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Guérir
l'esprit, déclencher l'éveil spirituel - par Richard Moss
Cet article a été publié dans Nouvelles Clés N°38,
Eté 2003 - http://www.nouvellescles.com/
QUESTION 1 : Dans votre livre, vous
dites que pour travailler à la guérison, il faut développer
une intention aimante. Comment cela se produit-il ?
RICHARD MOSS : La clé pour travailler comme guérisseur,
ou pour oeuvrer à sa propre guérison, est d'être capable
de s'ouvrir à une vision plus large de la vie dans sa totalité.
La maladie nous rend craintifs, nous nous contractons, nous nous sentons plus
isolés. Ce sentiment de séparation nous affaiblit, notre niveau
d'énergie baisse et nous avons moins de force de vie pour asseoir notre
état de santé naturel. Le fait de se sentir relié à
quelque chose de plus grand et de plus complet (que le soi séparé),
ne serait-ce que pour un instant, peut être une profonde source de guérison.
Nous pouvons apprendre à nous ouvrir à un espace plus grand
par la prière, la méditation et la relaxation profonde. Le simple
fait d'apprécier la musique ou de parler gentiment à quelqu'un
d'autre nous aide à guérir, car si nous voulons être heureux
et en bonne santé, nous devons aider les autres à l'être
également. Il est important de se rappeler que, si notre corps nous
appartient effectivement, il n'est pas nous.
QUESTION 2 : Est-ce que cette intention aimante est liée
à une compréhension plus large de la vie dans sa totalité
? Est-ce cela que la conscience élargie permet ?
RICHARD MOSS : A la racine de notre souffrance, et particulièrement
de l'anxiété, la tristesse et la honte que nous pouvons ressentir,
se trouve un faux sentiment de séparation. Nous sommes des corps séparés
les uns des autres, mais nos corps sont nourris par l'ensemble des interconnections
du réseau de la vie. De la même manière, notre conscience
prend racine dans l'univers tout entier. La séparation est illusoire.
C'est dans la nature qu'il est le plus facile de reconnaître cette connection
vivante : tout est dans tout. Mais nous avons, pour la plupart, perdu notre
capacité à être ouvert, à être réceptif.
Nous avons tendance à vivre trop dans nos têtes et nous sommes
trop guidés par des buts étroits. Cela nous coupe de la capacité
à percevoir qui nous sommes réellement. La conscience élargie
n'est pas quelque chose de spécial, réservé à
une élite. Elle est là, maintenant. C'est notre état
naturel quand nous nous détendons et que nous lâchons prise.
Nous pouvons alors aisément sentir que nous sommes parfaitement suffisants
tels que nous sommes. Il n'y a rien qui cloche, au coeur de votre être.
Vous êtes déjà celui ou celle que vous cherchez.
QUESTION 3 : Quand il s'agit de spiritualité, nous
avons tendance à essayer de la trouver dans des groupes, avec des maîtres,
des religions. Pensez-vous qu'il est possible de vivre cette spiritualité
dans notre vie quotidienne, en développant une attention particulière,
indépendamment de maîtres, écoles ou sectes ?
RICHARD MOSS : Le chemin de chacun vers une spiritualité
vivante est unique. Certains trouvent un véritable maître qui
les oriente vers leur propre maison ; d'autres sont guidés par une
simple observation de la Nature. Les religions, en général,
n'ont pas réussi à nous amener à une véritable
illumination. Elles nous divisent là où il n'y a pas de réelle
division. Elles nous séparent les uns des autres quand nous avons des
croyances différentes, et surtout nous séparent de Dieu justement
parce qu'elles le placent à l'extérieur.
La relation à Dieu - qui est la spiritualité - est une chose
très personnelle, intime et sacrée. L'aspiration à connaître
Dieu est inscrite en chacun de nous et dans toutes les choses. Une fleur connaît
Dieu en s'ouvrant. Elle se fiche de savoir si quelqu'un la regarde. Un oiseau
connaît Dieu en chantant son chant et en construisant son nid. Mais
comment un humain connaît-il Dieu ? C'est une grande question. Pour
moi la réponse est : en devenant un être humain. Et pour cela
il n'y a pas d'endroit en particulier, de vêtement ou de rituel spécifique.
Simplement être humain. Mais nous avons perdu le sens de notre humanité.
Nous sommes devenus des unités économiques, des consommateurs,
des esclaves du salaire. Nous vivons de l'extérieur vers l'intérieur,
essayant de conformer nos vies à des idées et des images au
lieu de vivre à partir de notre propre authenticité humaine.
