Interviews I
Cette
première interview a été publiée dans l’ouvrage
Le Reiki vu par ses praticiens, de Ronald Mary
(page 170), paru aux éditions Le
Souffle d’Or en juin 1997 et réédité
récemment.
Bien que cette interview date de plusieurs années, elle reste cependant
intéressante et actuelle par bien des aspects.
Seigneur, fais de moi un instrument de ta Paix...
St François d’Assise
Quelle est votre définition du Reiki ?
Pour
bien faire, il faudrait trouver une définition au-delà des mots,
car le Reiki est indéfinissable et qu’il est avant tout une expérience
de vie ! C’est aussi un niveau de conscience, un état d’ÊTRE,
une rencontre avec le Silence de l’âme...
Le Reiki désigne l’Énergie Universelle de Vie, l’Énergie
dans son aspect Primordial et Absolu. C’est la Force Originelle présente
en tout être et en toute chose. “Reiki” représente
cette Source, cette Unité ou encore, cette Énergie non manifestée
d’où tout procède. C’est aussi le “Souffle de
Vie” et le “Souffle de l’Esprit” dont parle la Genèse...
“Rei” en japonais, signifie “essence spirituelle” et
désigne la nature réelle et ultime de tous les êtres sensibles.
C’est la partie Divine, l’Âme, de chacun. “Ki”,
fait déjà référence à cette Force Originelle,
avant même la manifestation de l’énergie yin yang et de sa
subdivision en cinq éléments.
Ces deux termes “Rei-Ki” mis ensemble, donnent l’idée
d’une Énergie sans limites, dont l’origine est sacrée
et la pureté absolue, appropriée pour la guérison du corps,
de l’âme et de la conscience. C’est aussi et surtout une énergie
douée d’intelligence, d’amour inconditionnel et de compassion
infinie... Personnellement, je la ressens comme une énergie remplie de
grâce et de bénédiction.
Quel fut votre parcours avant le Reiki ?
Pour
dire les choses simplement, j’ai toujours été engagé
dans une démarche spirituelle, dès mon plus jeune âge, et
préoccupé du sens de l’existence et de la notion de Dieu,
à travers les différentes traditions. Ma rencontre avec le Bouddhisme
en 1976 a été déterminante, comme si je retrouvais quelque
chose de connu, de familier, avec la forte impression de continuer un chemin
qui avait déjà commencé... depuis certainement bien longtemps
!
Plus particulièrement, l’aspect de la guérison s’est
éveillé en moi avec la rencontre en 1987, d’un Lama tibétain,
Sogyal Rinpoché (qui a écrit récemment “Le livre
tibétain de la vie et de la mort” - Éditions de La Table
Ronde), et qui allait devenir mon maître spirituel par la suite. Ses enseignements
sur la nature réelle de l’esprit, sur le sens de la souffrance
et sur l’approche juste de la guérison, ont constitué en
fait l’arrière-fond culturel et spirituel nécessaire, à
ce que ma pratique et mon enseignement du Reiki allaient devenir...
Comment avez-vous découvert le Reiki ?
Ma
rencontre avec le Reiki a débuté avec un simple dépliant
de présentation. Les mots résonnaient en moi, comme une évidence.
Mais cela semblait trop beau, trop prometteur, pour être vrai... Alors
j’ai commencé à douter ! Puis j’ai pris contact avec
celle qui allait devenir mon initiatrice. C’est une femme
très droite, intègre et respectueuse de l’enseignement du
Reiki et de la tradition originelle (elle était membre et responsable
pour la France de l’Alliance Reiki). Les doutes en partie dissous - car
le plus important pour moi était de savoir si les “initiations”
du Reiki n’allaient pas interférer avec celles que j’avais
déjà reçues - j’ai alors décidé de
monter à Paris pour recevoir cette transmission. Mais peu avant mon départ,
je recevais un coup de téléphone m’annonçant que
le stage était annulé... par manque de participants ! J’ai
insisté en précisant que, pour moi, c’était maintenant...
ou jamais ! Après un silence, elle a répondu : Oui,
je sens cela aussi. Je n’ai jamais donné un séminaire pour
une seule personne, mais viens quand même ! En fait, plusieurs
personnes s’étaient jointes à nous entre temps. J’ai
donc été initié le week-end du premier mai 1988. Désormais,
le “premier mai” est aussi pour moi la “fête du Reiki”
!
