Reiki, sectes et dérives sectaires
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« Attention, la médecine a beaucoup à apprendre des médecines parallèles. Elle gagnerait à plus de modestie et à davantage d’écoute. Même si leur efficacité n’est pas toujours prouvée, les médecines parallèles peuvent donner de l’espoir. Il est scientifiquement établi aujourd’hui que la force morale et la volonté du patient jouent un rôle important dans la lutte contre la maladie. Mais il faut être extrêmement vigilant : les médecines parallèles sont parfois perpendiculaires lorsqu’elles excluent la médecine allopathique », a souligné le Docteur Régis Aubry, responsable des soins palliatifs du C.H.U. Besançon, lors d'un compte-rendu d'une conférence du CCMM - Centre Contre les Manipulations Mentales - sur les "médecines parallèles".
Dans la discussion actuelle au sujet des sectes, il
est parfois aussi question des médecines douces et alternatives, souvent
d’une façon polémique et peu différenciée.
Une analyse objective de l’enseignement et de la pratique du Reiki démontre
que cette méthode ne correspond à aucun des critères
qui sont généralement appliqués pour définir une
secte. Les plus importants de ces critères sont :
1. L’exclusivité : les adeptes doivent adhérer à un système de croyances qui est présenté comme la vérité absolue.
2. L’autorité : les adeptes doivent se soumettre à l’autorité d’un gourou, d’une hiérarchie ou d’une organisation.
3. Le contrôle : l’organisation contrôle le mode de vie des adeptes, par exemple, leurs relations, leurs activités, l’alimentation, etc.
4. L’engagement : les adeptes doivent fournir des contributions financières régulières, travailler et militer pour l’organisation.
Point par point, qu’en est-il en ce qui concerne le Reiki ?
1. Le Reiki n’est pas une religion ou un système de pensée, mais une méthode naturelle au service de la vie. Sa pratique est indépendante de toute croyance ou appartenance religieuse : chaque pratiquant est libre de croire, penser et dire ce qu’il veut et de suivre ses propres convictions.
2. Le Reiki n’a pas d’autorité centralisée et n’est pas structuré sous la forme d’une organisation. Il n’y a personne qui revendique le statut d’autorité suprême ou unique. Les enseignants du Reiki sont indépendants et ne fonctionnent pas comme guides spirituels, mais simplement comme praticiens expérimentés de la méthode qu’ils transmettent.
3. La liberté personnelle des pratiquants du Reiki, leur style de vie et leurs relations familiales sont respectés et entièrement laissés à la propre responsabilité de chaque individu.
4. En dehors du prix des stages de formation, comparable à ceux de formations équivalentes, massages et autres thérapies corporelles par exemple, aucune contribution en espèces ou sous forme de travail et aucun autre engagement personnel n’est demandé aux pratiquants de Reiki.
R.
Gaensslen
On
n’a pas à croire ou ne pas croire à une thérapeutique.
On en constate ou non les heureux effets.
Proverbe Chinois
Gare à l'amalgame entre spiritualité et sectes !
L'épanouissement d'une spiritualité individuelle, en dehors des institutions religieuses, favorise aussi la prolifération des sectes qui tentent de récupérer ces aspirations à des fins mercantiles et de pouvoir. Du fait de ces scories, l'amalgame est fréquent entre des offres de spiritualité un peu anarchiques - méditation orientale, développement personnel, nouvelles thérapies, groupes de prière, mouvance New Age - et les dérives sectaires. La plupart des groupes et des réseaux de cette nébuleuse psycho-mysticoésotérique ont des présupposés généreux, quelquefois brouillons mais sans dangers.
Pour que chacun puisse exercer son discernement face un groupe, un prétendu thérapeute ou un maître spirituel, voici quelques critères simples à vérifier :
•
Pressions pour obtenir des contributions financières.
• Intolérance du groupe qui prétend posséder l'unique
vérité.
• Culte inconditionnel du leader.
Garder à l'esprit qu'un thérapeute ou un maître authentique cherche à rendre l'individu plus autonome. Une personnalité sectaire tente de le rendre de plus en plus dépendant de sa personne et n'hésite pas à jouer sur le registre de la culpabilité.
