Budo Reiki

(Texte reformulé à partir d'une recherche faite sur Wikipedia)

Éthique Reiki et esprit du Budo : même approche.

En japonais, "bu" signifie la guerre et "do" la voie. Les budos sont les arts martiaux japonais apparus au XIXe siècle.
Le kanji "bu" désigne la guerre mais montre en réalité "une main qui arrête une lance". Si le terme « art martial » se comprend comme « art guerrier », le terme "budo" se comprend davantage comme « la voie pour arrêter la lance », interrompre l'agression. C'est donc un art de défense et, ultimement, de paix.

Budo et spiritualité - trois principes essentiels que l'on retrouve dans le Reiki :

Non-pensée : ne pas se troubler l’esprit pour ne pas déformer sa perception du monde ; l’esprit est similaire à un lac reflétant le ciel, s’il est agité (par les vagues des pensées et des émotions), il déforme l’image perçue (d’où l’expression japonaise "mizu no kokoro", le « cœur semblable à l’eau »).
Non-pensée signifie donc ne pas avoir de concepts sur ce qui est fait.

Non-action (équivalent du "wei wu wei", « agir-sans-agir » chinois), que l'on pourrait traduire dans le Reiki par la non-intervention, le fait de ne pas s'impliquer, mais de laisser 'agir' l'Univers à travers nous (être "au service" du Reiki, plutôt que de "faire du Reiki").

Non-être (non-ego) : agir non pas en opposition avec le symptôme, la maladie et l'environnement, mais au contraire en s'unissant à eux, c'est-à-dire ne pas s'opposer et prendre en compte les contraintes de l'environnement ; d'un point de vue mystique, on ne peut vaincre l'univers ni se vaincre soi-même ! Mais en s'unissant à l'univers, on perd son identité relative (l'être ou l'ego) et l'on gagne et révèle sa nature originelle.

Le vide est une métaphore de l'esprit, car comme lui, il est immatériel, insaisissable.
De manière synthétique, un des éléments fondamentaux est d'agir en fonction des événements (en « harmonie avec l'univers »), et pour cela, il ne faut pas avoir d'a priori mais être ouvert et lucide. C'est ce que signifie non-pensée, non-action et non-être.

Cela est très proche de l'enseignement que j'ai reçu du moine Hyakuten Inamoto : "Nous nous exerçons au Reiki dans l’attente d’un résultat positif. Mais en réalité, quand nous pratiquons, nous ne contrôlons rien. Nous devons simplement nous abandonner. Le Reiki, c’est le non-agir, le non-penser, la non-attente et le non-attachement."

Voici, pour compléter cet exposé, un extrait de mon premier livre, L'art et la pratique spirituelle du Reiki - Éditions Grancher) :

"Le plus important est l'état d'esprit dans lequel nous nous trouvons en transmettant le Reiki, et ce, quel que soit le niveau de notre pratique : premier, deuxième degré ou même enseignant. La pureté de notre intention et de notre motivation est primordiale, ainsi que l’état de présence et d’attention à ce que l’on fait, ce que les japonais appelle la "conscience du geste" (zanshin).

Par la grâce des initiations reçues, nous devenons un canal de l'Énergie, mais selon notre perspective, cela ne me semble pas suffisant. Notre conscience doit être le plus alignée possible avec le niveau de conscience du Reiki. Je ne pense pas pour autant qu'il faille être un saint pour pratiquer, mais soyons pour le moins dans une attitude juste, respectueuse, renforcée par une attention aimante et vigilante.

Le premier degré est douceur, disponibilité. Avec l'auto-traitement notamment, il incite à se prendre littéralement "en main". Il s'agit là d'un véritable travail sur soi, un travail en soi. Faire face avec vigilance à ses émotions, ses sentiments, ses frustrations et ses besoins, rentrer dans une dimension d'amour et de don à soi-même, c'est prendre pleinement soin de soi.

Concernant le traitement d'un tiers, nous ne devons pas intervenir d'une quelconque manière, ni décider de la guérison pour qui que ce soit. Le chemin que parcourt un être à travers le Reiki est un chemin d'unité, d'intégration, qui amène à se sentir entier dans son corps, son âme et son esprit. Ainsi, même si le Reiki est la meilleure chose que nous puissions proposer aux autres, laissons-leur l'espace et le temps pour se retrouver et se reconstruire.

Ne projetons pas notre désir et notre satisfaction de les voir guéris, sans leur avoir permis de découvrir en eux-mêmes, et par eux-mêmes, ce qui est au-delà de la santé et de la maladie. Ne mêlons pas nos attentes, nos intentions ou nos choix. Laissons faire l'Univers, lâchons prise et abandonnons-nous au pouvoir de l'Énergie Universelle. Celle-ci est une énergie de bonté inconditionnelle qui accompagne tout être dans son processus de guérison, si tel est son désir. Elle ne peut donc faire que ce qui est juste et approprié, et jamais aucun mal.

Le deuxième degré est un niveau plus profond. Les symboles sont sacrés, spirituels, et sont pratiqués à l'origine pour l'éveil de la conscience. Témoignons-leur du respect. En Orient, et notamment au sein de la tradition bouddhiste, on se relie à ces symboles, véritables archétypes transcendantaux, pour opérer initialement des changements dans son esprit et éclaircir sa vision spirituelle.

En tant que praticiens ou enseignants, nous n'avons aucun pouvoir sur autrui. La personne qui reçoit n'appelle à elle que l'Énergie dont elle a besoin. Si son ouverture est grande, elle recevra le Reiki comme une véritable bénédiction. Au niveau du deuxième degré, l'Énergie étant véhiculée avec plus de force, de grands changements se produiront dans sa vie si elle se sent prête. Il se peut aussi qu'elle expérimente une "nouvelle naissance", avec les douleurs qui l'accompagnent... Il n'est pas toujours facile de se défaire de ses vieilles habitudes, ou de se libérer de ses conditionnements, "sans pleurs ni grincements de dents". Mais l'Énergie sera là aussi pour l'escorter sur ce chemin.

Celui qui transmet, autant que celui qui reçoit, doit être dans une attitude d'abandon et de totale confiance. Développons une grande, une infinie, une incommensurable certitude en ce qui est juste avec le Reiki.

Il faut savoir en outre que guérir ne consiste pas forcément à faire disparaître tous les symptômes, et qu'il existe de nombreuses possibilités de transformation : depuis un simple changement physique, ou une libération émotionnelle, à une expérience et une prise de conscience plus spirituelles. Le Reiki a pour but principal de permettre que chacun, à travers ce chemin de guérison, s'affranchisse de ses conditionnements, libère son âme et éveille sa conscience.

La guérison du corps est une conséquence de cette transformation intérieure. Nul ne peut guérir à la place d'autrui, aussi grands soient le Reiki et notre dévouement. Nous avons souvent une vision et une perception un peu naïves, voire magiques, du Reiki, en le considérant comme une énergie qui viendrait de l'extérieur, alors qu'il est le symbole d'un potentiel et d'une activation de la guérison que chacun porte à l'intérieur de lui, dans l'espace de sa nature éveillée."

© Wikipedia & Patrice Gros shirushi Patrice Gros

 

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