Interview V

Médecine Douce/Santé Fitness

Patrice Gros, enseignant en Reiki Patrice Gros réalisa cette interview pour le magazine Médecine Douce de mai 1999, publiée sous le titre Le Reiki, guérison et harmonie au bout des mains. À cette occasion, la journaliste Carine Anselme lui posa une série de questions dont certaines furent particulièrement pertinentes. Hélas, seulement un court extrait fut publié. Une autre courte partie de cette interview fut ensuite publiée dans le mensuel Santé Fitness de janvier 2003, sous le titre Le Reiki, l’harmonie au bout des mains. Voici donc reproduit ici l’intégralité de cet entretien.

Quelle est la définition générale du Reiki ?

Le Reiki désigne l’Énergie dans son aspect le plus pur. C’est l’énergie cosmique dans le sens étymologique du terme, c’est-à-dire l’énergie originelle, première, source de toutes les manifestations. Celle-ci est douée de sagesse, de conscience et d’un amour-compassion impersonnel, inconditionnel et universel. La source même de cette Énergie est sacrée, divine et va ainsi toucher le niveau le plus intime de l’être, sa dimension de complétude. Le Reiki ne désigne pas uniquement le nom d’une méthode de soin particulier mais, en langue japonaise, un niveau de conscience et de réalité.
Le mot Reiki est composé de deux idéogrammes associés. Rei définit notre essence spirituelle, notre étincelle d’éveil et Ki représente l’énergie originelle, le souffle de vie infinie. Il devient compréhensible que l’on ne puisse pas véritablement pratiquer un art de guérison si celui-ci n’est pas en résonance avec la dimension spirituelle et sacrée de la vie.

Quelle est maintenant votre définition personnelle du Reiki ?

Le Reiki est une voie d’éveil, un parcours initiatique, un chemin de transformation de l’être et de développement personnel, mais aussi de guérison globale et d’épanouissement spirituel. Le Reiki n’est pas une technique dans le sens où on l’entend habituellement : c’est à la fois un Art véritable, une discipline spirituelle de guérison et un mode de vie. Ainsi que le définit son fondateur : Le Reiki est une méthode de libération du corps et de l’esprit !

Quelles sont les indications thérapeutiques de cette discipline ?

Le Reiki est une forme de thérapie à la fois physique, énergétique et spirituelle. Mais comprenons que nous ne nous substituons pas pour autant à la médecine officielle ni au travail du médecin. Les uns agissent uniquement sur le corps, alors que le Reiki agit davantage au niveau de l’énergie d’un individu. Ainsi, les possibilités d’actions sont multiples et complémentaires à la médecine dite classique. Plus que sur des problèmes “physiques”, le Reiki agit sur la totalité de l’être et prend en compte le plan émotionnel et celui de l’esprit. C’est une pratique que l’on considère comme “holistique”, dès lors qu’elle vise à harmoniser les différents niveaux d’une personne. Plus qu’une pathologie, j’aime rappeler que le Reiki s'adresse à une personne, l’être en souffrance. Le symptôme n’étant que la manifestation d’un déséquilibre plus profond.
Selon Mikao Usui, le fondateur du Reiki, toutes les maladies causées par des facteurs psychologiques ou physiques peuvent être traitées par cette thérapie, et celle-ci ne soigne pas seulement les maladies du corps, mais aussi les mauvaises habitudes, les désordres psychologiques comme le désespoir, la faiblesse de caractère, etc.

Quelles en sont les limites ?

En tant que praticien, j’ai le sentiment d’ “accompagner” une personne vers un mieux être ainsi qu’une plus grande liberté et autonomie. Le Reiki n’est pas une science “médicale”, mais une méthode de soin spirituel. Il n’est donc pas régi par les mêmes lois. Parfois, plus que “guérir” nos symptômes, nous devons trouver un sens à la souffrance. Bien qu’il soit difficile de connaître toutes les causes de nos difficultés, nous pouvons donner un sens à celles-ci. Nous pouvons interpréter la souffrance comme une source de croissance intérieure et personnelle, comme une possibilité de grandir, de développer notre conscience et d’accroître les germes d’amour-compassion contenus au fond de notre coeur. Je ne sais jamais à l’avance comment va agir le Reiki, ni quelle action il va produire, ni quelle réponse il aura à nous offrir. Et je ne considère jamais comme un échec si, dans un premier temps, la personne ne guérit pas “physiquement”. J’observe plutôt ce qui commence à bouger à l’intérieur d’elle. Je me rappellerai toujours ce que me disait mon enseignant, Don Alexander : À quoi bon guérir quelqu’un dans son corps, si celui-ci reste blessé dans son âme...

Pouvez-vous nous dresser un rapide panorama de la lignée historique ?

