Instant de reconnaissance
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Cette
nuit, durant un moment d'insomnie suite à une contrariété,
j'ai décidé d'envoyer du Reiki à ma compagne. Instantanément
j'ai ressenti l'énergie m'envahir, et le plexus se dénouer profondément
Quel bien-être ! Mais rien d'étonnant à cela puisqu'il est
dit qu'en tant que transmetteur, si nous offrons de l'énergie à
une personne, nous en recevons aussi en partie... Sauf qu'ici, la perception
fut totalement différente, plus profonde : il m'est apparu de façon
évidente que ce n'est pas tant qu'on reçoit de l'énergie
en la canalisant, mais qu'il n'y a en réalité aucune séparation
entre soi et une autre personne. La notion même d'extérieur, et
toutes celles de distance et de séparation en fait, n'existent simplement
pas ! Il a été reconnu que ce que nous appelons "l'autre"
n'est qu'une manifestation, un reflet, d'une seule, unique et même conscience.
Dés l'origine, il n'y a pas deux, pas de dualité ! J'ai alors
pris conscience que lorsque cela est véritablement perçu, nous
ne pouvons qu'agir spontanément pour le bien de tous puisque tout ce
que nous faisons à l'extérieur ou aux autres, c'est en réalité
à soi-même que nous le faisons ! Il ne s'agit pas ici pour autant
de concepts moraux ni de commandements nous exhortant à être bon
et à générérer artificiellement de la compassion,
mais bien d'une évidence, celle de l'Unicité.
Il est difficile de transcrire ici l'intensité de ce moment de reconnaissance.
J'en parle avec des mots mais j'ai conscience que ceux-ci restent bien impuissants
à faire sentir cette évidence de l'Unité. Inutile de dire
que j'ai retrouvé ensuite un sommeil paisible et réparateur...
et la joie d'être à mon réveil !
Ce témoignage résonne avec ce texte de Suyin Lamour : Le même "je" que tout le monde
Nous
sommes composés de multiples « je », de multiples voix intérieures
qui s'expriment par le vocable je. Ces voix sont des mouvements d'énergie
qui se manifestent spontanément et se font à chaque fois passer
pour « moi ».
Leurs origines sont diverses : les conditionnements psychiques, les instincts,
les bactéries, les cellules... Une grande famille plus ou moins unie,
formant des grandes chaînes de réactions qui entrent souvent en
conflit entre elles...
Mais aucun de ces « je » n'est notre moi, aucun d'entre eux n'est
« notre individu ». On pourrait dire que l'individu est la somme
de tous ces je, de tous ces mouvements d'énergie qui se manifestent en
nous sous forme de pensées ou de sensations. Il n'y a pas là de
centre tangible, agissant et décideur. Le moi change en permanence, ce
n'est jamais le même d'un instant à l'autre, même si nous
avons l'illusion qu'il s'agit d'une individualité permanente, immuable
et centralisée.
Pourtant, cet esprit immuable et permanent existe bien. Quelque chose en nous
ne change jamais. En amont de tous les « je» changeants, derrière
tous les faux moi, une conscience perçoit ce qui est vécu à
chaque instant et accueille tout de manière égale. Et lorsqu'on
la découvre, lorsque l'on rencontre notre vrai moi, on découvre
que c'est une conscience impersonnelle... que c'est le même « je
» que celui de notre voisin !!
Ironie du sort... A la recherche de moi-même, voilà que j'apprends
que je suis le même que tout le monde ! Que je suis le monde !
Selon le voisin, hum... ça peut être un choc !
Un choc absolument fantastique, un coup de foudre divin.
Tous ceux que l'on jugeait, détestait, rejetait, méprisait...
on se met à les considérer avec amour...