vont favoriser une plus grande ouverture et permettre un réel lâcher-prise. Il est donc important de ne pas se laisser enfermer dans le seul aspect technique, mais de garder l’essence et la vue juste en pratiquant. Ainsi, chacun devra intégrer, voire personnaliser, ce qui lui aura été enseigné et l’adapter à sa propre pratique... du moment que l’essence du Reiki est respecté.
Quelles que soient les pratiques (ou les symboles/mantras) employées, il est essentiel d’actualiser l’intention de ces méthodes et supports, c’est-à-dire de savoir rester centré dans le projet (l’objectif) de la technique. Savoir rester conscient de ce pour quoi une méthode est destinée. L’intention pourrait être ici : être totalement conscient du but à atteindre proposé par une méthode en particulier, sans se sentir limité par elle pour autant. Quoi que l’on pratique, il faut aussi que cela ait du sens pour soi, et ne jamais rien faire de façon systématique.
Sentez-vous donc libre de vous relier, selon les circonstances, soit aux symboles seuls, soit aux mantras optionnels du Komyo Reiki ou à ceux de Madame Takata ou, pour ceux qui les ont reçus, de faire vibrer simplement les “kotodamas” transmis dans l'Usui Teate. Souvenez-vous que tout cela ne sont que des “supports” et, en définitive, de simples doigts pointant vers la lune de la Vérité... Ne perdez pas de vue en pratiquant l'essence pure du Reiki !

Les vibrations sonores des mantras qui accomlpagnent les symboles vont agir, telles des "ondes scalaires", à un niveau très profond jusque dans notre mémoire cellulaire. Cela va permettre la dissolution de toutes nos tensions, quelles qu'en soit la nature (physiques, énergétiques et autres blocages émotionnels) qui entravent notre bien-être et l'épanouissement de notre conscience.

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À propos du premier symbole, en forme de spirale

Tout est énergie. L'univers tout entier est énergie. Le fondement social de notre perception devrait être la certitude physique qu'il n'y a en tout et pour tout que de l'énergie. Un puissant effort devrait être accompli pour nous conduire à percevoir l'énergie en tant qu'énergie.

Carlos Castaneda

 

Oun en images :

L’énergie ne se déplace pas en ligne droite. Des électrons aux planètes et aux galaxies entières, tout est mouvement et tourne. En terme de physique ordinaire, un ballon de foot volant en spirale ou un frisbee en tournoyant fendent l’air plus efficacement grâce à leur rotation. Les balles sortent en spirale d’un revolver, et leur mouvement tournoyant les aide à aller droit, avec une meilleure pénétration.
Lorsque vous faites tourner l’énergie, vous élevez à la fois sa vibration et son potentiel de pénétration.

Richard Gordon

Et celle-ci que j'apprécie particulièrement, qui représente un tigre-protecteur à l'entrée d'un des temples principaux de Kurama-Yama :

Voici le témoignage d'une de mes élèves suite à un rêve fait dans la nuit du samedi à dimanche de son deuxième degré :

Mon expérience s'est produite à l'aube, après une nuit d'un sommeil tranquile et ininterrompu. Cela commence par un rêve dans lequel Patrice nous faisait faire une pratique avec le premier symbole "OUN". La démarche était de se centrer, d'entrer dans la spirale à l'interieur de nous et de constater ce qu'il y avait au bout.
Ma constatation fut que la fin de la spirale correspondait à la dissolution du corps, à l'absence de forme, je n'étais plus qu'une infime particule en suspension dans l'univers.
Et là, je me réveille avec la sensation de ne plus avoir de limite corporelle, mon corps n'était animé d'aucune tension, paraissait en suspension et pourtant chaque cellule n'avait jamais été aussi vivante. Goûter cet instant fut merveilleux...
Lorsque mon mental s'est remis à fonctionner, j'ai pris conscience que l'infiniment grand et l'infiniment petit étaient identiques, puisque j'avais eu l'impression d'être cette particule en suspension. Mon corps n'est que la replique en plus petit de l'univers, puisque j'en arrive au même état en plongeant au fond de moi-même. Je suis à la fois un univers à moi seule et un atome dans l'univers. Tout ce qui est à l'exterieur est aussi à l'interieur...

Gys

Je fus immédiatement absorbée dans ce vide qui est paix, harmonie, silence, notre véritable nature. Comment arriver à exprimer ces perceptions qui ne se situent pas au niveau de l’esprit ? C’était comme si l’espace s’était encore creusé, le silence était plus dense, la paix plus rayonnante… Je ne trouve pas de mots pour te dire ce ressenti, cette plénitude où le corps/mental n’est pas une barrière, où l’on se sent fondu en soi-même, sans séparation, sans distinction entre l’intérieur de soi et l’extérieur. J’étais comme plongée tout entière dans le réservoir d’énergie cosmique (la conscience englobe le corps/mental).

Ce vide, potentiel infini, est plénitude. Les anciens textes sacrés indiens expliquent que la vacuité est la plus haute forme d'énergie et que d'elle émerge la multitude des manifestations de l'univers. C'est cette plénitude que ressent la conscience lorsqu'elle s'immerge totalement dans l'énergie vide d'objet. Une plénitude vibrante d'amour et de connaissance, l'un toujours uni à l'autre. Un espace sans direction, immobile, non créé et qui permet à toutes choses d'exister. Notre conscience est alors Je Suis. Pleine de la Présence divine.

Nicole Montinéri

 

Et cette partie sur la spirale, de la série "Mondes Intérieurs, Monde extérieurs (L'Univers est Vibration)" :

La spirale, mouvement primordiale de vie et de régénération

"Mais toute spirale développée dans l’espace se situe par rapport à un axe central vers lequel elle tend. Il convient d’insister sur cela, car cet axe représente l’Un originel d’où émane et vers lequel tend la vie. Perçue dans sa totalité, la spirale est donc, de par sa double nature, un très beau symbole, à la fois axial et évolutif. Si on lui prête une dimension cosmique, elle est l’expression du « moteur immobile » (l’axe) et de son émanation (la Création qui, elle, est mouvement). Analysée ontologiquement, elle va transposer dans l’homme cette permanence et cette évolution : l’homme est à la fois relié (par le « cœur ») à une dimension transcendante de son être, et traversé par des énergies, donc essentiellement mouvement." (Joël Thomas)

"La spirale est le chemin qui résout les conflits car il invite à l'équilibre, à l'expansion naturelle, et favorise la transformation harmonieuse. Les processus en spirale que déploie la nature évoquent, dans leur langage particulier, le voyage initiatique de la régénération et de l'éveil." (Le Livre des Symboles)

=> Une page riche et très fourni sur la spirale (un détour incontournable) : La spirale, mouvement primordial de vie.