Nous sommes devenus les victimes de notre mental et de nos émotions,
car nous avons perdu le sens de l'émerveillement devant le miracle
de notre propre corps et perdu nos racines terrestres. Etre humain c'est être
de cette Terre.
La spiritualité est ce que nous découvrons qui nous aide à
devenir meilleur, quoi que ce soit. Bien sûr, certains types d'expériences
mystiques nous extraient pour un temps de la vie ordinaire, mais ultimement,
l'illumination n'a aucun sens, si ce n'est dans la manière dont nous
prenons soin de nous-mêmes, les uns des autres et de la Terre. Dans
un futur proche, c'est le fait de nous honorer les uns les autres, d'oeuvrer
à la restauration et à la protection de l'environnement, qui
définira un être humain spirituel. Sans quoi, la Terre nous conduira
à l'extinction, car nous n'aurons pas appris comment être humains.
QUESTION 4 : Vos livres semblent destinés à
des personnes qui ont connu un processus d'éveil spirituel. Votre but
était-il de souligner les risques liés à un processus
de ce type, quand il n'est pas bien mené ?
RICHARD MOSS : J'ai écrit à propos du processus
de l'éveil pour guider les gens qui font l'expérience d'une
énergie nouvelle, de nouvelles capacités de conscience, afin
qu'ils aient moins peur. Et apparemment, d'après les échos que
j'ai eus, le but a été atteint.
En chacun de nous réside une intelligence profonde qui nous guidera,
mais il y a également des parties de notre conscience - de vieilles
blessures, des peurs particulières, l'orgueil, le sentiment d'insécurité,
les ambitions - qui peuvent contaminer l'éveil et nous amener à
faire fausse route. Il est bon d'être averti du danger, mais encore
meilleur d'être appelé à de nouveaux possibles. Quand
une personne s'éveille, elle se met graduellement au service de l'intelligence
plus profonde de la Vie. Elle peut alors aider les autres à guérir,
nous rappeler à notre nature véritable, faire renaître
la sagesse dans la société. C'est une bénédiction
profonde que de laisser l'intelligence de Dieu vivre à travers vous,
de connaître la paix qui « transmet la compréhension »,
d'offrir sa vie pour que d'autres puissent vivre avec plus de liberté
et de dignité.
QUESTION 5 : Si votre but est de rendre les gens plus conscients
des risques, doit-on comprendre que vous avez eu une mauvaise expérience
?
RICHARD MOSS : Il n'existe pas de mauvaise expérience.
Il est vrai que quelques personnes deviennent folles ou tombent malades, ou
se perdent dans l'ambition et l'auto-importance car elles n'arrivent pas à
intégrer ces nouvelles énergies. Ceci peut se produire dans
n'importe quel domaine de notre vie, quand nous accédons à un
niveau d'énergie plus élevé et différent. Le succès,
par exemple, a détruit la vie de nombreux acteurs, musiciens et artistes.
Marilyn Monroe en est un exemple. Mais dans une perspective plus large, la
Vie trouve un chemin. Nous apprenons tous des erreurs des autres, tout comme
nous apprenons de leurs réussites. Rien n'est garanti à quiconque
simplement parce qu'il ou elle a vu une porte s'ouvrir et a eu un aperçu
de l'illumination. Il y a des forces puissantes dans la Vie et dans notre
propre psyché qui font de nous ce que nous sommes ; et nous avons chacun
à les rencontrer aussi bien que nous le pouvons. C'est un choix d'aimer
Dieu et la Vie. C'est un choix de consacrer sa vie au bien de tous.
L'éveil spirituel n'est pas une expérience privée destinée
à notre accroissement personnel. C'est le mystère de la Vie
qui vous appelle à aller plus profondément en vous-même.
Et si vous descendez dans vos propres profondeurs, vous verrez que nous sommes
tous Un en Esprit et vous deviendrez un ami de la Vie et le serviteur plein
de gratitude de l'éveil des autres. Mais parfois nos egos s'emparent
de l'éveil et essaient d'utiliser ces nouveaux dons et ces nouveaux
pouvoirs en suivant l'ancienne manière : celle de la compétition
et de l'expansion personnelle. Mais cet univers suit le principe de Coopération.
Tout coopère avec tout. Donc l'illumination personnelle et égoiste
est simplement une expérience incomplète.