Le Reiki correspondait tout à fait à ce que je recherchais à
l’époque. Je pensais aussi que cela allait m’aider. Je ne
savais pas encore trop comment, mais cela me semblait juste et je voulais vraiment
m’engager dans cette pratique. Par la suite, la découverte de cette
approche, sa simplicité, sans la nécessité de connaissance
ou d’aptitude préalable et, surtout, le simple fait de rester “canal”
et de ne pas s’impliquer, me satisfaisait tout à fait. Le problème,
c’est qu’à l’époque, j’étais quelqu’un
de très “mental”, beaucoup trop dans les concepts, et je
ne sentais pas grand-chose, ni pendant mes propres initiations, ni en donnant
ou en recevant du Reiki. C’était parfois frustrant ! Le plus amusant,
c’est que malgré mes doutes et mon manque de confiance (ils ont
enfin fini par disparaître un jour), ça marchait quand même
! J’ai donc poursuivi jusqu’au deuxième degré, que
j’ai reçu cinq mois plus tard. Je désirais vraiment pouvoir
travailler à distance, car je voulais en faire bénéficier
des personnes qui m’étaient éloignées... Mais lorsque
je reçus cette aptitude, j’étais complètement paniqué,
parce qu’elle ouvrait tellement de possibilités... Je me disais
qu’il y avait tant à faire, et que je ne disposais pas de tout
le temps nécessaire !
Par la suite, j’ai rencontré plusieurs enseignants, mais surtout
Don
Alexander. Son charisme, sa profondeur d’enseignement et sa dimension
spirituelle, font de lui un initiateur unique. C’est de lui que je décidais
de recevoir la “maîtrise”. Cette initiation m’a été
conférée en novembre 1990. Durant ses nombreuses venues en France,
je participais à la presque totalité de ses stages, tant en premier
qu’en deuxième degré. Ma formation de maître,
elle, a duré plus d’une semaine, avec de nombreux enseignements,
des pratiques méditatives, des explications détaillées
sur les symboles du Reiki, leurs origines et bien sûr, les différentes
procédures d’initiations pour les premiers, deuxièmes et
degrés de maître... Ce fut particulièrement intense. Actuellement,
j’entretiens toujours des contacts réguliers avec Don, et nous
nous voyons au moins une fois par an !
Qu’est-ce que le Reiki a changé dans votre vie ?
Beaucoup
de choses dans ma vie, mais je n’en ai pas été tout de suite
conscient ! C’est un peu comme si tout ce qui, en moi, était en
potentiel, commençait à s’éveiller avec le Reiki.
C’est aussi difficile de dire “où” commence le Reiki...
Lorsqu’on est engagé dans une pratique et une voie spirituelles,
le “travail” a de toute façon déjà commencé.
Par contre, sur un plan relatif, le Reiki a complètement changé
le cours de mon existence, et depuis le Premier degré, une orientation
toute nouvelle s’est fait sentir. Je vivais Reiki, je parlais Reiki, un
peu trop d’ailleurs... et je voulais tout autant faire du Reiki dans ma
vie, que du Reiki, ma vie ! Pratiquer était ma seule préoccupation,
et ma seule motivation. Ainsi, je l’ai appliqué tous les jours,
et intensivement durant presque trois ans, dans un centre de thalassothérapie.
Le Reiki prenait une place de plus en plus importante et je désirais
l’intégrer à toutes mes occupations, et en faire mon activité
principale. Parfois, je me demande si j’ai choisi le Reiki, ou si c’est
le Reiki qui m’a choisi !