=> Recherche scientifique et musicale en lien avec la spirale : Ordre naturel des quintes

Nouvelles compréhensions à propos des symboles :

I - Je voudrais partager avec vous une nouvelle compréhension qui s'est faite dernièrement lors d'un de mes stages de deuxième degré, en lien avec le premier symbole, et principalement avec la version de "MacIntosh", celui où l'on voit les spires tourner à l'infini.
Ce symbole m'a révélé un autre de ses aspects. En rentrant littéralement à l'intérieur du symbole, jusqu'au point de s'y perdre, il s'est produit ce fameux retournement de la conscience dont je parle parfois, celui où l'on ramène le regard à la source de l'esprit, et où un aperçu de la vacuité et de sa nature originelle peuvent être reconnues. Car au coeur du symbole, tel un mandala que l'on contemple, il n'y a plus rien, et le Tout, la Totalité et la Plénitude, se révèlent alors. Lorsque l'observateur disparaît, lorsque tombe le sens d'être séparé, se révèle étrangement l'ouverture, l'infini et la vastitude...
J'ai donc pris conscience que cette version du symbole permettait que cette "bascule" soit réalisée. En ce sens, ce symbole est incroyable. Dans cet espace, dans cette vacuité qui n'est pas un rien ni un néant pour autant (ou alors, un vide de ce qui nous encombre et empêche d'être ce que nous sommes), un profond silence, une immobilité absolue et un sens d'ÊTRE sont reconnus, par delà l'identification au corps et aux processus mentaux (pensées, émotions, etc.). Encore une fois, non pas par "quelqu'un" qui serait séparé de cette reconnaissance, mais bien parce que nous SOMMES cette Présence et que nous nous y perdons, ou fusionnons avec elle.
Cela reste difficile à expliquer, car ça ne relève pas d'une description "mentale".
Je vous invite à rentrer dans cette image, même si cela vous effraie au début, à aller en son centre, à progresser dans son intériorité, car le même parcours s'effectue parallèlement en vous-même. Vous faites cela jusqu'à ce qu'un sentiment étrange de disparaître (tout en restant paradoxalement intensément Vivant) se manifeste. N'en restez pas là, contemplez encore ce vide qui se révèlera exprimer, en fait, une plénitude d'être, sans la petite "personne" derrière !
Ô merveille, vous voilà au coeur de l'Énergie, vous voilà enfin arrivés, vous voilà "chez vous" ! L'immensité de ce que vous êtes vous est montrée. Non pas l'immensité d'un soi "personnel" (ce qui ne serait qu'un monstrueux déploiement de l'égo), mais l'immensité de l'absence d'un soi séparé qui constitue en fait votre véritable nature impersonnelle. Et c'est dans cette absence que rayonne la véritable Présence...

Arrêtez la pensée maintenant.
Sans une pensée, est-ce que la vision s'est arrêtée ?
Est-ce que l'écoute s'est arrêtée ?
Avez-vous cessé d'être conscient ?...
Dans cet instant, avant tout concept,
et avant l'arrivée d'une autre pensée,
vous réalisez que vous êtes cette pure existence,
cette vivance, cette êtreté.

Sailor Bob

Pour commencer, à un niveau peut-être plus ordinaire mais pas moins profond, on peut juste expérimenter une sorte d'absence de pensées, comme un arrêt du fonctionnement mental, accompagné du sentiment d'être hors de l'illusion du temps ou que celui-ci s'immobilise...
En cela, ce symbole est un parfait miroir nous permettant de "toucher" quelque chose d'essentiel.
Ce rien, cette vacuité, cet espace infini, cette ouverture et cette concentration d'énergie, sont ce que nous sommes. Et paradoxalement, c'est lorsqu'on disparaît du décors que cela peut être réalisé et reconnu... mais, encore une fois, non par quelqu'un ou un observateur extérieur. Car ici, c'est la vacuité qui se reconnaît elle-même !
Cela semble être le parfait mystère de l'éveil...
Bonne contemplation à vous tous !

C'est la danse des cinq éléments dans laquelle la matière est un symbole de l'énergie et l'énergie un symbole de la vacuité. Nous sommes un symbole de notre propre éveil. Sans aucun effort ou pratique du tout, la libération ou l'éveil sont déjà ici.

Dilgo Khyentsé Rinpoché

En lien avec cette expérience, je vous invite à visiter cette page, suite aux recherches menées par un enseignant Australien, et les dernières découvertes qu'il a fait concernant la possible origine du 1er symbole du Reiki.

Cette calligraphie, qui ressemble étrangement au premier symbole du Reiki, signifie "Kami". Le mot Choku Rei, le nom/mantra qu'Hawayo Takata donna au symbole, peut se prononcer aussi "Nao hi". Nao hi c'est l'étincelle divine (le "kami") en chacun, cette étincelle du divin qui réside dans tout ce qui est vivant dans la création. C'est notre "présence spirituelle" ou, selon le Shinto, l' « esprit direct de Kami ».
Selon l'école Omoto Kyo : Nao hi est « l'aspect le plus pur, le plus profond, de l'esprit humain, incarnant le bien suprême et la beauté ultime, ce qui est capable de sauver votre corps et votre âme… »
Le premier symbole peut être considéré comme l'effet manifeste du Reiki en action, et une invitation à se tourner vers la Présence en Soi !

II - Depuis une des retraites avec Don, grâce à son enseignement merveilleux et aux pratiques qu'il a guidées, j'ai pu approfondir encore ma compréhension du premier symbole.
Dans cette nouvelle expérience, je remarque que ce symbole nous aide à "voir" au-delà de l'apparence et à percevoir l'énergie en mouvement toujours présente, la vacuité libre et sans limite, qui se trouve derrière toute chose...
Par exemple, si on traite une personne, grâce à ce symbole, on en arrive à ne plus voir la forme physique, solide et matérielle, ainsi que le blocage ou la résistance énergétique qui s'y trouve. Fondamentalement, tout est énergie, et en pratiquant ainsi, il est vu à la place la fluidité, le mouvement incessant, la créativité et la spontanéité de la Vie. Il n'y a nulle maladie, nulle pathologie ou symptôme à traiter en tant que tel. Il y a juste un ralentissement dans le mouvement naturel de l'énergie qui est rendue libre lorsque la solidité n'est plus perçue. Et en réalité, cela se fait naturellement. Il n'y a rien à modifier, mais seulement, comme dirait Rûmi, à laisser danser les atomes...
Ce symbole nous aide donc à percevoir l'espace, l'ouverture, l'infini, l'océan derrière la vague. Nous avons juste à rester centré dans son mouvement, à l'accompagner dans sa danse, tel un derviche qui ne cesse de tourner, jusqu'à s'unir à Dieu !
Mon amie Nicole Montineri (cette personne qui se trouve dans la réalité ultime, dont je parle parfois), me confiait un jour : "Le Reiki désigné comme l'Ènergie cosmique originelle, cette Source inépuisable d'Amour, d'où tout émerge, est une définition qui m'est très claire. Du point de vue de notre monde relatif, il y a douleurs corporelles, souffrances psychiques, et l'art du Reiki, par sa force de connection entre notre être profond et l'Energie universelle, peut nous en soulager. Mais du point de vue de l'absolu, il n'y a pas de recherche de guérison, ni même de guérison possible, car il n'y a pas de maladie..."
J'ai pu un jour observer la profondeur, l'efficacité et la dimension dans laquelle ce symbole nous entraîne en traitant une amie qui a un problème au niveau de sa structure articulaire (principalement au niveau des deux axes principaux : sacrum/coccyx et cervicales). Je pratiquais en me reliant à ce symbole jusqu'à ne plus voir la dimension matérielle de son corps ni la résistance dans son schéma corporel, mais seulement le mouvement libre et incessant de l'énergie. Ce fut tellement puissant (mais elle était prête aussi pour cela, et sûrement que des années de pratiques de yoga ont façonné son corps énergétique et facilité la transformation qu'offrait le Reiki à ce moment-là), que sa structure articulaire s'est mise à bouger suite au soin offrant naturellement le réalignement qui lui faisait défaut. A aucun moment je n'ai eu le sentiment d'intervenir ou de traiter une problématique particulière, mais ce symbole a permis de redonner de l'espace énergétique à une structure qui manquait de cette fluidité naturelle. Il fut intéressant d'observer qu'il s'en est suivi en parallèle une transformation dans son schéma émotionnel et affectif, comme si le travail s'effectuait à tous les niveaux, et comme si cette fluidité se manifestait dans la totalité de son existence. Des réajustements internes et des prises de conscience (pas forcément faciles ni agréables) ont pris place et le travail de libération semble se poursuivre depuis.
Ce fut pour moi une nouvelle perception de ce symbole qui, comme tous les symboles mais principalement celui-ci, ne sont pas de simples formes fixes projetées pendant un soin. Je ressens que le travail d'un symbole nous aide à changer et à modifier la perception que nous avons de l'apparence, à entrer plus en profondeur dans une reconnaissance énergétique du monde, en soi-même pour commencer, et à apporter ensuite cela à la personne traitée.
En somme, il n'y aurait rien d'autre à faire que cela : juste réaliser qu'ultimement, il n'y a et il n'y a toujours eu, que de l'énergie. Les enseignements tibétains disent que lorsqu'il y a ce retour à la vacuité, lorsque tout est vu comme énergie, dès lors, il n'y a plus de support sur lequel le karma pourrait s'accrocher. Et nous entrons spontanément dans la phase de l'auto-guérison et de l'auto-libération...

