Approche spirituelle du Reiki
Le point
central d’une guérison et d’une transformation authentique
de l’être est le retour à sa véritable nature. Concernant
la guérison, le Bouddhisme, d’où le Reiki est fondamentalement
issu, met davantage l’emphase sur le fait de révéler une
dimension de soi originellement pure et parfaite, plutôt que de s’adresser
seulement à un aspect de soi en souffrance. Cette démarche est
sensiblement la même que celle des thérapeutes d’Alexandrie
qui préconisaient de “prendre soin de l’Être”,
c’est-à-dire l’Être essentiel (le Divin) qui nous
habite. Un individu en souffrance est un être coupé, divisé,
déraciné. C’est un être qui ne vit plus son unité
spirituelle. Comme l’enseigne Sogyal Rinpoché “la maladie
provient de la perte de contact d’avec notre véritable nature”.
La “maladie” c’est, étymologiquement, être-séparé-de-Dieu
(mala-dios).
L’approche et la philosophie du Reiki permettent de réaliser
que, dans notre nature ultime, au niveau de la dimension divine de notre être,
nous sommes en fait déjà guéris.
Cela donne un espoir et un sens incroyables à notre acte de guérison,
celui d’être potentiellement guérissable. Tout le but du
processus de guérison est de manifester ce qui est encore à
l’état potentiel. Nous ne nous adressons donc pas simplement
à une partie malade, mais à une dimension de soi déjà
accomplie, et auto-parfaite, depuis l’origine. Le Reiki est donc pour
nous un moyen de faire s’élever cette guérison qui est
latente et de la faire rayonner dans tous les aspects de notre vie. La pratique
du Reiki est basée sur le principe de la santé et de l’harmonie
fondamentales. Le Reiki a pour but de restaurer l’équilibre naturel
et originel, celui qui est en nous et que nous avons perdu, ou auquel nous
ne sommes plus reliés. C’est pourquoi, selon la perspective du
Reiki, la guérison ne consiste pas tant à soigner la souffrance
qu’à se mettre en accord avec ce qui, en soi ou en l'autre, est
déjà primordialement sain.
Extérieurement, le praticien en Reiki ne fait rien, ni n’applique
aucune technique particulière. Extérieurement et le plus simplement,
il pose ses mains. Intérieurement, il demeure présent et vigilant,
en état de “pleine conscience”, ni trop concentré,
ni dispersé. Juste attentif et présent à ce qui est.
Ce n’est même pas ici une question de bien ou de mal faire. C’est
juste une question d’ÊTRE. Enfin, secrètement, dans le
silence de son âme, il demeure uni à sa nature divine.
Le Reiki est une voie, c’est-à-dire une authentique pratique
spirituelle de guérison, un art, plus qu’une simple méthode
de soin. Le Reiki est une voie (Reikidô),
dans le sens où, pour le pratiquer, nous devons recevoir un baptême
particulier, une bénédiction, ou encore une “ondée
de grâce”. En Orient, nous appelons cela une initiation, ou transmission
de pouvoir (Jap. : reiju). Celle-ci est une mise en résonance
: c’est “relier” l’Absolu au relatif, la conscience
individuelle à l’Énergie Universelle. Durant l’initiation,
il est déposé des germes d’éveil et de libération
spirituelle dans la conscience de celui qui la reçoit. C’est
une authentique empreinte sacrée sur notre esprit et c’est là
le premier véritable objectif du Reiki : mettre tout individu sur le
chemin de la réalisation et de l’éveil (satori). Peut-être
aussi que le désir caché d’une personne envers la démarche
du Reiki est de trouver pour elle-même une voie de guérison spirituelle,
une thérapie sacrée, plutôt qu’un simple traitement
médical.
Quand une personne s’adresse au Reiki pour guérir, ce qu’elle
demande en fait, et bien souvent sans en être véritablement consciente,
c’est le bonheur et l'apaisement de son âme.