Le Reiki est aussi intervenu au moment juste, pour accomplir l’activité
juste. Quand on travaille avec l’Énergie, il y a de toute façon
cette notion de continuité. Le plus important est cet aspect du Reiki
qui permet de se prendre en “mains” (!) et de prendre en charge
les diverses manifestations de son être, tant sur le plan physique, émotionnel
et psychologique, ainsi que de pouvoir travailler sur les situations de sa vie,
grâce à la pratique du deuxième degré. Le Reiki a
fait beaucoup sur le plan du lâcher prise, de la confiance en soi et en
la Nature Absolue des choses. Il a aussi fait ce que je suis devenu aujourd’hui,
et ce que je suis amené à partager avec d’autres. Mais pour
moi, le Reiki reste indissociable de la pratique de la méditation, et
mon évolution s’est faite à travers ces deux voies... Cependant,
le chemin reste toujours à faire ! Un “maître Reiki”
n’est pas un Maître Parfait ou Accompli. C’est pourquoi, je
préfère employer le terme “initiateur”, qui est beaucoup
moins présomptueux. Je n’emploie le mot “maître”
que pour donner ma taille. Ainsi, je suis un-maître-soixante-dix de Reiki...
Je ne suis donc pas très grand !
Quel aspect du Reiki préférez-vous ?
Par-delà
la technique ou la méthode de soin, c’est son approche spirituelle
de la guérison. Le Reiki est surtout un “art” de soigner
avec toute la philosophie que cela comprend. Bien plus que de faire “disparaître”
les symptômes, le Reiki permet à la guérison potentielle
en chacun de nous, de s’élever. C’est le “prendre soin
de l’Être” cher à Jean-Yves Leloup et aux thérapeutes
d’Alexandrie. En fait, c’est réellement sa dimension globale
ou holistique qui représente pour moi l’aspect unique du Reiki,
en tenant compte du plan spirituel qui fait défaut dans beaucoup de nos
approches de guérison et de nos thérapies en général.
Le Reiki est aussi un “chemin” de transformation intérieure
et de développement de la conscience : c’est révéler
la nature pure et parfaite de l’être que l’on traite. Parfois,
plus que “soigner” c’est le mot “accompagner”
qui me vient. La guérison se vit sous des aspects multiples, et n’est
pas forcément celle que l’on attend. Dans le sens du Reiki c’est,
je pense, restaurer l’équilibre et l’harmonie intégrale
d’une personne, plus que les prétendus miracles. Comme on dit dans
le Zen : le miracle n’est pas de voler dans les airs. Le miracle n’est
pas de marcher sur les mers. Le miracle, c’est de marcher sur la terre
!
Un autre des aspects les plus touchants du Reiki, c’est de pouvoir faire
passer tout l’amour et toute la tendresse, vers un individu en souffrance,
qui en a besoin ; c’est l'impact émerveillant que cela peut avoir
sur notre propre esprit... Bien souvent, on est encore plus ému en donnant
qu’en recevant !
Que dire de votre activité d’initiateur,
de vos tarifs, et de votre position par rapport à l’argent ?
Concernant
mon activité, je suis amené à enseigner presque tous les
week-ends. Je me déplace dans toute la France, y compris la Corse, pour
répondre à toutes les demandes, tant en premier qu’en deuxième
degré. La “famille” Reiki s’agrandit et se porte très
bien ! Cela me permet aussi de renforcer des liens amicaux avec tous mes stagiaires.
En revanche, je n’ai encore jamais transmis la maîtrise à
qui que ce soit, pas même à ma compagne ! Il faut savoir que Madame
Takata a attendu elle-même plus de trente années... Mon initiateur
a vécu une expérience de moine pendant dix ans en Thaïlande,
avant d’être maître Reiki. Je pense que ma propre expérience
de plus de quinze années de pratiques spirituelles du Bouddhisme, mon
engagement au sein du Reiki et mon intégrité par rapport à
celui-ci ont été, entre autres, certains des critères importants
pour être désigné maître à mon tour, ou jugé
prêt par mon initiateur.