III - Voici une nouvelle compréhension qui m'est venue en pratiquant les symboles du Reiki durant une de mes soirées d'échanges à Nice.
Comme vous le savez, il existe différentes façons d'utiliser les symboles durant un traitement, mais dernièrement, j'ai réalisé que l'on pouvait être envahi de sensations et de sentiments particuliers durant un soin. J'ai alors immédiatement fait le lien avec nos trois symboles. Ce fut sur le moment comme une révélation, et une évidence s'est spontanément présentée à moi.
Durant ma pratique, j'avais par moments une sensation de force, ou alors je ressentais un état extrêmement centré, où se mêlait stabilité, immobilité, profondeur, silence intérieur, accompagné d'une sensation de protection puissante et d'énergie. J'ai pris conscience que lorsque s'élevait en nous de tels sentiments, il serait approprié de se relier au premier symbole, puisqu'on en recevait en quelque sorte l'invitation.
À d'autres moment, c'est un sentiment de compassion, de douceur, d'apaisement, de bienveillance, de bonté aimante (amour) et même d'affection qui m'envahissait. J'ai ressenti alors qu'il serait bon d'ancrer cela avec l'énergie spécifique du deuxième symbole, qui personnifie ces différentes qualités, et de l'offrir à la personne soignée.
Si l'on se sent comme inspiré, élevé spirituellement et véritablement ouvert pendant un soin, dans un état de conscience clair et vaste, rempli de compréhension et de lucidité, ou encore si on a le sentiment de se relier à la nature de perfection et de guérison de la personne traitée, ce serait alors le troisième symbole qui serait approprié.
Les qualités mentionnées ici ne sont pas restrictives et je vous invite à retrouver tout ce qui a été partagé avec vous durant la retraite de deuxième degré, concernant les spécificités de chaque symbole.
Dans ce qui est proposé ici, nous ne les invoquons pas d'emblée. Nous les actualisons seulement lorsque l'énergie de chacun d'eux se manifeste à nous durant un soin. Ce serait ainsi une façon juste et naturelle de les activer, conformément aux besoins spécifiques de la personne traitée. Plus encore qu'avant, je reste désormais attentif à ces manifestations énergétiques durant un traitement, comme des indications qu'il me serait demandé de suivre, en parfaite adéquation avec la personne soignée et la situation du moment. Je remarque que derrière cette apparente dualité, il n'y a qu'une seule conscience. Donneur et receveur ne sont en fait que deux miroirs qui se font face, se renvoyant la clarté nécessaire à une transformation en profondeur, de part et d'autre.
Ceci est donc un nouvel éclairage concernant l'utilisation des symboles dans un contexte de soins.
Le Reiki ne finira jamais de nous surprendre !

IV - J'aimerais partager avec vous une expérience particulièrement forte qu'il m'a encore été donné de vivre avec le premier symbole du Reiki. Une nouvelle compréhension (une de plus) a pris place et un sens plus profond me fut révélé durant cette pratique.
Cela s'est produit durant l'une de nos dernières soirées. Je traitais un homme, et je me trouvais au niveau de son abdomen, siège des émotions, entre autres. À ce moment là, je me reliais spontanément au premier symbole. Je pénétrais au coeur de sa spirale, tournoyant à l'infini, et je restais présent au mouvement fluide dans lequel il m'emportait. Puis, comme si ce mouvement interne entraînait la dissolution de certaines résistances tout en me faisant pénétrer dans des couches de plus en plus profondes, j'ai pris conscience de toute la tristesse que cet homme avait au fond de lui. Tel un miroir, ma conscience pouvait refléter la peine énorme qu'avait cette personne (sûrement étaient-ce des souffrances en lien avec son passé), et que je pouvais ressentir, sans pourtant en être affecté moi-même. Des larmes d'amour m'envahissaient à mesure que se déroulait le soin. Je ne pouvais me dessaisir de cette position et je me souviens être resté un bon moment ainsi, les mains posées sur son ventre...
J'ai pris conscience à ce moment là que ce symbole représentait non seulement le pouvoir et l'énergie du Reiki en tant que tel, mais bien la Puissance de compassion et la Force de l'amour inconditionnel, que je croyais alors réservés au second symbole. C'est comme si, à travers cette nouvelle expérience, une compréhension multidimensionnelle des symboles m'avait été offerte, m'invitant à une utilisation plus élargie de chacun d'eux, sans les percevoir limités à une seule fonction.

Quelques jours à peine après vous avoir envoyé mon témoignage, je recevais le mail suivant de l'une de vous : "Merci pour ce témoignage que je viens de lire... juste après avoir vécu exactement la même chose il y a 20 mn ! J'ajouterai que j'ai eu le sentiment de "lever" cette barrière émotionnelle en pleurant. Impression confirmée par ma cliente. Elle est repartie en se sentant "libre et pleine"... Impressionnant...
Pour moi c'est un pas de plus vers "qui nous sommes fondamentalement", UN seul et même corps..."

Et celui-ci également, reçu d'une autre élève :

Je voudrai partager avec toi mon expérience lors d'un soin Reïki. Les trois symboles se sont invités à différents moments.
D'habitude, lorsque je les perçois, je les visualise en les dessinant et cela reste très simple. Aujourd'hui, ils se sont illuminés, tout dorés et ils étaient vivants !
Le premier symbole tourbillonnait seul et sa vibration était palpable, le second allait et venait dans le corps de la personne et le troisième se posait avec délicatesse.
C'est comme si avant, je les visualisais, mais désormais, je les vois dans leur propre énergie ! A partir de ce moment là, j'ai eu la conviction profonde que les symboles sont le miroir de l'univers.
Au cours du stage, tu nous disais qu'ils sont les qualités de notre Être, mises en miroir. J'ai vraiment ressenti cela non pas en moi mais partout.
En soin, nous les faisons finalement juste "résonner" dans la personne. Nous sommes aussi bien canal de l'énergie Reïki que des symboles de la même manière !

