Du bon usage des symboles du Reiki
    
 L’explication des symboles, c’est pour développer et approfondir 
    notre connaissance du Reiki, afin de savoir ce qui se passe quand nous pratiquons. 
    Il y a plusieurs niveaux de signification des symboles du Reiki. Le sens des 
    symboles va au-delà des mots. Le sens véritable est au-delà 
    du temps et n’a pas de limite.
 
    L’explication des symboles, c’est pour développer et approfondir 
    notre connaissance du Reiki, afin de savoir ce qui se passe quand nous pratiquons. 
    Il y a plusieurs niveaux de signification des symboles du Reiki. Le sens des 
    symboles va au-delà des mots. Le sens véritable est au-delà 
    du temps et n’a pas de limite.
    Don Alexander
La technique thérapeutique consiste à célébrer la présence de Dieu en l’autre personne
Richard Moss
Plus j’évolue 
    dans ma pratique et ma compréhension du Reiki, plus je ressens à 
    quel point il n’y a, en réalité, rien à chercher, 
    rien à créer, ni rien à obtenir. Le plus grand secret 
    du Reiki consiste simplement à “maintenir son être dans 
    l’Être”. C’est le but caché du Reiki, qui n'a 
    pour autre objectif que de nous ramener dans cette “Présence”. 
    Ainsi que me l’écrivait un de mes stagiaires : "Vivre le Reiki, 
    c’est vivre dans la Présence à chaque instant, c’est 
    laisser cette Présence faire le travail en nous, afin d’être 
    un canal d’Amour pour tous ceux qui souffrent, et tout cela, dans le 
    plus grand silence."
    La question est de savoir si, en pratiquant, l’on se relie à 
    la partie en souffrance d’une personne ou 
    si, grâce au Reiki, l’on entre en résonance avec la dimension 
    divine et ultimement parfaite de cette personne ? C’est ici que les symboles prennent tout leur sens et que 
    l’on réalise, par l’expérience, la profondeur de 
    leur fonction, celle de nous amener à une qualité de “pure 
    perception”. 
La 
    pure perception est le point de vue extraordinaire du Véhicule de Diamant. 
    Elle consiste à reconnaître la nature de Bouddha qui réside 
    dans tous les êtres et à percevoir la perfection et la pureté 
    originelle dans tous les phénomènes.1 
    
    Les symboles d’Usui ont pour objectif de nous rappeler cette évidence 
    oubliée. Ils sont comme des fenêtres sur l’Absolu, celui 
    de notre vraie nature. On a tendance à le perdre de vue en pratiquant, 
    ne percevant à tord que les patients dans leur souffrance, les situations 
    de vie dans leur limitation, ou encore, l’enfant intérieur avec 
    ses nombreux traumatismes du passé. Le point le plus important est 
    donc de ne plus voir la personne, le problème, la situation ou l’événement 
    douloureux d’hier, mais bien de garder à l’esprit, à 
    la lumière des trois symboles, la dimension de plénitude et 
    accomplie de tout être et de toute chose. Et c’est cela qui, fondamentalement, 
    guérit. 
Selon 
    La Voie Infinie, tout l’art de la guérison spirituelle réside 
    dans le fait d’oublier à la fois le patient et son problème. 
    Ensuite, il convient de se tourner vers le dedans de soi-même, afin 
    d’y contacter la Présence Divine, cette grâce omnipotente 
    de Dieu qui nous suffit en toutes choses.
    Il se produira ce qu’on appelle une “guérison spirituelle”. 
    Mais en apparence seulement. En réalité, il ne se passe rien, 
    puisqu’il n’y a rien à guérir. Aux yeux de Dieu, 
    comme à ceux de tous les grands Illuminés, le monde est parfait 
    tel qu’il est. Il n’y a donc rien à y changer. 
Lina Cristi

