Reiki et personnes en fin de vie ou décédées

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Cette page est dédiée à la mémoire de Pierre, mon ex-beau-père pilote (voir photo ci-dessous), que nous avons accompagné jusque dans son dernier souffle et qui prit, le dimanche 20 août 2006, son ultime envol dans l'espace de sa nature primordiale...
Pierre nous a rappelé le message de l'impermanence et de la mort (la deuxième des "quatre causes de renonciation"), et que la chose la plus importante dans cette vie est la pratique spirituelle afin de réaliser, comme l'exprime si bien Eckhart Tolle, que "Le secret de la vie, c'est de "mourir avant de mourir et de découvrir que la mort n'existe pas..."

 

"Je pars vers l'avenir, et vous qui êtes proches de moi, ne restez pas dans le passé..."
(Père Jean Debruynne)

 

Étincelle d'éveil du 20 août
(étrange coïncidence que cette "étincelle d'éveil", reçue le jour de son départ)

À chaque instant de notre vie, nous avons besoin de compassion, mais quel moment plus pressant pourrait-il y avoir que celui de l'approche de la mort ? Quel cadeau plus merveilleux et plus réconfortant pourriez-vous offrir au mourant que de lui donner l'assurance que vous priez pour lui et qu'en pratiquant à son intention, vous prenez sur vous sa souffrance et purifiez son karma négatif ?
Même s'il ne sait pas que vous pratiquez pour lui, vous l'aidez et lui vous aide en retour. Il vous aide activement à développer votre compassion, et ainsi à vous purifier et à vous guérir. A mes yeux, chaque personne mourante est un maître, offrant à tous ceux qui l'aident l'opportunité de se transformer en développant leur compassion.

Sogyal Rinpoché, Étincelles d'éveil, Éditions de La Table Ronde

 

REIKI et accompagnement des personnes en fin de vie

Concernant les personnes en fin de vie, soit malades et souffrantes, soit âgées, ou bien souvent les deux à la fois, je pense que nous avons enfin trouvé, avec le Reiki, le moyen juste de nous rendre plus utiles face à un événement dont il faut reconnaître qu'il nous laisse impuissants, voire effrayés. Je songe notamment à tous ceux qui sont impliqués dans une démarche d'accompagnement aux mourants...
Nous avons souvent observé, en pratiquant le Reiki, à quel point nos relations avec les personnes que nous traitions pouvaient se transformer, et la sérénité qui se dégageait parfois d'eux. Le plus beau cadeau qu'un être humain puisse faire est de guider, grâce à l'Energie divine du Reiki, un autre être dans ses derniers instants, de l'aider à faire face à cette inconnue qu'est la mort, de faciliter le lâcher-prise et le développement de la confiance en sa nature véritable et en l'ordre des choses car, dit-on, la mort ne se trompe jamais.
Le Reiki permet à ces personnes de reprendre contact avec elles-mêmes avant de mourir, et de les aider à gérer et à dépasser leur peur. La pratique du deuxième degré s'avère très utile, notamment le soin de la conscience, et l'accompagnement à distance, au cours de la traversée des différents bardos, c'est-à-dire toutes les étapes que nous franchissons après la mort.
Selon l'approche et la philosophie de l'Orient, la naissance et la mort sont les deux aspects inéluctables d'une même réalité : la VIE. Certains maîtres spirituels affirment même que nous naissons et mourrons à chaque instant..., le moment de notre mort étant la succession de tous ces instants.


Pour qui est en quête d'une parabole sur la vie et la mort, la glace et l'eau sont les vrais compagnons.
L'eau se fixe et l'eau se transforme en glace. La glace fond et redevient eau.
Tout ce qui est mort devra certainement renaître. Tout ce qui est venu à la vie devra mourir.

Han Shan

Cette paix radieuse s'accompagne de la réalisation que vous êtes indestructible, immortel. Et cette réalisation s'effectue non pas sur le plan du mental mais au plus profond de votre être.
Ce n'est pas une croyance ; c'est une certitude absolue qui n'exige aucune preuve extérieure...

Eckhart Tolle

in L'art et la pratique spirituelle du Reiki, Éditions Grancher

 

 

Le REIKI et les personnes décédées

Question : Le Reiki peut-il aider nos proches décédés, et si oui, comment ?