Et ce même jour, je recevais cette photo envoyée par l'un de vous (une belle synchronicité !) :

V - Lors d'un soin à distance, en utilisant particulièrement le troisième symbole, il m'a été donné de vivre une de mes plus belles expériences, celle de me relier à la partie saine, et de ne voir, en fat, que la "dimension guérie", pure et parfaite, de la personne traitée. Je reste persuadé (je le ressens intuitivement) que lorsque cette reconnaissance se fait, cela a un impact très fort sur la personne à qui le soin est destiné, même s'il est difficile de savoir à quel niveau cela va agir ni d'en évaluer la portée immédiate.
L'aspect secondaire de cette expérience, c'est qu'elle ancra ensuite dans mes pratiques cette possibilité de voir toutes les autres personnes (et soi-même !) comme étant, elles aussi, "déjà guéries" et de renouveler cette perception durant d'autres séances ! Le troisième symbole est la clé qui permet d'ouvrir d'autres champs de perception.

Et cette autre expérience reçue d'une élève :

Il faut que je partage avec toi mon soin de ce matin sur une patiente. J'avais les mains sur son ventre, quand le Oun s'est élevé. Je m'y suis centrée, au point de basculer dans une méditation... Alors le symbole s'est superposé au symbole solaire (le rond avec un point au centre) et là, une compréhension ressentie s'est produite : Je sais que le Oun est relié à la terre, mais là il émanait du soleil, comme si c'était l'énergie pure avant toute création ou transformation, la vibration de la vie dans son absolue perfection, sans commencement ni fin, une énergie qui s'auto engendre et se renouvelle constamment. C'était très puissant et profond...
Dans le temps d'échange, à la fin, ma patiente m'a dit : "C'était très étrange aujourd'hui, j'ai l'impression que c'était un soin en profondeur, comme si je recevais une énergie très pure et vraie. Je me sens propre de l'intérieure, nettoyée et surtout, libre ! Libre, tout en retrouvant la maitrise de moi-même et de mon corps".

 

Voici le témoignage d'Hervé :

Un petit bilan au bout de quelques mois s'impose.
Déjà un gros besoin de prier/méditer/contempler.

Méditations sur le premier symbole du Reiki. J'ai découvert des sens profonds qui m'ouvrent de nouvelles voies. Il est le symbole qui nous transperce, qui nous vrille pour atteindre notre énergie vitale, notre essence "divine" et la libérer. C'est ce qui nous permet de retrouver l'harmonie entre nos corps, nos énergies, nos niveaux de conscience : la paix intérieure, l'harmonie spirituelle, l'équilibre, la paix intérieure, l'ouverture à la Vie.

C'est lui qui, lors d'une séance à autrui, vient et ouvre la voie, agit sur la personne accueillie comme il agit sur nous. Il nous montre le chemin, éclaire la vie intérieure car il est l’Énergie vitale qui nous incarne.

Il branche "Dieu en nous" avec l'Energie vitale universelle, c'est-à-dire de tout l'univers.

C'est pour cela qu'il est le premier : il nous connecte il nous "branche", nous unit à l'UN.

Le symbole du Komyo reiki est beaucoup plus "perforant"... Il représente beaucoup mieux le mouvement du lanceur de javelot. La spirale, comme un tourbillon, un trou noir ou un trou de verre, nous aspire vers le UN.

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À propos du sens de rotation :

Le point principal, que le symbole tourne dans un sens ou dans un autre, est que la conscience en amont retrouve son immobilité originelle, transcendant tout mouvement, conscient de sa véritable essence.
Ce symbole permet d'effectuer le 'retournement de la conscience vers elle-même', de revenir au "point zéro", au centre duquel toute dualité et tout sentiment de séparation disparaît, révélant ainsi notre véritable nature, qui est espace et énergie.
Quand cela est reconnu, ça n'a plus vraiment d'importance que le symbole tourne à droite ou à gauche, comme c'est le cas au sein de différentes écoles de Reiki (tout comme une swastika peut indépendamment tourner vers la droite ou la gauche), car du moment que l'on affirme un sens, on induit son mouvement opposé.
Le symbole aura ainsi rempli sa fonction, celui d'être un "moyen habile" permettant cette reconnaissance. À nous maintenant d'être habile avec les moyens qu'on nous donne. Toutes les formes sont là pour être, à un moment donné, transcendées.
Rentrez au coeur du symbole, pénétrez en son centre, au plus loin que vous puissiez aller, jusqu'à vous y perdre, et dîtes moi si, à ce niveau là, il y a encore un sens, une orientation quelconque et, surtout, un "observateur" séparé pouvant en dire quelque chose ?! 

La spirale du "point zéro" selon Kishori Aird

Le centre de la spirale du point zéro n’est pas un espace statique depuis lequel nous regardons la vie sans engagement et sans passion. C’est un espace de vie aux possibilités multiples qui, lorsqu’il est purgé du jugement positif ou négatif de l’observateur, n’a qu’une seule direction, qui est l’expression juste de notre nature essentielle. Avec la convergence au point zéro qui permet de faire coexister toutes les définitions bonnes ou mauvaises que nous avons de nous et des autres, nous participons à la création d’une réalité où chaque élément peut trouver sa place et son expression exactes en fonction de son individualité essentielle.

La spirale convergente du point zéro est une constance qui permet à l’ombre de coexister avec la lumière sans que l’un n’annule l’autre. Peu importe ce qui nous arrive, si nous choisissons de le vivre sans jugement au point zéro, nous permettons à tout ce que nous ressentons, que ce soit sur le plan physique, émotionnel, mental ou spirituel de contribuer à la dynamique convergente du vortex du point zéro. Au centre de cette tornade, il y a un espace vaste et sacré des possibilités où nous pouvons créer l’émergence de notre individualité essentielle.

Auparavant , il fallait avoir médité de longues heures ou avoir fait un cheminement intensif pour enfin pouvoir retrouver le chemin convergent vers le cœur. Depuis que j’ai découvert que le point zéro avait un pouvoir dynamique convergent comme une tornade et qu’il pouvait nous diriger vers le centre sans difficultés et activer notre Essence et l’Amour de soi, je suis enfin parvenue à rapatrier mes énergies vers le centre de la spirale et je peux maintenant rayonner vers l’extérieur sans fuite et sans perte d’énergie, sans rien faire et sans rien forcer. Le but du travail sur soi est de se libérer de la recherche et de l'amélioration de soi pour qu'enfin nos efforts ne nous servent qu'à ÊTRE avec soi sans but, sans direction et sans effort, dans le confort et la force du cœur et de l’Essence.