Jean-Louis Servan-Schreiber
L'UNADFI ("L'Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l'Individu") fait le point sur le Reiki :
Y
a-t-il des dérives possibles ?
Étant une technique, le Reiki ne peut pas désigner un groupe
sectaire comme certains le pensent et l’affirment. Seulement, dans certains
cas, selon de nombreux témoignages, sa pratique peut s’avérer
dangereuse : le Reiki peut être l’objet d’utilisation abusive,
détournée de sa visée thérapeutique et récupérée
à des fins de mise sous influence et de mise sous dépendance
durable par certains groupes.
Ce
que nous en pensons :
Il est à noter que certains effets, décrits ci-dessus, ne sont
autres que ceux rapportés par les usagers et guérisseurs de
chez nous.
Il faut s’interroger sur l’école de formation du maître
Reiki qui initie, distinguer les pratiques sérieuses et enrichissantes
des pratiques manipulatoires et, s’il s’agit d’un groupe,
s’informer sur celui-ci et son fondateur.
Voici en complément un extrait du rapport fait au nom de la Commission d'enquête sur les sectes (22 décembre 1995) où l'on voit clairement que la pratique du Reiki ne répond pas aux critères habituels qui définissent une "secte" :
Parmi les indices permettant de supposer l'éventuelle réalité de soupçons conduisant à qualifier de secte un mouvement se présentant comme religieux, elle a retenu, faisant siens les critères utilisés par les Renseignements généraux dans les analyses du phénomène sectaire auxquelles procède ce service et qui ont été portées à la connaissance de la Commission :
- la déstabilisation mentale ;
- le caractère exorbitant des exigences financières ;
- la rupture induite avec l'environnement d'origine ;
- les atteintes à l'intégrité physique ;
- l'embrigadement des enfants ;
- le discours plus ou moins anti-social;
- les troubles à l'ordre public ;
- l'importance des démêlés judiciaires ;
- l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels
;
- les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics.
En
conclusion : La méthode du Reiki n'est, en elle-même,
reliée à aucun mouvement sectaire. Il se peut, cependant, que
certaines sectes l'aient intégré dans leurs approches, ou que
certains enseignants s'identifient au rôle de gourou, donnant
ainsi une image dévalorisante à cet art ancestral japonais.
Nous ne sommes donc pas à l'abri des nombreuses dérives toujours
possibles.
En tant que formateur, je dois sûrement être fiché aux
Renseignements Généraux, au même titre que les professeurs
de yoga, d'arts martiaux, de qi gong, de sophrologie, de programmation neuro-linguistique,
etc. Il n'y a donc rien d'inquiétant ni d'anormal à cela, si
ce n'est même souhaitable.
Je tiens véritablement à offrir, et ce depuis maintenant trente ans
d'enseignement du Reiki, un espace respectueux, éthique, des croyances
et des valeurs de chaque stagiaire, ainsi que de sa liberté. Je pense
être reconnu et respecté pour cela.
(Pour comparaison, sachez qu'aux U.S.A, le Reiki est reconnu en tant que système spirituel et il est protégé, au même titre que d'autres pratiques religieuses, par le Premier Amendement de la Constitution des États-Unis d'Amérique.)
Extrait du livre "Reiki - Ouvrir le coeur, Éveiller l'esprit", paru aux Éditions du Rocher :
Le Reiki, sa légalité et les sectes
Question : La pratique du Reiki de façon professionnelle est-elle légale en France ? Peut-on exercer sans pour autant être suspecté d’appartenir à une secte ?
Réponse
: Du moment que vous êtes légalement déclaré,
inscrit à l’URSSAF, que vous payez vos impôts et que vous
ne vous substituez pas au rôle du médecin, vous avez le droit
de pratiquer et d’exercer le Reiki, quel que soit votre statut (profession libérale, auto-entrepreneur, etc.).
D’autre part, selon les articles 18 et 19 de la Déclaration Universelle
des Droits de l’Homme, "toute personne a droit à
la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit
implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que
la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en
commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement,
les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. Tout individu
a droit à la liberté d’opinion et d’expression,
ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour
ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans
considération de frontières, les informations et les idées
par quelque moyen d’expression que ce soit."
"Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes." (Article 12)
Afin de donner une reconnaissance officielle au Reiki, notamment auprès de certaines caisses complémentaires d’assurance maladie, et d’éviter l’amalgame avec les sectes, certaines associations et fédérations ont été créées. L’une d’elle, le CERT, tente maintenant de regrouper la majorité des enseignants traditionnels de Reiki francophones. L’adhésion y est rigoureuse, et le choix des inscriptions, sélectif.
Question : Que répondre alors à ceux qui disent que le Reiki est une secte ? Comment leur donner confiance et leur montrer que nous sommes libres et non sous le joug d’un conditionnement ou d’une appartenance à un groupuscule occulte ?
Réponse
: Ce serait bon qu'ils aient une expérience personnelle du
Reiki. Maintenant, je comprends et partage tout à fait les inquiétudes
de certains. Vous pouvez soit ne rien leur dire et ne rentrer ainsi dans aucune
polémique inutile, soit leur expliquer le contexte des origines du
Reiki, sa méthodologie, le travail que l’on fait sur soi, et
la non-appartenance à un groupe, quelqu’il soit. Mais il faut
être prudent et il est inutile d’entrer dans trop de détails.
Pratiquez le Reiki, offrez leur une séance, cela vaut tous les discours. Dans
mes stages, je dis parfois que je ne cherche ni à convaincre, ni à
convertir, encore moins à séduire. J’explique aussi que
le Reiki ne consiste pas simplement en des mots mais que c’est une expérience
intérieure, une expérience de silence qui débouche sur
la connaissance de soi et qui développe la compréhension de
sa vraie nature. C’est, en quelque sorte, apprendre à se connaître
soi-même. Le Reiki stimule le potentiel d’énergie-compassion
contenu en chacun.
Un jour, le père d’une jeune femme majeure me téléphona,
m'exhortant de ne plus chercher à joindre sa fille, ni à lui
envoyer de documentation (elle avait en effet reçu une lettre de ma
part contenant un dépliant de présentation et les dates de mes
stages, en réponse à sa demande de renseignements). J’ai
tenté de dialoguer avec cet homme mais il était particulièrement
fermé, et a fini, à court d’arguments, par me raccrocher
au nez. Je lui ai donc écrit quelques mots d’explication, car
je trouvais ridicule d’en rester là, et s’il n’avait
pas pris le temps de m’écouter, au moins prendrait-il le temps
de me lire. Voici en substance ce que je lui ai dit :
Voici
une lettre que j’espère rassurante et explicative, pour faire
suite à notre regrettable conversation lors de l’appel téléphonique
de ce jour.
Je dois vous dire que je partage votre inquiétude, et que je ne cherchais
nullement à vous convaincre. Mais je me dois aussi de clarifier pour
faire face à vos doutes.
J’espère que vous serez apaisé et que vous saurez garder
une certaine ouverture. Sachez aussi que, quelles que soient vos pensées,
vos croyances et votre foi, je les respecte toutes.
Vous êtes apparemment un bon père pour votre fille et, face à
la même situation, j’aurais réagi de même pour mes
propres enfants. Cependant, ne cédez pas à l’appréhension
et ne privez pas votre enfant (qui est de plus majeure), de recevoir quelque
chose qui sera sûrement très important pour elle et pour l’évolution
de sa vie.
Conseillez-la, parlez avec elle de vos doutes, de vos craintes, mais laissez-la
décider par elle-même, et laissez-la être, surtout, autonome dans
ses choix. Ce sera, je pense, la meilleure aide que vous pourriez lui offrir.
Témoignez-lui votre confiance et votre compréhension, mais ne
lui imposez pas vos propres peurs.
Si elle décidait de suivre cette formation en Reiki, sachez que cela
ne lui prendra que quelques jours en tout ! Je ne vois pas ici l’ombre
d’un conditionnement, ou l’affiliation à un organisme douteux,
voire une secte... Mais j’en conviens, actuellement, il est parfois
difficile d’y voir clair et je partage vos inquiétudes.