Pour mes tarifs, je m’aligne principalement sur la majorité des
enseignants actuels, et mes prix sont en dessous de ceux que l’Alliance
Reiki applique en France. Quand j’ai commencé à enseigner,
je n’ai pas voulu me démarquer de la majorité des maîtres
enseignants, afin de rester aligné avec la plupart. Je voulais respecter
une certaine écologie, une unité entre nous, et ainsi rester en
accord avec tous, surtout aux niveaux des tarifs... Quand
j’ai choisi mes initiateurs, je ne l’ai pas fait en fonction du
prix de leurs initiations, mais pour la qualité de leurs enseignements,
l’authenticité de leurs transmissions et le message qu’ils
faisaient passer. Le point n’est pas de faire ou de ne pas faire
payer, mais de veiller à la qualité de ce qui est enseigné.
Je suis dans un système, et je l’accepte. J’ai une activité
de formateur, donc “commerciale”, que je le veuille ou non d’ailleurs,
sans mettre pour autant un sens péjoratif à ce terme. Je suis
officiellement déclaré, j’ai donc des charges sociales à
acquitter.
À la fin d’un stage, en plus des initiations, des explications
de base et de l’enseignement que je propose, je veux avoir le sentiment
d’avoir donné le meilleur de moi-même... et ma conscience
est en paix. Pour tous les thérapeutes Reiki, une contrepartie avec le
patient est importante. Très souvent, l’argent représente
le moyen d’échange le plus facile. Cela permet aussi à la
personne soignée de s’impliquer dans son processus de prise en
charge par elle-même. Donner en échange d’un soin, c’est
manifester de la reconnaissance, de la gratitude, et montrer qu’on apprécie
ce qui est reçu. C’est pourquoi, demander en échange d’un
soin, c’est bien souvent aider une personne à se prendre en charge
dans son processus de guérison... Mais l’argent n’est pas
non plus le “seul” moyen d’échange.
Ceci mis à part, et d’une manière plus générale,
je pense que l’Alliance Reiki reste un modèle de référence
pour tous les maîtres Reiki, et le plus proche de l’enseignement
originel. Ce Reiki orthodoxe s’appelle : “Usui Shiki Ryoho”,
c’est à dire “la méthode (hô) de soin (ryô)
dans le style, ou l’approche (shiki), de Mikao Usui”.
Que faites-vous durant une initiation, quand l’initié a les yeux fermés ?
En
fait, nous pratiquons ce que l’on nous a enseigné ! Il faut savoir
que même le maître Reiki est “canal” pendant l’instant
de l’initiation. Le plus important est de rester “A-LIGNÉE”,
c’est-à-dire dans la lignée d’Usui, d’Hayashi
et de Madame Takata, et de garder la connexion et le lien de coeur avec les
maîtres du passé et l’Esprit du Reiki. Concernant l’initiation
elle-même, il y aurait peu à dire, tout comme on ne peut guère
partager la pratique du Deuxième degré en dehors d’une transmission
orale. Ce n’est pas tant le secret qui est important, mais le Sacré
et le respect pour cet enseignement.
Pour celui qui reçoit cette initiation, l’impact peut se faire
sentir à différents niveaux : le plus important
est le niveau spirituel, comme une connexion avec notre nature Divine, cette
dimension de Totalité en chacun de nous. L’initiation est un baptême.
C’est une transmission sacrée, une empreinte sur notre courant
de conscience, dans le sens aussi de déposer des germes d’Éveil
spirituel et de nous mettre en contact avec le Souffle de Vie Primordial. L’initiation
est une “ondée de grâce”, comme on dit parfois dans
la tradition bouddhiste.