Vu sur le site de Kishori : http://www.kishori.org/entrevue-avec-kishori-aird/

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Honja Zé Shônen : enseignement de Don Alexander

Vous êtes toujours sur la voie de guérison (dans le temps)

ET

Vous êtes déjà guéri (dans l'intemporalité du Maintenant)

Jeff Foster

 

Le "honja", c'est qui vous ÊTES avant que vous soyez né. Qui étaient Adam et Eve avant qu'ils ne mordent dans la pomme ?! Qui est véritablement et éternellement présent, derrière votre visage et votre personnalité ?
Dans l'une des traditions Zen, il y a cette pratique de poser des questions stupides. Ces questions stupides sont connues en tant que "koan", tel que : "Voici le son de deux mains qui claquent. Faites moi entendre maintenant le son d'une seule main qui claque ?" ! Quelle que soit la manière dont vous essayez, ça ne fonctionne pas. Mais il y a une réponse. Mais ça, c'est l'autre coté de l'illumination...
Un autre "koan" que certains maîtres Zen utilisent, qui n'est pas vraiment une question, c'est : "Montrez-moi votre visage avant que vous ne soyez né". En d'autres termes, qui êtes-vous avant la création ? Vous ne pouvez pas trouver la réponse par le biais de la pensée. Vous ne pouvez seulement trouver la réponse qu'en allant au-delà de la création. Mais revenons à "honja".
"Hon" c'est la "racine", l' "origine", l' "essence". Qui est la personne originelle, qui est la personne essentielle, assise à la place où vous êtes assis maintenant ? Grande question ! La réponse est : "Zé" - c’est - "sho nen". "Shonen" est un terme bouddhiste classique. "Nen", si vous vous souvenez, signifie "là où est votre coeur maintenant", et où que vous prêtiez attention maintenant est là où se trouve votre coeur. Si vous êtes dans cette pièce en train de m'écouter, tout en imaginant la prochaine crème glacée, votre coeur est avec la crème glacée et non avec Don ! Donc, là où vous placez votre attention est là où se trouve "nen". Il y a le "nen" juste et le "nen" faux, le "nen" approprié et le "nen" inapproprié. Quel est le "nen" qui est approprié pour le "honja" ?
En termes théologiques nous pourrions poser la question : "Où est l'attention de Dieu maintenant" ? Probablement pas sur la crème glacée à la vanille ! Le "nen" du "honja" est "shonen", l'attention parfaite. Qu'est-ce que l'attention parfaite, si ce n'est pas sur la crème glacée ou quoique ce soit d'autre que vous puissiez imaginer ? Chaque religion aura sa propre expression, sa propre réponse. Certains d'entre vous ont peut-être une éducation Chrétienne... Il est dit : "Aimez Dieu avec tout votre coeur et tout votre esprit". Avec tout votre esprit, avec tout votre coeur, aimez Dieu ; avec tout votre être, aimez le Divin ; le pur, le saint, l'innocent... plus que la crème glacée ; plus que votre lit lorsque vous êtes fatigué ; plus que votre "Vodka tonique", ou n'importe quel cocktail que vous aimiez ! Quoi que vous vouliez aimer dans votre vie, "shonen" aime l'innocence et la pureté encore plus ! Donc, le "honja" est absolument ("zé") "shonen".
L'état de "honja", c'est notre état céleste. C'est qui nous sommes avant que nous nous perdions dans le jeu des personnalités, le jeu des identités. C'est qui vous êtes avant votre nom. Dans le contexte du Reiki et de la guérison, lorsqu'une personne est malade et que nous utilisons le symbole "honja ze shonen", que faisons-nous en réalité ? Nous lui rappelons qu'à un niveau très profond elle n'est pas ce qu'elle pense être. Celle qu'elle pense être peut être malade, ou même très malade. La personne qu'elle croit être elle-même est née un jour et un autre jour mourra. Mais le "honja" n'est jamais né et ne mourra jamais. "Honja" ne pourrait jamais être malade, ce n'est pas une possibilité en soi.
Je pense qu'en réalité lorsque les maladies se produisent, elles sont là, elles ont pour but, de nous ramener à "la maison" afin que nous reconnaissions le "honja". La maladie essaie de nous rendre tellement "malade d'être malade", que nous n'en pouvons plus, de manière à ce que nous retournions à ce que nous sommes vraiment.
Même la maladie la plus terrible, la plus dramatique, la plus terrifiante est en réalité une bénédiction déguisée. Lorsque nous traitons une personne, le fait de pratiquer hatsurei ho, ou la méditation, ou les symboles, avant de poser ses mains, fait que nous voyons la personne malade et la maladie d'un autre oeil. Si nous disons "oh, pauvre de toi, pauvre personne, elle souffre tellement...", cela signifie que nous croyons dans la vérité de sa maladie. Cela signifie que lorsque nous regardons cela, nous avons totalement oublié "qui" est la personne en réalité.
Lorsque nous pratiquons la guérison, nous utilisons "honja zé shonen", ou d'autres symboles... Les symboles sont là pour nous rappeler, à nous-même et à la personne malade, qui nous sommes réellement et que la maladie ne fait pas partie de la Vérité, ni du Paradis.

Démasquer l’imposteur !

Pendant cette retraite, nous avons une tâche à accomplir : découvrir le Honja.
Comment est-il possible que cet être de lumière reste caché en nous ? Comment se fait-il que nous ne le voyons pas ? Par quel tour de magie ne voyons-nous pas la vérité de notre être ?
Découvrir le Honja sera notre tâche, ensemble, et tout ce que nous ferons devra être dirigé vers ce but.
Ce n’est pas que nous ayons perdu le Honja, il est impossible de le perdre. Mais on oublie d’ouvrir les yeux pour le voir ; on oublie comment le ressentir, comme être le Honja. Il est plus réellement ce que nous sommes que ce que nous croyons être.
Par où commencer pour le trouver ?
On en a une petite idée à partir du 3e symbole du Reiki : Shonen : porter l’attention de façon juste.
Mais il est impossible de le faire sans deux qualités importantes : l’intention juste, parfaite et l’effort juste.
On ne peut pas rester assis sans effort et trouver le Honja parce qu’on a construit une grande force derrière nos habitudes, comme des personnes dépendantes d’une drogue. C’est très facile de devenir dépendant d’une drogue ; casser cette habitude demande un tel effort que la plupart des gens n’y parviennent pas. Il en est de même pour briser l’habitude de ne voir que cette identité, celle de l’imposteur, celui que l’on croit être.
Pour trouver le Honja, on doit faire un effort aussi intense que pour se libérer de la drogue. Et on ne peut le faire que grâce à l’intention juste. C’est l’enseignement qui est derrière « Kyo dake wa », « juste aujourd’hui » : établir clairement cette intention juste, « juste pour aujourd’hui ». Il faut avoir cela en mémoire à chaque instant de la journée.