Durant 
    une telle pratique, on ne perçoit plus une problématique spécifique, 
    mais on garde à l’esprit l’image - on pourrait dire l’icône 
    - du symbole, manifestation de la vérité absolue. On ne voit 
    plus la personne malade, mais, là encore, uniquement la vision du symbole, 
    reflet de la perfection originelle. Lors d’un soin à distance 
    par exemple, on envoie du Reiki non à l’être en souffrance 
    (soi-même ou autrui), mais à son essence la plus secrète, 
    la dimension de totalité. C’est celle-ci qui va prendre soin 
    et guérir l’aspect de soi qui, sur le plan relatif, dans sa nature 
    duelle et fragmentée, expérimente la douleur, la peine et la 
    confusion. On ne se relie plus simplement à l’enfant intérieur, 
    avec ses souffrances du passé, mais à l’enfant Bouddha 
    en soi. Au-delà de toutes les illusions, de toutes les peurs, de toutes 
    les limitations, la nature réelle de l’esprit est totalement 
    libre, ouverte et sans limite.
    Cela me fait penser à un vieux koan de la tradition zen, qui demandait 
    quel était notre visage avant la naissance de nos grands-parents ? 
    Quel est donc le visage de notre vraie nature, avant même la naissance 
    de nos problèmes, de notre souffrance et de notre frustration ? N’est-ce 
    donc pas ce “visage d’éternité” que le Reiki 
    nous demande de retrouver, plutôt que de traiter le masque de souffrance 
    que nous portons maintenant ? Si je reprends contact avec le Bouddha de mon 
    propre esprit, c’est-à-dire la dimension éveillée 
    de ma nature profonde, je réalise du même coup qu’il était 
    déjà là, dans les souffrances de mon enfance, et qu’il 
    sera toujours là, à l’instant même de ma mort... 
    Cette rencontre est source de libération.
Le point, en pratiquant, est donc de s’immerger dans l’espace de silence et de présence qu’offrent les symboles du Reiki. Les faire s'unir à son esprit, ou se fondre en eux, les devenir totalement et s’oublier soi-même complètement. Faire un avec chacun d’eux. Je dis “faire”, mais vous comprenez bien sûr qu’il n’y a justement rien à faire, mais seulement être et se laisser porter par leur énergie. Cela ne s’apprend pas. Cela se découvre et se vit. Il n’y a, en effet, rien à provoquer mais juste à se tenir prêt et en éveil. Est-ce que vous l’êtes, vous aussi, grâce aux symboles d’Usui ?

J’ai 
    un dernier conseil du coeur à vous proposer : lorsque vous pratiquez 
    le Reiki, ne voyez pas la personne en souffrance en premier, mais rencontrez 
    sa part de lumière et de perfection que représente le troisième 
    symbole. Rentrez en contact avec l’énergie d’amour, de 
    compassion et de bonté universelle, et donnez lui celle-ci, ainsi que 
    la liberté du coeur et l'apaisement de l’esprit, à travers 
    le second symbole. Offrez à cette personne la force nécessaire 
    à sa métamorphose, ou simplement, dans un premier temps, l’énergie 
    dont elle a besoin pour faire face à sa souffrance, en vue de l'accepter, 
    de la dépasser et de la transformer véritablement. Ceci est 
    l’oeuvre du premier symbole. 
    Le Reiki est en cela une voie profonde afin de réintégrer la 
    condition naturelle, l’état originel. Ses initiations sacrées 
    sont une invitation à demeurer, à être, pleinement là, 
    dans le silence et la présence. La pratique ultime de guérison, 
    selon notre discipline, c’est de nous révéler l’espace 
    d’unité qui existe entre celui qui pratique et la personne soignée. 
    Souvenons-nous que “dans le plus haut royaume de l’Essence Vraie, 
    il n’y a ni autre ni soi.” D’après mon initiateur 
    Don Alexander, la question à se poser est de se demander 
    “qui” offre du Reiki à “qui” ? 
    La réponse que je propose c’est que, dans cet état de 
    grâce où nous emmène le Reiki, il n’y a jamais eu, 
    dès le départ, deux personnes, mais un seul être, guéri 
    dans sa nature la plus profonde. Il n’y a qu’un seul mouvement, 
    celui de l’Énergie, ou de la Vie. Un simple mouvement, infini 
    et continu. Non pas un mouvement d’une personne à une 
    autre, ni celui d’un “soignant” à une “personne 
    soignée”. Juste un mouvement illimité, où chacun 
    se révèle être la plus belle réflexion de l’autre 
    ! Si on rentre profondément dans chacun des symboles d’Usui, 
    on réalise peu à peu cela. Puis, viendra une autre étape 
    où, comme l’exprime Padmasambhava, un maître de la tradition 
    tibétaine :
Guérir l’essence de la maladie ne nécessite pas l’once d’un remède ou la moindre syllabe d’un chant de cérémonie de guérison. Ne considérez pas la maladie comme un obstacle ou comme une vertu. Laissez votre esprit sans fabrication et libre... coupant à travers le flot des pensées conceptuelles... les vieilles maladies disparaîtront d’elles-mêmes et vous serez protégés des autres.
Dans le Vajrayana japonais et tibétains, les "symboles" sont médités, contemplés et intégrés à notre vie quotidienne :
Médite sur 
    les sons (shô), les mots (ji) et les réalités (jissô)... 
    Pour ce qui est de méditer sur le son cela veut dire réciter 
    les “syllabes”, pour ce qui est du mot c’est visualiser 
    leurs formes et pour ce qui est de la réalité, c’est méditer 
    sur leurs sens.
    Lorsque nous faisons les mudras (shu-in), nous exécutons les gestes 
    symboliques du Bouddha. En répétant les mantras (shingon), nous 
    prononçons les paroles symboliques du Bouddha. En pratiquant le samadhi 
    (kannen, méditation-concentration), nous unissons notre esprit à 
    celui du Bouddha.
    Kûkaï
1 
    Dilgo Khyentsé Rinpoché in L'Esprit du Tibet de Mathieu 
    Ricard