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Chants de Milarépa


Milarépa, donnant un enseignement à une de ses disciples, lui dit dans un chant:

Médite la nature non née de l’esprit :
Comme l’espace sans centre ni périphérie ;
Comme soleil et lune, lumineux et clair ;
Comme la montagne, immuable et imperturbable,
Comme l’océan, profond et insondable.

Cette femme pratiqua pendant un certain temps, après quoi elle revint voir Milarépa et lui chanta :

Je suis heureuse de méditer comme l’espace,
mais déconcertée par les nuages et la brume qui y apparaissent ;
Je suis heureuse de méditer comme soleil et lune,
mais déconcertée par les étoiles et planètes qui s’élèvent avec eux ;
Je suis heureuse de méditer comme l’océan,
mais déconcertée par les vagues et les remous qui s’y forment,
Je suis heureuse de méditer comme la montagne,
mais déconcertée par les plantes et les fleurs qui poussent,
Je suis heureuse de méditer la nature non née de l’esprit,
mais déconcertée par les pensés et l’imagination qui en émergent ;
Maître, veuillez m’instruire sur celles-ci.

Milarépa vit qu’elle avait eu une bonne expérience de méditation et lui répondit par un autre chant :

Dans la méditation comme l’espace,
nuages et brumes sont ses agréments ;
reste en leur étendue sans centre ni périphérie.
Dans la méditation comme le soleil et la lune,
étoiles et planètes sont ses ornements ;
reste en leur espace lumineux et clair.
Dans la méditation comme une montagne
plantes et fleurs sont ses parures ;
reste en leur sphère immuable et imperturbable.
Dans la méditation comme l’océan,
vagues et remous sont ses mouvements ;
reste en leur sphère profonde et insondable.
Dans la méditation de la nature non née de l’esprit,
pensées et imagination sont ses manifestations ;
reste en leur immensité vaste et lucide.

Extrait cité dans «La voie du Boudha » de Kalou Rinpoché (Éditions du Seuil)

Qui peut veiller sur son mental sans distraction

N'a nul besoin d'entendre ou de dire des mots ;

Ni de rester assis, figé comme un cadavre,

Celui qui peut s'absorber en concentration.

Si l'on connaît, de toutes les formes, la nature,

Les huits terrestres appétits s'en vont d'eux-même ;

Et quel besoin de paraître ou de se venter

Si l'on a, dans son coeur, ni haine ni désir ?

Le grand éveil de la conscience Bodhi

Qui laisse loin et samsara et nirvana,

Ne s'accomplit jamais par recherche ou envie.

in Méditation et action - Chögyam Trungpa (Éditions du Seuil)

 

 

Dans la méditation de mahamudra, je demeure :
Sans effort, en le mode d'etre fondamental,
Détendu, dans l'état sans distraction,
Lucide, en la vacuité,
Connaissant, dans la spère de félicité,
Lumineux, en l'état de non pensée,
Equanime, en toute situations.

En l'esprit-meme qui demeure ainsi,
En ses multiples aspects, une compréhension illimitée s'élève ;
Et, en sa luminosité, s'accomplit sans effort l'activité éveillée.
Quel bonheur que ce fruit qui n'est pas resté simple souhait !
Quel plaisir que cet abandon des espoirs et des craintes dualistes!
Quelle joie les illusions apparaissant comme connaissance primordiale !

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