Anecdote de Don :
J’étais novice dans un temple bouddhiste du Nord-Est de la Thaïlande, et je devais enseigner l’anglais à mon maître. Un jour, le maître décide de pratiquer son anglais et de me donner une petite leçon. Il me croise alors que j’allais aux toilettes et me demande :
- « Don, where are you going ? » (Don, où vas-tu ?)
- « Je vais aux toilettes. »
Hochement de tête réprobateur : « Hum ! ».
Je me demande alors ce que j’ai bien pu faire de mal. Tout le monde va aux toilettes ! Même le Bouddha va aux toilettes !
Un peu plus tard arrive le moment où l’on teint nos robes. Les robes des moines sont en coton blanc et teintes avec le bois du jacquier. Lorsqu’on lave les tissus plusieurs fois la teinture s’estompe. Il faut donc teindre les robes toutes les deux ou trois semaines. On coupe en petits morceaux de ce bois très dur, et on le fait ensuite bouillir pendant des heures.
J’étais donc avec mes robes quand je croise mon maître. Pratiquant son anglais, il dit d’une voix forte :
- « Don, where are you going ? » (Don, où vas-tu ?)
- « Je vais laver mes robes. »
Hochement de tête réprobateur : « Hum ! ».
Qu’est-ce que j’ai encore fait de mal ? Je fais pourtant comme les autres !
Après avoir lavé les robes, il fallait nettoyer à fond le monastère. Mon rôle était d’aller chercher l’eau au puits, dans deux bidons de kérosène vides posés sur une brouette en bois, munie de deux roues de bicyclettes ; je descendais donc le chemin caillouteux avec les bidons qui s’entrechoquaient, quand je rencontre mon maître :
- « Don, where are you going ? »
- « Je vais au puits chercher de l’eau. »
Hochement de tête réprobateur : « Hum ! »
J’avais le cœur très lourd, j’étais désespéré. Tout ce que je faisais était mal, et je commençais à penser sérieusement à rentrer chez moi…
Ce soir-là, mon maître parla devant l’assemblée des moines et dit : « Il y a des milliers de moines sur cette terre, et je n’ai aucune idée de pourquoi ils sont moines. Mais si vous êtes dans ce monastère-ci, avec moi, vous devez n’avoir qu’un but : vous éveiller !
Quand vous allez aux toilettes, quand vous allez laver vos robes, quand vous allez au puits chercher de l’eau, votre seul but est de vous éveiller. Si vous avez un autre but, vous pouvez faire vos bagages tout de suite et ne plus jamais revenir… »
C’était un très bon enseignement de l’intention juste. C’est le degré d’intention nécessaire si nous voulons découvrir le Honja.
À quel point le voulons-nous ? Je ne peux pas répondre à votre place, mais je me connais assez bien moi-même : « Maintenant je suis occupé à faire ceci, ou cela, mais quand j’aurai fini, je prendrai du temps pour méditer » … « Je commencerai les choses sérieuses demain » … « …et quand j’ai terminé il y a encore ceci et cela à faire… » Trouver le Honja est une priorité éloignée. C’est pourquoi vous retrouvez un imposteur en face de vous. Ceci est la figure d’un imposteur ! Et si vous vous regardez dans le miroir, vous en verrez peut-être un autre, mais ce n’est pas à moi de le dire !

Anecdote de Don :
Ce même maître m’a donné une autre leçon. Au monastère, tous les matins, à 4h30, on devait astiquer le sol. Il fallait se lever à l’aube et frotter le sol avec des noix de coco coupées en deux. Le parquet était en très beau teck, mais le bois avait été coupé par les moines et non par des machines et il n’était pas tout à fait lisse. En polissant si souvent le plancher, on pouvait voir notre visage se refléter dans le sol.
À 4h30, quand vous vous réveillez, il fait un peu froid, et comme le polissage demande beaucoup d’effort (Don mime le geste de polir), au bout d’une heure et demie, on a mal au dos, aux épaules, aux genoux et au cœur, surtout lorsqu’on est un moine novice anglais ! Et on prie pour que le soleil se lève et que cela finisse !
Un jour que j’étais en train de frotter et de polir, mon maître arrive, me prend la noix de coco des mains et commence à frotter : « Comme ça ! comme ça ! » (Don mime un geste très énergique).
Et j’ai réalisé que ce n’était pas le bois qu’on polissait ainsi, mais nous-mêmes. L’important n’était pas de voir notre visage dans le bois, mais de voir notre vrai visage, pas celui de l’imposteur…
Nous n’avons pas besoin d’être dans un monastère pour pratiquer. L’avantage, dans un monastère, c’est que le maître est là pour surveiller et qu’on ne peut pas s’échapper. A la maison, nous devons prendre nos propres responsabilités.
Il faut se rappeler la question « Don, where are you going now ? ». Et si on se surprend à ne pas mettre toute notre énergie dans le but, il faut penser à l’énergie du maître : « Comme ça ! comme ça ! ».
Ici, on a l’équivalent d’un monastère. Et c’est à nous de décider d’utiliser ce temps en mettant le plus d’énergie possible pour trouver le Honja, la vraie personne, présente en nous avant que l’imposteur ne prenne sa place.
Comment se rappeler ce but quand on marche vers le restaurant ? quand on mange ? Chacun d’entre nous doit trouver son propre moyen de rappel. Les nonnes et les moines, au Moyen Age, portaient des robes inconfortables pour se rappeler leur véritable but ; à chaque fois qu’ils se sentaient mal dans leur vêtement et qu’ils avaient envie de se gratter, ils pensaient : « Ah oui ! je me dirige vers le paradis ! »…
Peut-être pourrez-vous trouver des aide-mémoire. Je ne m’attends pas à vous retrouver tous en robe de bure, mais… !

Anecdote de Don :
Quand je méditais sur la montagne, j’étais assis sur une petite corniche, au bord du vide, avec vue sur les arbres et les oiseaux en contrebas. Je me promettais de méditer là sans bouger. A 3 h du matin, j’étais très fatigué, et je commençais à piquer du nez. Et là, je me rappelais où j’étais, et c’était comme une décharge électrique, plus puissante qu’un triple expresso ! C’était une aide très puissante pour me rappeler que si je m’endormais quelques secondes, c’était la fin de ma vie…
Je vous invite à faire un effort semblable pour vous rappeler que votre but dans ce séminaire est de redécouvrir le Honja. Quel défi !
Parfois, j’ai à l’esprit l’image de cet imposteur dans un cercueil, le jour de mes funérailles, avec un grand sourire sur le visage : « J’ai gagné, je suis encore là ! ». Cette image suffit à me redonner l’énergie de regarder derrière l’imposteur !

Symboles Reiki et arbre Séphirotique

Tout ceci n'est pas sans nous rappeler le lien avec trois Sephiroth de la Kabbale : Malkouth, dont l'élément est la terre et la correspondance briatique est la stabilité et la solidité ; Tiphéreth, la "beauté", dont l'expérience spirituelle amène la vision de l'Harmonie et le Grand Oeuvre ; Kether (dont le nom signifie "couronne" !) symbolisant l'Unité.

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Augmenter votre niveau d'énergie REIKI pour vous-même, vos patients et l'environnement

Devenir les symboles

Cette exercice est basé sur la respiration de l'énergie-lumière (joshin kokyu ho) en conjonction avec le premier symbole (zui-un) du Reiki.
Pour rappel, le 1er symbole, Zui-Un, personnifie l'énergie Universelle, l'énergie transcendantale du Reiki. Il manifeste et exprime la Force de l'éveil dans notre monde. Il a la capacité d'intensifier le flux du Reiki.

Première partie - Méditation

Tout d'abord, adopter une posture méditative correcte, le dos droit.
Ouvrez votre pratique et centrez-vous quelques instants en adoptant le geste (mudra) du gasshô. Laissez reposer l'esprit en lui-même, conscient, alerte et détendu à la fois.
Au bout de quelques minutes, commencez la respiration de l'énergie-lumière (il est important que les élèves du deuxième degré soient maintenant totalement familiarisés avec cette respiration, c'est pourquoi elle ne sera pas réexpliquée ici en détails).
Puis, visualisez (= ressentez) la présence/image du 1er symbole au-dessus de vous, au niveau de votre chakra coronal. Ressentez sa forme, son mouvement, son énergie, sa dynamique. Lors de l'inspiration suivante, faites-le descendre à l'intérieur de vous (par le canal central reliant tous les centres énergétiques - chakras), jusque dans votre "hara" (tanden) et, à partir de là, laissez-le se déployer et envahir tout votre corps, toutes vos cellules, tout votre être. Fusionnez, faites un avec lui.
Puis, lors de l'expiration, ressentez, visualisez, que le symbole et son énergie rayonnante s'émanent et se répandent tout autour de vous, renforçant et chargeant tout l'environnement.
Pratiquez ainsi autant que vous le souhaitez.
Vous pouvez faire la même chose en utilisant uniquement la vibration sonore du mantra OUN. Dans ce cas, à l'inspir, répéter silencieusement la vibration "oun". Ressentez ce son descendre à l'intérieur de vous, emplir votre hara telle une onde, puis tout votre être, se mêlant à vous et à votre énergie. Vibrez à l'unisson de la vibration "oun". Puis, sur l'expir, soit à voix haute si l'environnement le permet, soit intérieurement, chantez le mantra "oun". Ressentez la vibration se répandre tout autour de vous, chargeant l'environnement dans lequel vous vous trouvez. Vous pouvez même imaginer que l'énergie se répand dans tout l'univers, pour le bénéfice de toutes les créatures et l'équilibre des éléments qui composent le monde.
Vous pouvez également combiner les deux façons, à savoir visualiser le symbole (la forme) et émettre le son (mantra) en même temps.
Alternez l'une ou l'autre de ces possibilités, selon votre ressenti et la situation.