Réponse : Nous pouvons tout à fait être utile dans une telle situation. Je voudrais profiter de l’occasion pour rappeler que l’existence est éphémère, et que la pratique du Reiki peut être considérée non seulement comme un outil d’évolution personnelle et d’aide aux autres, mais surtout comme pouvant permettre une véritable croissance spirituelle.
Avec la pratique du Deuxième degré notamment, nous possédons un moyen formidable pour accompagner dans son chemin de transition une personne qui vient de décéder. Nous ne sommes pas véritablement conscients de l’aide considérable que nous pouvons apporter à un être qui erre dans les « bardos », ces mondes intermédiaires et parallèles qui suivent la mort. Les défunts sont priés quarante jours dans la tradition chrétienne. Certaines traditions bouddhistes proposent, quant à elles, de faire des rituels spécifiques durant quarante-neuf jours, période pendant laquelle, selon le Livre des morts tibétains, les bienfaits peuvent être très puissants.
Peut-être pourrions-nous proposer quarante-neuf jours d’envoi d’énergie-lumière du Reiki à une âme qui vient tout juste de quitter notre plan terrestre. Je suis persuadé qu’une telle pratique a le pouvoir de réparer des relations non achevées, de calmer notre anxiété, d’apaiser notre tristesse et de découvrir la mort sous un autre jour. Nous pouvons offrir sûrement à l’être aimé, grâce au Reiki, l’amour le plus haut, le plus authentique, le plus magnifique, celui que parfois, de notre vivant, nous n’avons pas pu, ou su, lui témoigner. Où qu’il soit, quel que soit son chemin, sa destinée ou sa renaissance, l’être reçoit ce qu’on lui envoie.


Il n’est jamais trop tard pour venir en aide à une personne, même si elle est décédée depuis longtemps. Peu importe que l’être que vous désirez aider soit mort depuis cent ans : la pratique que vous effectuerez pour lui sera néanmoins bénéfique.

Sogyal Rinpoché

in Reiki, Ouvrir le coeur, Éveiller l'esprit, Éditions du Rocher.

 

En septembre 2007, mon propre père venait à décéder. Je n'ai pas vraiment eu une très bonne relation avec lui cependant, son décès, et le fait d'avoir été près de son corps avant l'incinération, a été pour moi un grand moment que je qualifierais de libération.
Pour une fois, j'ai vu mon père enfin en paix, détendu, beau... et cela a été une source de pardon. J'ai pu ainsi lui dire adieu, du fond du coeur, non seulement sans tristesse, mais avec un sentiment de joie sincère.
Curieusement, j'ai été très en paix près de lui. J'ai pratiqué, médité et, l'espace d'un instant, j'ai expérimenté un grand silence, une grande immobilité intérieure. J'ai aussi réalisé que l'on crée le monde et sa réalité à partir de sa conscience. Ainsi, si je suis en paix près de mon père, en présence de son corps endormi pour l'éternité, alors il est en paix lui-même car, dans cet espace, nos deux consciences ne sont pas séparées. Ce fut un bel aperçu source de compréhension.
Avant que son corps ne soit emmené, je me suis levé puis, en signe de respect et de gratitude, j'ai joint les mains devant lui en position de gasshô.

 

 

TÉMOIGNAGE : donner du sens à sa souffrance

Bien souvent, le plus important n’est pas tant la maladie de la personne, mais la façon dont elle la vit, ainsi que le chemin d’évolution qui se poursuit durant le processus de guérison, ou de transformation, engagé. L’essentiel est la libération de la cause, qui peut passer ou non par la guérison physique. C’est le travail intérieur effectué qui, lui, compte vraiment. Jigme Lingpa, un sage de la tradition bouddhiste tibétaine, affirmait qu’il fallait voir en ses maladies le signe que son mauvais karma était en train de décroître, et qu’il fallait donc s’en réjouir !

Quand ton corps est malade,
C’est qu’est venu le temps
Où (...) ton mauvais karma est en train de se consumer,
Quand la maladie survient, réjouis-toi !
Mets ceci en pratique :
« Les êtres vivants sont tourmentés
Par des maladies semblables à la mienne,
Que cela est triste ! »
Pensant ainsi, médite encore et encore :
« Puisse cette maladie qui est mienne
Purifier les maladies et les souffrances
Des êtres qui emplissent l’univers sans exception. »
Formule ce souhait encore et encore...

