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Le Yuki-Hô et la notion de Ki

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Moi, je suis.
Je suis le Centre de l'Univers.
En moi réside la Vie.
La Vie n'a ni commencement ni fin.
A travers moi, elle s'étend à l'infini, à travers moi, elle se lie à l'éternité.
Comme la Vie est absolue et infinie, moi aussi, je suis absolu et infini. Si je me meus, l'Univers se meut. Si l'Univers se meut, moi, je me meus. « Moi » et l'Univers sont Un indivisible, un corps et une pensée.
Je suis libre et sans barrière. Je suis détaché de la vie et de la mort. Ainsi en va-t-il, bien entendu, de la vieillesse et de la maladie. Maintenant je réalise la Vie et demeure dans la quiétude infinie et éternelle.
Ma conduite dans la vie quotidienne reste imperturbable et inaltérable. Cette conviction est incorruptible et éternellement inattaquable.
Oum ! Tout va bien.

Dans le Yuki-Hô (littéralement « le Ki heureux, unifié » ou expiration concentrée), on utilise la respiration ventrale, qu’on canalise et qu’on dirige sur un partenaire ou sur soi-même, généralement par l’intermédiaire du contact des mains, afin qu’une régulation de l’ensemble des fonctions organiques s’opère de manière spontanée. Là encore, le point capital de la pratique est de se placer dans un état de non-faire, non-penser, non-vouloir, d’absence d’intention afin de réaliser la fusion avec le partenaire.
Il est bien évident que lorsqu’on parle ici de respiration, il ne s’agit pas seulement des échanges gazeux qui se produisent dans l’organisme, mais d’une respiration au sens large. Cette notion porte le nom de « Ki » au Japon, Chi en Chine, Prâna en Inde. On la retrouve aussi en Occident : par exemple, dans la Bible on parle du « souffle » divin, chez les philosophes stoïciens du « pneuma ». On dit également d’un artiste qu’il a de « l’inspiration » ou qu’il est « inspiré ». La notion de Ki recouvre l’idée d’un principe, d’une énergie vitale qui circule à l’intérieur et entre les êtres vivants, énergie qui serait la source originelle de la vie, c’est-à-dire le moteur qui anime toutes manifestations vivantes dans l’univers, notre point d’attache avec l’au-delà et l’éternité... Au Japon, le Ki sous-tend une multitude d’activités : arts martiaux, pratique du Zen, calligraphie, cérémonie du thé, art de la composition florale, etc. Cette notion est a priori opposée à notre rationalité et, plutôt que de chercher à l’aborder par son aspect philosophique, intellectuel, il est préférable d’en faire d’abord l’expérience par la pratique : cette notion appartient avant tout au domaine du sentir. En effet, comme toutes les notions utilisées dans le Seitaï, elle a un aspect à la fois très philosophique mais aussi éminemment pratique, voire terre-à-terre. C’est ce dernier aspect qu’on approfondit dans les séances en groupe.
Avant de se consacrer au Yuki-Hô, on peut pratiquer une phase préparatoire de sensibilisation appelée Gasshô-Gyoki ou « respiration par les mains ». On s’assoit à la japonaise, les mains jointes au niveau du visage, et on visualise qu’à l’inspiration, la respiration s’effectue par le bout des doigts, passe par les bras et va jusqu’au ventre, puis à l’inverse, à l’expiration. Il s’agit simplement de visualiser, non pas d’essayer d’imaginer ou de croire que… Des sensations surviennent au cours de la pratique : on peut éprouver au bout d’un certain temps un sentiment de chaleur ou de froid, des picotements, une attraction ou une répulsion entre les mains. L’idéal est de ressentir que les mains « respirent » d’elles-mêmes. On peut alors pratiquer le Yuki.
Le partenaire actif place ses mains à quelques centimètres de distance ou en contact léger avec le corps du partenaire réceptif. Il visualise alors que lors de son expiration le Ki part de son ventre, passe par ses mains et pénètre au plus profond du corps du partenaire. La clef de la réussite est qu’il ne doit jamais y avoir d’intention ni de finalité, tant du point de vue du « donneur » que du « receveur ». Pour ce dernier d’ailleurs, l’état idéal serait celui du sommeil. Comme pour le Katsugen-Undo, on doit avoir l’esprit en état de Tenshin (non agir). Toute idée, même bien intentionnée, ne fait qu’entraver ou polluer la pratique et peut même la rendre néfaste. C’est en cela que le Yuki-Hô se distingue d’autres pratiques dans lesquelles il est question de « soigner », « d’énergiser », « magnétiser » et autres concepts éminemment ambigus, car soumis aux intentions conscientes et inconscientes de celui qui agit et de celui qui reçoit. Il s’agit, dans le Seitaï, d’un geste qui a la même spontanéité que l’action de porter sa main à un endroit qui fait mal, de donner la main ou de prendre dans ses bras un être cher. C’est une pratique particulièrement bienfaisante, notamment pour les enfants et les bébés : la pratique du Yuki sur le ventre de la mère enceinte par les 2 parents facilite l’accouchement, augmente la tonicité du bébé, ainsi que l’harmonie familiale, etc.

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ten shin : non agir

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