Deuxième partie - Auto-traitement et/ou traitement d'un tiers

Continuez ainsi puis, d'une façon plus spécifique, offrez l'énergie sur des points précis de votre corps nécessitant une guérison ou un renforcement d'énergie (organe, chakra, point d'acupuncture, zone reflexe, etc.). Ainsi, inspirez le premier symbole puis, sur l'expiration, ressentez/visualisez l'énergie du symbole sortir et rayonner par vos mains, emplissant de force et de lumière la zone traitée.
Vous pouvez alterner ou combiner les différentes façons : soit le symbole seul, soit le mantra OUN uniquement, soit les deux à la fois, à savoir visualiser le symbole (la forme) et émettre le son (mantra).
Lorsque vous pratiquez, portez attention à la sensation et aux changements d'énergie dans vos mains (cette pratique peut d'ailleurs développer grandement et affiner les sensations).
Je vous invite à appliquer cette méditation lors de soins sur des tiers, augmentant ainsi votre propre niveau vibratoire et, par phénomène de résonance, celui des personnes traitées, favorisant ainsi leur processus d'auto-guérison.
Par extension, bien qu'un peu plus difficile, on peut pratiquer cela en conjonction avec les autres symboles du Reiki, principalement le deuxième (mugen muryo ju), lors d'une guérison émotionnelle et mentale. Dans ce dernier cas, souvenez-vous qu'il faut traiter principalement les chakras du coeur, du plexus solaire, du ventre et de la gorge. Le mieux restant, bien sûr, de suivre vos ressentis et intuitions !
Sachez que la conjonction du souffle-lumière interne associé à la visualisation de symboles, renforce et élève votre niveau d'énergie en tant que praticien (canal) Reiki. Souvenez-vous aussi de l'importance d'être absolument centré lors des soins, et de maintenir en vous-même une très grande clarté d'intention en pratiquant, le coeur et l'esprit fermement établis dans l'instant Présent (être, selon Don Alexander, "l'intention de guérison" du Reiki).

=> Pour ceux parmi vous qui avez reçu la transmission de la méditation Makoto no kokyu, je vous invite à l'essayer avec le mantra OUN plutôt qu'avec le ON utilisé habituellement !

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Quelques mots de rappel :

S’il y a des blocages dus à des énergies stagnantes (kori), privilégiez le symbole OUN. Le 1er symbole apporte et/ou augmente l’énergie du Reiki. Il est utilisé pour donner plus de pouvoir et afin de renforcer le traitement. Il représente l’énergie de la terre et il favorise l’expérience méditative de shamatha : la stabilité mentale, le calme intérieur, l'ancrage, ainsi que l’immobilité méditative de l’esprit.

En cas de problèmes émotionnels, utilisez principalement le symbole F’Kuju. Ce symbole harmonise l’énergie, équilibre l’être entier et guérit l'âme profondément. Il représente l’énergie du ciel et il favorise l’expérience méditative de vipasana : la clarté intérieure ainsi que la vision profonde (de la nature ultime non-duelle).

S’il y a de difficiles blocages émotionnels lourds comme des traumatismes profonds liés au passé, enkystés dans notre mémoire cellulaire, privilégiez alors le symbole Honja Ze Shonen. Ce symbole nous connecte aussi aux personnes et s’utilise principalement pour les soins dits à distance, selon une perspective et une compréhension non-duelle.

Les soins énergétiques fonctionnent très bien à distance car nous sommes tous reliés par un champ vibratoire universel, la science le confirme aujourd’hui à travers les découvertes de la physique quantique.

Suyin Lamour

Dans ce contexte, il n’est pas nécessaire de demander systématiquement l’accord du receveur, car si l’univers ou le receveur est prêt à accueillir ce qu’on lui envoie, il le reçoit. Dans le cas contraire, il ne recevra rien de particulier. Ce symbole est l'union de shamatha et de vipasana. Il représente l’énergie de l’illimité et ouvre sur une perception de la non-dualité où tout est pureté et perfection inhérente.

Un point important cependant, c'est que l’on ne devrait pas utiliser les symboles simplement parce que l’on en a envie mais lorsqu’ils viennent à l’esprit ou se présentent d’eux-mêmes, et les offrir ensuite sans condition ni conceptualisation (libre de pensées - mushin).

Un de mes enseignants avait précisé ceci : “Utiliser par exemple le 1er symbole pour traiter un point particulier, c'est comme prendre un marteau piqueur pour casser une noix !”. Le mieux est donc d'être à l'écoute de son ressenti ou de faire confiance à son intuition. Pour paraphraser Christian Bobin : “Le symbole doit venir à certains moments, mais ce qui instruit et ce qui donne, c’est la présence. C’est elle qui est silencieusement agissante.” C’est pourquoi, le plus important est de pratiquer dans l’esprit de la méditation, sans pensée ni concept. Être pleinement présent à ce que l’on fait et à la personne à qui le soin est destiné, et demeurer dans le calme, la paix et la clarté intérieures de l’esprit. Tout notre être ordinaire est ainsi progressivement transformé en la pleine présence des symboles que nous invoquons.

Je vous invite aussi à visiter cette page, concernant les trois symboles du Reiki expliqués par une personne clairvoyante, ainsi que celles concernant le symbole de la "swastika" et "origine spirituelle de la swastika, en lien direct avec notre premier symbole.

Et cet article sur le "Manji" au pays du Soleil Levant (cliquer sur l'image) :

SVASTIKAH signifie "être chanceux". C'est un symbole originaire de l'Inde. Le mot SVASTI peut être divisé en SU, signifiant bien, et ASTI (ASTIKAH), signifiant est ou être. Dans l'Inde moderne, le mot signifie favorable, auspicieux. Au Japon, il est utilisé comme symbole de la foi bouddhiste, on le trouve fréquemment sur les statues du Bouddha (Nyorai) et du Bodhisattva (Bosatsu), et il est l'une des 32 marques du Bouddha. Il représente la « possession de toutes les vertus » dans le bouddhisme japonais.

Voici une page intéressante, en lien avec les symboles du Reiki : Déchiffrer le code du Reiki.