QUESTION 6 : Le processus d'éveil peut-il être
préjudiciable à la personne qui le connaît?
RICHARD MOSS : Le processus d'éveil n'est pas personnel.
C'est comme le temps ou les marées : il obéit à des lois
fondamentales et impersonnelles. D'une certaine manière, l'éveil
ne cause pas plus de tort à quiconque qu'il n'est causé de tort
à une femme qui meurt en donnant naissance à son enfant. La
Vie pousse en avant et dépasse le niveau d'une créature. Et
donc nous devons nous éveiller. Consciemment ou inconsciemment nous
irons frapper à la porte de Dieu et la réponse viendra toujours.
Peut-être qu'individuellement nous ne serons pas prêts à
entendre la réponse, tout comme chaque naissance n'épargne pas
nécessairement la mère ou l'enfant. Mais le processus continuera
; il doit continuer. Et il est vrai que le danger est bien plus grand aujourd'hui
qu'il n'y ait pas un nombre suffisant de personnesqui s'éveillent pour
changer le courant de la conscience qui domine le monde actuellement et qui,
si elle n'est pas transformée, détruira la vie telle que nous
la connaissons sur Terre. Ce n'est pas l'éveil qu'il faut craindre
mais plutôt l'état d'esprit actuel de la majorité de l'humanité.
Il y a encore trop de personnes qui pensent que l'Homme est Roi et que la
Terre est là pour que nous l'exploitions, que l'accomplissement de
l'homme est plus important que l'accomplissement de l'ensemble de la création
divine. Et ce, la plupart du temps, avec l'aval des principales religions
et des institutions politiques et économiques. C'est la folie qu'on
devrait craindre. Même si l'éveil peut être difficile,
rester endormi sera certainement fatal à tous.
QUESTION 7 : Est-il possible que des gens qui auraient le
pouvoir de provoquer le processus d'éveil chez les autres le fassent
uniquement dans le but de manipuler ou de créer une dépendance
?
RICHARD MOSS : C'est une question difficile. Personne ne
peut réellement connaître la motivation de quelqu'un d'autre,
et même si le but était la domination, il n'en résulterait
pas nécessairement que les gens soient dominés. L'énergie
spirituelle est neutre. Même si la personne qui l'exprime présente
une personalité qui a des failles, l'effet sur quelqu'un d'autre peut
être positif si l'énergie est reçue par un coeur honnête.
Et, en fait, même une personne sainte peut avoir un effet négatif
sur quelqu'un d'autre si l'on donne une définition restrictive à
ce qu'on considère comme négatif. Ce qu'on peut dire, c'est
que le processus d'éveil nous force à faire face à notre
malhonnêteté et à notre ignorance et que cela peut être
très perturbant, en tout cas pendant un certain temps. Il serait probablement
plus juste de dire qu'une personne qui a le pouvoir de catalyser le processus
d'éveil chez les autres n'a cependant jamais la capacité à
amener cette autre personne à un éveil complet. Car c'est quelque
chose dont chacun doit faire l'expérience par lui-même.
Il est sage, je pense, d'admettre qu'aucun maître spirituel n'est parfait.
Chacun a sa propre structure psychologique personnelle, des zones d'ombre,
sans quoi on ne les verrait pas : ils seraient psychologiquement invisibles.
C'est seulement la manière dont vous vous offrez à un soi-disant
maître qui rend celui-ci bénéfique ou maléfique
pour vous. Il n'y pas de victimes, mais seulement des personnes qui pensent
l'être. Bien sûr on pourrait changer de point de vue et dire l'inverse
: chaque maître est parfait si vous êtes capable d'apprendre et
de grandir par tout ce qu'il ou elle vous apporte.
QUESTION 8 : Quelle est votre opinion sur la relation entre
maîtres et disciples qui est tellement essentielle dans la plupart des
courants ésotériques ? Que pensez-vous des gens qui se rassemblent
pour suivre une personne qui a un haut niveau d'énergie ?
RICHARD MOSS : Je ne peux parler que de moi. Quand je me
trouve dans une relation profonde avec quelqu'un qui a choisi d'apprendre
à mes côtés, c'est une grâce. Et ce n'est pas la
mienne mais celle de la Vie. Je ne suis le maître de personne. La seule
personne dont je doive être le maître, c'est moi-même. Je
me considère seulement comme un ami spirituel. Sur la base de ce qui
s'est éveillé en moi, je peux être un miroir pour certaines
personnes et l'énergie qui émane de moi peut soutenir leur croissance.