Le deuxième niveau est celui de l’énergie subtile de notre
corps, comme si l’initiation accordait nos “énergies”,
afin de canaliser “l’Énergie” d’une bien meilleure
façon qu’à travers notre magnétisme limité.
Et enfin, le dernier niveau est celui du plan physique. À ce stade, nous
pouvons parfois expérimenter une guérison, un début de
transformation, quelque chose d’étonnant... Je vous donne
ici, en fait, certaines des réponses que mon initiateur, Don Alexander,
a données lors d’un stage, et je me sens assez en accord avec celles-ci.
Mais parfois, tout cela nous semble un peu inexplicable et insondable. En tant
qu’initiateurs, nous ne pouvons que rester très humbles devant
autant de mystères et de grâce. Il y a une phrase de St. François
qui me revient souvent à l’esprit, soit en initiant, soit en transmettant
du Reiki : Seigneur, fais de moi un instrument de ta Paix...
; c’est par celle-ci que j’ai voulu commencer ce questionnaire.
D’une manière plus générale, l’initiation est
une descente de Lumière. De mon point de vue (Bouddhiste), paradoxalement,
je la relierai bien volontiers à l’Esprit Saint de la tradition
christique. Chaque initiation est pour moi une Pentecôte ! Le terme anglais
parfois employé, le mot “attunement”, signifie “accorder”,
“aligner”. Ainsi, l’initiation est une mise en RÉSONANCE...
Parfois aussi, on parle “d’harmonisation”. Ce sont précisément
les “symboles” du Reiki, eux-mêmes issus des enseignements
spirituels bouddhistes et dont l’origine est sacrée, qui permettent
de réaliser cet “accord” entre la conscience individuelle
et l’Énergie Universelle...
À qui conseiller le Reiki ?
À
toutes personnes qui en font sincèrement la demande ! À tous ceux,
aussi, désireux de s’aider eux-mêmes dans leur processus
de guérison et leur chemin de vie, à tous ceux qui sont amenés
à toucher un autre individu : parents, médecins, thérapeutes,
personnels soignants, kinés, esthéticiennes, pompiers, professeurs
de yoga ou d’arts martiaux, institutrices, etc. L’initiation du
Reiki est aussi appropriée pour les enfants, pour leur propre processus
de croissance, d’évolution, pour le développement de la
confiance, sans même parler de l’impact spirituel... Beaucoup de
parents le savent désormais !
L’idéal serait qu’au moins une personne par foyer pratique
le Reiki, et que tous les thérapeutes, ceux qui sont dans une relation
d’aide, le soient également. Je pense notamment à tous ceux,
nombreux, qui font qui font un travail pour les personnes en fin de vie.
Comment choisir un “bon” maître de Reiki ?
Dans
l’absolu, il n’y a sans doute pas de “bon” maître
! Il y a celui qui est approprié pour soi, à un moment donné,
dans cette évolution où l’on décide de faire la démarche
du Reiki. Il faut observer les signes, être à l’écoute,
ressentir... on dit aussi que le hasard est le nom que
Dieu prend, pour rester incognito !
Il faudrait aussi que le prétendant à l’initiation du Reiki
prenne d’abord un premier contact avec le futur initiateur, qu’il
le questionne, éclaircisse ses propres doutes. Il n’y a malheureusement
pas de charte recouvrant tous les enseignants.
Le futur stagiaire devrait aussi vérifier si le stage a bien lieu sur
deux jours entiers, avec quatre initiations bien distinctes, dans le premier
degré, et un groupe de stagiaires n’excédant pas plus de
dix à douze personnes maximum. Il faut demander au maître quel
est son parcours personnel, qui l’a initié, de quelle école
se réclame-t-il... Et faire confiance !
Si toutefois la personne n’était pas satisfaite, il est tout à
fait possible de passer son Deuxième degré avec un autre initiateur.