 

La dimension spirituelle du Reiki et de ses mantras

Le symbole et la pratique associée à celui-ci intègre une dynamique qui permet de dépasser la forme du symbole pour accéder à la réalité qu’il symbolise. Le symbole a une fonction opérative : médiatrice et transformante.
Prises comme définitives les représentations symboliques ou langagières sont une impasse irrémédiable.
Si l’ultime est au-delà des formes, son approche nécessite pourtant des représentations et des formes. Les formes et les représentations sont des moyens indispensables pour arriver à l’éveil. C’est à partir des formes que l’expérience sans forme peut se développer.
Mais en même temps, les formes ne sont que des moyens, des indications qui pointent vers l’ultime, ce sont des supports ou des sortes de tremplins qui permettent d’y accéder.

Lama Denys

Concernant la pratique des mantras, principalement celui du troisème symbole permettant de rester en résonance avec sa nature originelle, voici ce que disent certains maîtres de l'Inde :

Toute la connaissance nécessaire surgira par la répétition mentale du mantra. De nombreux sages ont atteint la plus haute des connaissances par la grâce du seul mantra.
Le mantra devrait être synchronisé au souffle vital. Quand le souffle vital quitte le corps, celui-ci est alors, déclaré mort. La répétition du mantra doit devenir spontanée et non forcée.
Le mantra et le Soi sont une seule et même chose. Le mantra réveille le Soi qui réside endormi en nous. Il n'a rien à voir avec le corps. Un pratiquant doit seulement prêter attention à deux choses : le mantra et le Soi, rien d'autre.

Nisargadatta Maharaj


Lorsqu’un mantra est répété, si vous regardez la source d’où le son du mantra est produit, alors le mental est absorbé en Cela.
Ceci est la pratique spirituelle.

Ramana Maharshi

Les mantras et leur efficacité
Les mantras sont révélés par les grands rishis [grands voyants, sages]. Ils sont composés de groupes de sons avec un principe de vie actif, capables de produire des formes et des effets subtils spécifiques lorsqu'ils sont prononcés dans la tonalité appropriée (svara).
Les mantras ont un double objectif. Au niveau phénoménal, l'accent est mis sur la partie audible du mantra. La forme créée par chaque mantra (appelée son « mantra devatâ) possède certains pouvoirs particuliers. Le mantra devatâ dans l'exercice de certains de ses pouvoirs, confère au dévot certains avantages pour lesquels il est récité. Mais au cours de ce processus, l'on doit se prémunir contre d'innombrables dérapages possibles, d'attribution et d'omission.
Le mantra, s'il est correctement utilisé, aide à s'approcher de la Vérité ultime. Juste avant et après chaque mantra, il y a un vide visible dans lequel le son se fond. Dans ce vide, il n'y a rien d'autre que son propre Soi ou Conscience. Après avoir visualisé devant le guru cette nature du Soi, si vous prononcez le mantra en insistant – non pas sur la partie audible – mais sur le contenu de vacuité, vous êtes facilement amené au centre de votre visualisation – le vrai Soi – et cela vous aide progressivement à vous y établir.
Bien que les mantras, dans la grande majorité des cas, soient utilisés comme instruments d'action (pravritti), ils peuvent également être utilisés à des fins de libération (nivritti) s'ils le sont avec suffisamment de discernement et de perspicacité. Dans le premier cas, le centre de l'accentuation est l'objet, et dans le second, c'est l'arrière-plan.

Krishna Menon

Cette citation du grand sage de l'Inde, Ramana Maharshi, fait référence à la pratique du "retournement de la conscience".

Ainsi, par la pratique continuelle du mantra, nous pouvons maintenir en nous-mêmes ce haut niveau de conscience, qui exprime à la fois notre nature la plus profonde (ce "visage qui était le nôtre avant la naissance de nos grands-parents"), ainsi que ce degré de guérison ultime. Principalement, honja zé shonen est considéré comme étant le "mantra du coeur" du Reiki.
On découvre finalement que le but du Reiki n'est pas tant de guérir ce qui est impermanent, conditionné, soumis à la lois du changement, mais de nous faire découvrir ce qui, en nous, ne naît ni ne meurt. C'est pourquoi on utilise le pouvoir de ce symbole et de ce mantra afin de nous ramener à notre vraie demeure, cette "conscience claire et vigilante, celui en nous qui connaît, celui qui est éveillé, celui qui est rayonnant.." (Ajahn Chah)

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Suggestion : Reiki et Cohérence cardiaque !

Voici une approche méditative que je viens d'élaborer, mêlant habilement deux pratiques du Reiki avec celle de la Cohérence cardiaque, que je vais vous exposer ci-après.

Afin de pratiquer correctement, veuillez dans un premier temps adopter une posture assise correcte, le dos droit. Celle-ci doit cependant rester confortable pour chacun d'entre vous. Il n'est nullement imposé de s'assoir sur le sol jambes croisées et une chaise peut tout à fait faire l'affaire !

Faites gasshô quelques instants.

Puis, dans l'espace face à vous, dessinez (ou visualisez) le troisième symbole du Reiki. Reliez-vous à lui. Ressentez sa présence et son énergie.

Commencez ensuite la pratique de la Cohérence cardiaque selon le mode proposé ci-après.
Pour rappel, celle-ci est basée sur un rythme respiratoire très précis et invariable, à savoir de six respirations complètes (inspir + expir) par minute.
Bien qu'il ne soit pas conseillé, à proprement parler, de 'compter', cela revient à maintenir un cycle de 5 secondes sur l'inspiration et de nouveau 5 secondes sur l'expiration (vous retrouverez ces explications et principes de base dans la page que j'ai consacrée à cette technique).

Dans la pratique que je propose, réservée ici uniquement aux élèves de "deuxième degré", vous pouvez dans un premier temps énoncer mentalement les "5" syllabes du troisième symbole (Hon Ja Zé Sho Nen) sur l'inspir et faire de même ensuite sur l'expir. Tout en adoptant le rythme proposé par la Cohérence cardiaque, vous serez ainsi centré dans l'énergie du troisième symbole du Reiki, en lâchant prise du mental, sans avoir à vous soucier du décompte des secondes.
Puis, dans un deuxième temps, une fois ce rythme établi dans sa fluidité, vous pouvez mêler à cette pratique de base celle de la "respiration-lumière" (Joshin Kokyu Ho) : à l'inspir, tout en récitant intérieurement "Hon Ja Zé Sho Nen", faites entrer en vous l'énergie-lumière par le somment du crâne jusque dans votre hara. Puis, de là, celle-ci rayonne ensuite dans tout votre corps. Fusionnez avec cette sensation de faire un avec l'énergie et la lumière du Reiki.
Ensuite, à l'expir, tout en continuant à prononcer mentalement les 5 syllabes du mantra, faites rayonner l'énergie et la lumière autour de vous, inondant l'environnement dans lequel vous vous trouvez !

À la fin de la pratique, veuillez ramener les mains en gasshô quelques instants.

Pratiquez cela autant de temps que vous le souhaitez mais, comme cela est conseillé, avec un minimum de 5 minutes par séance et au moins 3 fois par jour !

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La preuve scientifique du Reiki !

Torsten A. Lange s'est associé à un laboratoire spécialisé en Suisse pour étudier l'effet des traitements et des symboles Reiki sur l'eau. Les résultats sont étonnants : la structure cristalline de l'eau change radicalement et la qualité de l'eau potable s'améliore considérablement. Nous avons même pu prouver les différents niveaux vibratoires des symboles utilisés dans le système du Reiki... : Voir ce LIEN.

 

© Patrice Gros/Sociétés des Gens de Lettres de France/ReikiDo France