Mais je n'ai pas de disciples. J'ai juste des relations qui sont nées
dans la grâce, que j'honore dans le temps et chacune est déliée
par la volonté de Dieu.
QUESTION 9 : Pensez-vous que les gens qui travaillent au
processus d'éveil peuvent devenir accrocs à un haut niveau d'énergie
? Comment peut-on être conscient de ce risque ? Comment distinguer un
réel intérêt d'une forme de dépendance à
l'énergie ?
RICHARD MOSS : Une partie de l'éveil consiste à
apprendre à devenir conscient de l'Energie Universelle, parfois appelée
Lumière ou Chi. Il est plus facile de développer cette conscience
dans un groupe car l'énergie collective du groupe rend l'expérience
de la présence plus intense. Cette énergie amplifiée
a une composante psycho-physiologique : l'énergie que nous ressentons
est à la fois en nous et transcendante. Comme elle est en nous - c'est
notre vie, elle fait battre notre coeur, elle nous fait respirer - nous pouvons
la sentir dans notre corps et autour de nous. C'est la composante physique
de cette énergie universelle. Mais elle a aussi une composante psychique
: elle peut nous aider à réaliser notre unité avec toute
chose et nous pouvons faire l'expérience de l'énergie comme
Amour Universel. Il est très émouvant de faire cette expérience
et, dans la mesure où nos egos s'identifient à cette émotion
en expansion, nous devenons dépendants de cette expérience que
nous voulons répéter sans arrêt. Nous pouvons aussi commencer
à nous identifier au groupe ou à la communauté dans laquelle
nous avons exploré ces nouvelles expériences, et oublier que
c'est un état de conscience accessible partout et entre toutes sortes
de personnes, quel que soit leur âge, sexe, race, nationalité.
La dépendance à l'énergie résulte d'une confusion
entre le phénomène et l'essence. L'essence est la qualité
de notre attention qui amène le Chi à la conscience et non pas
les sensations, émotions ou tout autre phénomène qui
l'accompagnent. Au bout du compte, les aspects psycho-physiologiques du Chi
deviennent sans importance et nous nous reposons dans une attention pure et
dégagée de tout obstacle. Et nous sommes alors une lumière
en toute circonstance et il n'y a pas d'énergie ou de communauté
particulière. Chacun et tout est notre communauté sacrée.
QUESTION 10 :Vous mentionnez un événement qui
vous a rendu jaloux de quelqu'un et dans lequel vous avez réussi à
élever votre niveau d'énergie jusqu'à ressentir un sentiment
d'amour inconditionnel. Pouvez-vous nous dire si la relation inter-personnelle,
dans le cas où une des personnes accroît son niveau d'énergie,
suffit à élever l'énergie de tous ?
RICHARD MOSS : L'expérience à laquelle vous
faites référence n'était pas quelque chose que j'ai fait
consciemment : cela m'est plutôt arrivé. Je me sentais très
contracté par la jalousie ( je n'avais pas encore trente ans) et, sans
que je m'y attende, j'ai changé la direction de mon attention vers
mon coeur. Tout à coup, la jalousie et le sentiment de compétition
se sont transformés en Amour. J'étais stupéfait. Tout
de suite, j'ai souhaité le meilleur pour la personne qui, un moment
plus tôt, était mon rival. La première fois où
cela s'est produit, c'était une grâce. On me montrait que nos
émotions et nos pensées n'ont qu'une réalité relative
: elles dépendent de notre niveau de conscience à ce moment-là.
Depuis, j'ai appris à m'ouvrir plus consciemment à cet amour
plus profond, mais, encore aujourd'hui, si je suis pris par l'ambition, l'esprit
de compétition ou l'égoisme, l'amour disparaît. Donc une
conscience plus élevée est un choix fait à chaque instant.
Si vous avez fait ce choix, au plus profond de votre âme, la paix émane
de vous et cela a un effet sur tous les autres. Souvenez-vous que nous ne
sommes pas séparés : ce n'est qu'une partie étroite de
nous qui perçoit les choses ainsi.
QUESTION 11 : Connaissez-vous une technique qui utilise les
symboles tibétains pour initier les gens et qui s'appelle le Reiki
? D'après un maître de Reiki, ces symboles activent l'énergie
de la Kundalini. Pouvez-vous nous en dire quelque chose ?