Pour la
petite histoire, cette jeune adulte est quand même venue participer à
un stage. Elle a aussi déménagé, et elle est devenue complètement
autonome depuis. Je n’ai plus eu de nouvelles de son père qui est
resté néanmoins sur ses doutes concernant le Reiki.
Le problème des “sectes” est lié à un phénomène
de peurs. Les médias y sont pour beaucoup, et plutôt que de rendre
la bonne information, les journalistes préfèrent parfois jouer
sur l’émotionnel et le sensationnel. Encore une fois, plus que
convaincre, il faut rassurer, en prenant soin de ne pas chercher à
imposer ses propres convictions ni aller à l’encontre des opinions
des autres. C’est cela qui est le plus important. Il nous faut persuader
par l’exemple, par l’attitude, non par les mots seuls... si tant
qu'il fasse chercher à persuader !"
À méditer : Peut-être se cache-t-il de nombreux gourous dans certains parents autotitaires et normatifs...
Allégations
de Sectarisme
Dérives
sectaires" n’a aucune définition légale :
« Nous n’avons pas de définition, ni d’une secte,
ni d’une dérive sectaire »
M. Fenech (ex-président de la Miviludes)
Comme pour
toute pratique spirituelle reposant sur une relation de maître à
élève, dans laquelle l'argent n'est pas absent (loin de là),
on est en droit de se poser la question de savoir si le Reiki serait une secte,
ou s'il existe des cas de dérives, et si ces cas sont significatifs.
Voici ce qu'en disent certaines sources "autorisées" :
- En 1995,
la commission parlementaire ne fait aucune mention du Reiki, et ne le classe
donc pas parmi les sectes.
- L' "Union Nationale des Associations de Défense des Familles
et de l'Individu" (UNADFI) ne classe pas non plus, à ce jour,
le Reiki parmi les sectes. Voici un extrait de son site internet :
"Étant une technique, le Reiki ne peut pas désigner un groupe sectaire comme certains le pensent et l’affirment. Seulement, dans certains cas, selon de nombreux témoignages, sa pratique peut s’avérer dangereuse : le Reiki peut être l’objet d’utilisation abusive, détournée de sa visée thérapeutique et récupérée à des fins de mise sous influence et de mise sous dépendance durable par certains groupes."
- En 1999, le rapport de la Commission d'enquête de l'Assemblée Nationale sur les sectes fait état d'un certain groupe sectaire, "reconverti dans la formation professionnelle", et utilisant des formations sous intitulé de "Reiki". Cela ne permet pas d'accuser le Reiki d'être une secte, mais donne un exemple d'utilisation de formations en Reiki par une secte avérée.
En tout
état de cause, le Reiki est une "technique" enseignée
dans des stages moyennant finances. Les stages sont généralement
de 3 "degrés", et ont des coûts assez homogènes
sur ce marché : de 120 à 180 euros pour le premier degré,
de 150 à 400 euros pour le deuxième degré. En fonction
des maîtres, ou enseignants, le troisième degré permet
de devenir enseignant à son tour. Son coût peut être alors
assez élevé, jusqu'à plusieurs milliers d'euros. De ce
point de vue, le "Reiki" ne peut donc être "une secte",
puisqu'il est dispensé par des maitres n'ayant généralement
que peu de liens entre eux, voire éventuellement se faisant concurrence.
Les montants en jeu ne sont donc pas anodins. Cependant, ce qui en ferait
une secte du point de vue financier, pour la Commission, serait "le caractère
exorbitant des exigences financières". Pour les deux premiers
degrés, les coûts ne sont pas réellement exorbitants :
en moyenne 300 euros pour le deuxième degré, pour un stage de
deux journées de week-end, cela correspond aux coûts de la formation
professionnelle. Le troisième degré est largement plus onéreux.
Mais à ce jour, aucune source n'indique le caractère d'exigence
des dépenses. Au contraire, le troisième degré permet
de "se lancer", et de devenir maitre à son tour, et ainsi
de s'affranchir de sa relation avec son maitre actuel, ce qui va contre le
fonctionnement habituel d'une secte. Il n'y a pas non plus trace de dérives
en organisations "pyramidales", puisque le troisième degré
n'implique pas de reverser une partie de ses bénéfices à
son maitre.