Mikao Usui est le fondateur du système originel qu’il nomma “Reiki”. Il forma environ une vingtaine de maîtres au Japon, capables d’enseigner et de transmettre à leur tour cette connaissance (reiju). Parmi eux, il y avait dit-on cinq nonnes bouddhistes et quatre officiers de la Marine Nationale japonaise : Jusaburo Ushida, Kanichi Taketomi, Toshihiro Eguchi et vraisemblablement Chujiro Hayashi, ce dernier nous étant le plus connu. J’ai relevé également Yoshiharu Watanabe, Keizo Ogawa, Toyoichi Wanami et Kaji Tomita parmi les élèves les plus proches d’Usui. Madame Takata est, quant à elle, plus représentative de la lignée dite “occidentale”, car c’est elle qui nous offrit le cadeau du Reiki. Elle fut l’une des élèves du Dr. Hayashi. Mais il existe bien d’autres lignées au Japon. Madame Kimiko Koyama, par exemple, a été l’une des dernières responsables de l’association japonaise fondée par Usui, l’Usui Reiki Ryoho Gakkaï. Elle vient de laisser sa place, à l’âge de 92 ans, à Masaki Kondo. Nous avons par contre très peu de contacts avec cette association. Voilà pour la lignée historique !

L’imposition des mains a-t-elle toujours existé au sein des pratiques spirituelles ? Quel lien le Reiki entretient-il avec les autres religions ?

Dans l’enseignement (ésotérique) du Reiki, on nous apprend le lien très intime qui existe entre celui-ci et la tradition bouddhiste d’où il provient en grande partie (mais pas seulement). Il y a sûrement des similitudes et des rapprochements à faire avec d’autres disciplines ou d’autres religions et traditions. Mais en même temps, l’approche du Reiki et les moyens qu’il utilise sont uniques. Dans sa grande compassion, Mikao Usui a simplifié un enseignement extrêmement profond et il a converti d’anciens mudras (gestes des mains) et symboles sanskrits qu’utilisait le bouddhisme ésotérique afin de les adapter au niveau de conscience de chacun. Bien que l’arrière-plan du Reiki soit bouddhiste et shintoïste, l’Énergie appelée reste universelle. Chacun peut donc, quelle que soit sa religion - ou son absence de croyance - s’y relier et en recevoir les nombreux bienfaits.

Pouvez-vous nous expliquer les raisons de l’engouement actuel pour le Reiki ?

Je ressens que l’extrême simplicité du Reiki séduit beaucoup de praticiens. Sa pratique ne nécessite aucune compétence ni qualification préalable, et ne repose sur aucune connaissance intellectuelle particulière. Elle est de ce fait accessible à tous. Mais c’est surtout la dimension profondément sacrée du Reiki, qui fait défaut dans beaucoup de nos approches thérapeutiques, qui représente l’aspect le plus important à mes yeux. Le Reiki véhicule une réelle “bénédiction” que notre société matérialiste n’a jamais été capable de nous offrir, malgré notre très haut niveau d’existence. Il semblerait qu’il y ait plusieurs formes de Reiki actuellement (pas forcément représentatives du Reiki originel) et certaines d’entre elles proposent désormais de nouveaux symboles, de nouvelles initiations, de nouveaux degrés, etc.

Cela semble de plus en plus compliqué, assez commercial et bien loin de l’esprit d’origine ?

Il y a effectivement un enseignement originel à enseigner et à préserver. En Occident, celui-ci repose sur une transmission en trois ou quatre degrés spécifiques. D’autres choses ont été rajoutées au Reiki, mais cette forme n’est pas représentative de l’enseignement originel d’Usui. Nous en avons maintenant la confirmation grâce aux découvertes récentes et aux liens que nous entretenons avec certains maîtres, élèves directs ou indirects d’Usui, au Japon. Ainsi, ces nouvelles transmissions, qui utilisent d’autres symboles et d’autres formes d’initiations, ne sont plus alignées dans leur courant énergétique et initiatique, avec le Reiki authentique d’Usui. De plus, ces nouveaux symboles, contrairement à ce que certains prétendent, n’ont aucune histoire, ou tradition, ni arrière-plan spirituel, et il ne serait pas approprié de les utiliser dans le contexte du Reiki. On ne peut, ni ne doit, servir deux maîtres à la fois...

Quelle est la différence avec les techniques du magnétiseur/guérisseur ?

La différence repose essentiellement sur le fait que, pour pratiquer le Reiki, nous devons recevoir ce qu’on appelle une initiation (reiju), un baptême particulier, pour faire une analogie avec ce qui nous est connu. On comprend maintenant la dimension spirituelle du Reiki car le but ultime d’une initiation, tel que le comprennent les traditions orientales, est de déposer des germes d’éveil et de libération spirituelle dans notre conscience, et de favoriser ainsi l’épanouissement de celle-ci. L’autre aspect non négligeable d’une telle initiation, c’est de faire de nous un instrument de l’Énergie divine, sans que nous agissions par nous-mêmes. Il n’est nul besoin d’effort, ni de concentration, ni de support d'aucune sorte. Durant l'initiation, chacun est directement et pleinement accordé à cette Source de Vie Universelle. Pratiquer le Reiki relève du non-agir, dans le sens où l'ego et la volonté ne s’interposent pas.
Contrairement au magnétisme, nous ne nous fatiguons pas, ni ne donnons notre propre énergie, ni ne prenons les maladies ou blocages des autres en retour. Au contraire, l'Énergie passe à travers nous et nous revitalise en même temps que nous pratiquons !