Gueu Tsangpa

J’ai, à ce propos, une anecdote à vous raconter. Une personne atteinte d’un cancer en phase terminale et souffrant le martyre, est allée, sur les conseils d’un ami, rencontrer un grand lama tibétain de passage dans sa ville. Cet ami lui avait dit que les lamas avaient de grands pouvoirs spirituels, qu’ils pouvaient par exemple voler dans les airs, lire dans les pensées des êtres, accorder la guérison, etc.
Cette personne n’en avait jamais rencontré et de « lama », ne connaissait que les animaux d’Amérique latine ! Lorsqu’il fit la connaissance de ce lama tibétain fort connu, celui-ci lui demanda ce qu’il voulait exactement. Il expliqua qu’il était gravement malade, qu’il souffrait horriblement, ressentant parfois de fortes douleurs dans tout le corps, comme des décharges électriques et, à moins d’un miracle, il allait mourir très rapidement, car les médecins ne lui accordaient que quelques semaines à vivre…
Bien, lui dit ce lama, mais vous savez, tout le monde va mourir un jour ou l’autre, et cette mort est inévitable. Certains meurent simplement plus rapidement que d’autres. Cela dépend du karma de chacun. Puisque la mort semble certaine pour vous, je peux vous proposer de lui donner un sens. À chaque fois que vous ressentirez en vous une grande souffrance, pensez ainsi : "Puissé-je prendre sur moi la souffrance du monde. Puissé-je, par cette souffrance insoutenable, prendre sur moi celles de tous les êtres qui m’entourent sans en oublier aucun et leur envoyer de l’amour, de la paix et du bonheur en échange."
La personne se leva, folle de rage, et quitta ce lama sur le champ. Déjà qu’elle ne tenait pas particulièrement à venir, on lui offrait, en guise de guérison, un sermon incompréhensible ! Le temps passa, avec les interminables crises de souffrance et douleurs corporelles. Elle se demandait ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter un tel châtiment. Quel sens surtout donner à cela ? Par moment, elle se souvenait des paroles du lama et réalisa que ses jours étaient réellement comptés. Elle comprit qu’elle n’était pas non plus la seule à souffrir en ce monde : beaucoup d’autres personnes souffraient avec des épreuves parfois bien plus importantes.
Sans y croire vraiment au départ, elle actualisa qu’à chacune de ses souffrances, elle prenait sur elle les peines et les tourments des êtres. Cela eut progressivement un impact réel sur son esprit. Elle commença à lâcher prise, à s’ouvrir et même à prier. Elle se disait que si, par cette souffrance, elle pouvait prendre un peu de celle de l’humanité et de son «karma», comme disent les Tibétains, alors elle en serait heureuse ! Elle ne devint ensuite concernée que par le bonheur des autres et l’apaisement de leurs douleurs. Chacun des chocs ressentis dans son corps constituait comme un rappel. Elle avait vraiment l’impression de trouver un sens à son existence, d’être utile à autrui, elle qui n’avait été jusque-là concernée que par son seul bien.

Cette personne est morte de son cancer quelques semaines plus tard, comme les médecins l’avaient prédit. Bien que cette personne malade ne l’ait jamais su, ce lama, l’un des plus grands de la tradition du Tibet, était véritablement détenteur de pouvoirs spirituels (comme celui de guérir «physiquement» les êtres). Il avait surtout la faculté de lire dans les consciences et de proposer, à chacun, la plus juste et la plus appropriée des guérisons : celle de la libération de l’âme. S’il l’avait seulement guérie «physiquement», sans doute qu’elle n’aurait jamais entrepris une telle démarche intérieure, mais aurait continué à mener sa vie comme auparavant.
Il est donc possible que cette personne ait épuré un ancien karma et que ce lama lui en ait réellement donné les moyens…

in Reiki, Sagesse et Compassion, Éditions du Rocher.

 

Les bouddhistes tibétains considèrent que des maladies comme le cancer peuvent constituer un avertissement, leur but étant de nous rappeler que nous avons négligé certaines dimensions profondes de notre être, comme celle de la vie spirituelle. Si nous prenons cet avertissement au sérieux et modifions radicalement la direction de notre vie, un espoir très réel de guérison, non seulement de notre corps mais de notre être tout entier, s'offre alors à nous.

Sogyal Rinpoché, Le Livre tibétain de la vie et de la mort, Éditions de la Table Ronde, p. 58.

 

 

--> Quelques textes d'accompagnement à l'intention de ceux qui ont perdu un être cher...

 

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