Pour cela, je l’encourage sincèrement, si cela lui est possible,
à participer à l’un des premiers degrés organisés
par ce nouveau maître, et se faire une idée avant de s’engager.
Honnêtement, il est difficile de répondre à cette question.
Il faut s’informer, parfois écouter les “on dit”, ou
l’expérience des autres. Mais ne pas choisir n’importe quel
initiateur sous prétexte qu’il est le plus près de son domicile,
ou parce qu’il est le “plus”, ou le “moins” cher,
ou encore parce qu’il a une publicité ronflante.
Il y a aussi le maître que l’on mérite ou que l’on
attire à soi ! Priez pour attirer à vous le “maître
juste”. Si les élèves ont le maître qu’ils méritent,
celui-ci a aussi les élèves qu’il mérite !
D’autres points de réflexion ?
Sans
vouloir rentrer dans un débat, je rappellerais que, traditionnellement,
les initiations du premier degré devraient se donner sur deux jours entiers,
avec un intervalle d’une demi-journée entre elles. On ne doit pas
coupler deux initiations à la suite, même si cela va plus vite.
Dans le même ordre d’idées, nous devons attendre au minimum
trois à quatre mois entre le premier et le deuxième degré,
même si la personne semble prête. Cela lui donnera le temps de vivre
certaines expériences et d’évoluer dans sa pratique (sans
même parler d’un temps d’intégration nécessaire
de l’Énergie, à travers son système énergétique).
Concernant la maîtrise, il faut savoir que ce n’est pas le degré
de “maître” qui fait le “Maître”. Le prétendant
doit avoir accompli un parcours spirituel authentique, ou au moins être
engagé sérieusement dans un travail sur lui-même, comme
une psychothérapie. Quelle image véhiculera tel maître enseignant,
formé trop vite, et encore impliqué dans ses schémas émotionnels,
limitatifs, ou intéressé par le seul profit du gain, au détriment
de l’enseignement véritable ? Nous pouvons transmettre une initiation,
mais nous ne pouvons pas montrer comment instruire. Cela, la personne doit l’apprendre
par elle-même, ou encore avoir le “karma” de l’enseignement,
ou le “don du verbe”. La personne doit aussi posséder une
bonne expérience des soins et une certaine philosophie de la guérison.
Un initiateur a une responsabilité bien plus grande qu’il ne croit.
Je préfère rester le plus proche possible, non seulement de ce
qui m’a été transmis, mais aussi de ce que les maîtres
du passé jusqu’à Madame Takata, ont apporté et partagé.
C’est véritablement cela le “Usui Shiki Ryoho”. Sachons
rester humbles et fidèles à leurs enseignements !
Il me semble que le plus important, pour un maître Reiki, n’est
pas d’enseigner simplement la “technique du Reiki”, mais “l’esprit
du Reiki”. Il est important, par exemple, ne pas enfermer le Reiki dans
des concepts ou des croyances parfois limitatives. Il est proposé de
temps en temps une vision limitée et restrictive des soins, peut-être
par peur : “ne pas faire ceci”, “ne jamais faire comme cela”,
etc. Or, le Reiki représente justement cette Énergie Universelle
sans limites qui s’adapte continuellement, sans faire d’erreur,
selon ce qui est approprié à chacun. Quelle garantie ! Il n’y
a pas non plus une manière unique d’imposer les mains ou de faire
un soin à distance. Il ne faut pas se tromper d’objectif. Peut-être
que la forme temporaire du Reiki est de nous mettre en résonance avec
le REIKI originel, absolu et transcendant.
Le plus important pour un initiateur, c’est d’inspirer ses stagiaires,
les aider à trouver un sens à ce qu’ils font et leur permettre
d’atteindre l’état de conscience juste, quand ils posent
les mains et pratiquent le Reiki.
Maintenant, par-delà tous les discours, toutes les polémiques,
toutes les questions et, comme me le suggère ma compagne, le
plus important dans le Reiki... c’est de PRATIQUER !