RICHARD MOSS : Je n'ai qu'une petite expérience du
Reiki, mais pour ce qui est du symbole, la nature d'un symbole est de nous
relier à quelque chose de plus grand. Faites cette expérience
: fermez les yeux et devenez conscients de votre souffle, laissez le calme
envahir votre esprit. Maintenant pensez à un endroit dans la nature
que vous aimiez particulièrement quand vous étiez enfant - un
jardin, une rivière, un arbre. En amenant une de ces images dans votre
esprit, vous allez remarquer un changement dans vos sentiments. C'est le pouvoir
d'un symbole. J'aime penser que le moment présent est ma bien-aimée.
J'utilise le symbole du Bien-aimé comme une manière d'indiquer
la direction du mystère de l'instant présent. Et en faisant
cela, je me sens en expansion. Mon coeur devient plus chaud, mes mains rayonnent
d'énergie et je me sens simplement reconnaissant. C'est un bon point
de départ à chaque instant. Il est bon de partir de cet espace
en soi pour parler ou pour toucher quelqu'un qui ressentira alors l'énergie
transmise par les mains. Cela peut même supprimer la douleur.
QUESTION 12 : Si l'énergie dela Kundalini est éveillée
dans les initiations au Reiki, des critères plus sévères
sont-il nécessaires pour faire des initiations ?
RICHARD MOSS : Ne vous laissez pas trop embarquer par l'histoire
de la Kundalini. C'est seulement un nom pour quelque chose que nous connaissons
tous : le lieu dans lequel la présence de Dieu réside en chacun
de nous. La Kundalini peut prendre différentes formes suivant la partie
de nous qui exprime cette énergie. Cela peut être l'avidité,
la peur de l'amour. Quand la Kundalini « s'éveille », cela
signifie que nous pouvons être plus proches de la source de Vie en nous-mêmes.
Comme nous avons dû réprimer beaucoup de choses pour développer
notre persona - le masque psychologique que nous portons dans le monde qui
a aussi une composante physiologique qui nous influence au niveau métabolique,
au niveau de notre perception, de notre vitalité, etc. - quand cette
énergie commence à être plus présente en nous,
elle remue beaucoup de choses. Mais il s'agit seulement de Dieu qui revient
à la maison, en nous. Notre tâche est de tourner notre attention
vers ce nouveau niveau d'expérience et d'apprendre à savoir
ce dont il a besoin : comment on doit manger, faire de l'exercice, de combien
de repos nous avons besoin, combien de temps dans la nature, comment prier,
etc. L'éveil de la Kundalini devient notre enseignant, mais c'est nous
qui décidons de ce que nous allons apprendre. Bon, et ça c'est
une initiation et toutes les initiations comportent une part de risque. Mais
encore une fois, vous n'êtes pas une victime : une partie de vous a
appelé cette initiation. Que ce soit par le Reiki ou par d'autres moyens,
nous répondons tous à l'appel de notre profonde aspiration à
savoir qui nous sommes et pourquoi nous sommes là et ce que nous avons
à vivre. C'est seulement la peur qui s'inquiète de contrôler
le processus de l'initiation. Il n'y a aucun moyen de savoir qui est et qui
n'est pas prêt, donc la seule chose à faire, c'est d'être
honnête envers soi-même. Que vous soyez enseignant ou élève
(et nous sommes tous des élèves), c'est la Loi.
QUESTION 13 : Dans votre livre, les concepts du Yi-King sont
clairement compris, et même cités à la fin. Avez-vous
intégré ces concepts ?
RICHARD MOSS : Oui. Le Yi-King a été pour moi
une des plus grandes sources de sagesse écrite. Il reflète pour
moi ce que ma vie m'a enseigné et il m'invite à revenir à
mon vrai Soi.
QUESTION 14 : Comment peut-on vivre l'éveil dans la
vie quotidienne ?
RICHARD MOSS : Aider les autres à avoir ce que vous
voudriez avoir pour vous-même. Si vous vous sentez seul(e) soyez accueillant(e).
Si vous avez l'impression de n'être pas vu(e), voyez les autres, et
dites-leur comment vous les voyez. Si vous voulez l'amour, soyez aimant(e).
Si vous voulez la reconnaissance, reconnaissez les autres. Si vous voulez
l'approbation, honorez les autres et parlez d'eux avec sincérité.
Si vous voulez être vu(e), apprenez d'abord à voir l'autre. C'est
aussi simple que ça. Il n'y a que Vous, et quand vous savez cela, il
n'y a que l'Amour.