L'UNADFI n'a reçu aucune plainte d'ex-adeptes forcés ou manipulés
mentalement. L'incitation à participer aux stages est à l'heure
actuelle assimilable à de la publicité. Les anciens stagiaires
continuent généralement de recevoir, de la part de leur maitre,
des "offres" de stages pour les degrés supérieurs
(au moins le deuxième).
Le Reiki est donc dispensé dans la grande majorité des cas,
au titre de la formation professionnelle, par des maitres exerçants
en profession libérale, et de façon indépendante. Si
les dérives sont possibles, et sont même parfois notées
comme ci-dessus, elles ne permettent pas de placer le Reiki ou la grande majorité
de ses maitres et adeptes parmi les sectes. En réalité, le paysage
du Reiki est des plus divers: de la formation professionnelle tournée
vers un bénéfice supposé immédiat pour l'élève
et dispensée par des maitres croyant ou pas en leur "produit",
à des démarches plus spirituelles liées au "new-age"
ou au bouddhisme ésotérique.
---> Comme le note l'UNADFI sur son site internet, il convient de se renseigner
sur "l'école" du maitre et sur sa "réputation",
avant d'entreprendre toute démarche avec lui. Il existe par ailleurs
une bibliographie assez importante en grandes surfaces spécialisées,
ce qui dénote d'ailleurs d'une certaine transparence et qui permet
de se renseigner avant toute démarche.
Source : wikipedia.org
Suite à l'émission "Enquête exclusive" du 10/05/2009 diffusée sur M6, voici la réflexion d'un élève :
"C'est
avec une grande inquiétude que je t'écris. Je viens de visionner
sur internet le magazine diffusé dimanche soir dont le thème
était les nouveaux gourous et charlatans. Le Reiki tient une place
importante dans ce reportage.
Loin de moi l'idée de penser que nous sommes les uniques détenteurs
d'une quelconque vérité (car je suis sûr que les journalistes
ont tourné ce reportage à charge, exploitant les lieux communs,
les stéréotypes) mais je me demande sérieusement s'il
ne serait pas nécessaire de demander un droit de réponse tant
les praticiens du Reiki sont non seulement infantilisés (présentés
comme des doux dingues crédules et irresponsables) mais, et c'est plus
grave, assimiliés systématiquement à des rabatteurs pour
sectes, des personnes dangereuses exploitant la
crédibilité
et la faiblesse des malades et des souffrants.
Ce
qui me fait le plus peur, c'est que le représentant des instances étatiques
chargées de la lutte contre les sectes annonce clairement que des mesures
sont en train d'être mises en place, relayées par les médecins,
les psychologues, pour recenser les praticiens... En tant que fonctionnaire,
et pompier de surcroît, je me sens particulièrement visé
dans ma liberté de culte et d'expression.
Va-t-on vers une chasse aux sorcières, une de nuit de la St Barthélémy
médiatique où les praticiens Reiki seront montrés
du doigt ? Je pense que la Déclaration des Droits de l'Homme
garantissant la liberté de culte est mise à mal, du moins pour
ceux qui pratiquent le Reiki en tant que voie de croissance spirituelle et
il serait peut-être important de défendre cette liberté
individuelle.
Existe-t-il en France une structure* de référence garantissant une certaine déontologie des praticiens et enseignants qui serait en mesure de nuancer le discours de ce reportage ? Même si le Reiki doit être avant tout une voie personnelle discrète, il me semble important non pas de lutter mais d'oeuvrer pour que le Reiki ne soit pas victime de son succès...
Christian D.
• Droit de réponse de Nita Mocanu que l'on voit dans le reportage.
• Le Tribunal Correctionnel juge que la chaîne M6 a commis une diffamation.
*Il existe un organisme auquel on peut adhérer, le CAP pour la Liberté de Conscience : Liberté de Conscience - Liberté de Religion - Liberté de Conviction.