Pensez-vous que le lien très fort avec le bouddhisme permet une compréhension efficace de la part des occidentaux ?

Cela dépend de notre conception du Reiki. Beaucoup enseignent et pratiquent la “technique” du Reiki. Celui-ci est utilisé uniquement comme une pratique de soin énergétique, dont l’aspect spirituel n’est pas représentatif et fait défaut dans la plupart des formations actuelles. Cette forme de Reiki est utilisée davantage pour soigner les symptômes ou la partie malade, et comme une technique de mieux être. Mais cela reste toujours du Reiki !
Pour ma part, bien que l’aspect technique soit forcément inclus, j’enseigne le Reiki comme nous permettant de rentrer en résonance avec la dimension de complétude et de guérison intrinsèque qui siège en chacun. Par exemple, mon expérience est très différente selon que j’utilise le Reiki pour traiter la partie malade, ou pour entrer en contact avec la partie divine de la personne traitée et la perfection originelle qui est en elle, dans le sens d'un véritable esprit du "lâcher-prise". Selon moi, la plus grande force de guérison est d’invoquer, pour la personne souffrant de maux physiques ou émotionnels, cette nature essentielle et ce potentiel infini de transformation, et d’y demeurer relié au plus profond de son être.

Estimez-vous que la libération ou la guérison spirituelles sont le passage obligé pour la guérison du corps physique ?

Je ressens qu’il faut travailler à ces deux niveaux. Il ne peut y avoir de réelle guérison, qu’elle soit physique ou non, sans libération spirituelle. Le bouddhisme, par exemple, enseigne que l’origine profonde de toutes les souffrances repose sur le fait de ne pas reconnaître sa véritable nature. Nous souffrons tous d’un mal aiguë, celui de l’ignorance et de ne pas savoir qui nous sommes. Concernant le mot maladie, on m’a proposé récemment la définition suivante : mal-a-dios, c’est-à-dire, être séparé-de-Dieu. La guérison, d’un point de vue absolu, c’est de revenir à notre état de santé originelle. Le Reiki, tout en apaisant les souffrances du corps, permet la guérison de l'âme, et pour ceux qui l’envisagent ainsi, un certain éveil de la conscience. Il ne faudrait pas opposer pour autant le Reiki et la médecine conventionnelle. Les deux approches peuvent très bien travailler de concert. Beaucoup de médecins le savent désormais.

Quel rapport le Reiki entretient-il avec la médecine occidentale ?

Comprenons que cette médecine n’est rien sans les hommes qui sont derrière elle. Certains sont très ouverts aux approches complémentaires, énergétiques et spirituelles. Il n’y a qu’à voir le nombre de médecins, thérapeutes, aides-soignants, infirmières, etc., que nous avons dans nos stages. Déjà, à l’époque de Mikao Usui, certains médecins s’interrogeaient ainsi : Il est très arrogant de dire que la médecine a fait d’incroyables progrès étant donné que la médecine moderne néglige l’équilibre spirituel. C’est son plus grand désavantage. Et un autre d’affirmer : C’est une impertinence de vouloir traiter un être humain, lequel possède une sagesse spirituelle, comme on le ferait pour un animal. Je crois que, dans le futur, nous pouvons compter sur une grande révolution dans le domaine de la thérapie.
Le Reiki peut aussi être pris, c’est ce que j’encourage de plus en plus, comme une démarche d’évolution personnelle et spirituelle. Il n’est pas nécessaire pour cela de se transformer en thérapeute du jour au lendemain. Car s’il y a au moins en permanence une personne à soigner, sous la main (sans jeux de mots), c’est bien soi-même ! En se traitant tous les jours, nous pouvons ainsi participer à une guérison plus grande de sa vie, de sa société, de son monde et de celui de tous les êtres. Nous pouvons même offrir et dédier notre pratique pour le bonheur ultime de tous. Avec une telle motivation, la pratique du Reiki prendra tout son sens.

Préconisez vous d’autres médecines douces pour renforcer l’action du Reiki, ou celui-ci se suffit-il à lui-même ?

Cela dépend de notre choix personnel, et aussi de la gravité de la pathologie. Nous ne pouvons priver qui que ce soit de recevoir quelque chose qu’il estime juste pour lui, et qui lui fait du bien. Ayant eu le poignet plâtré, je m’autorisais, en plus du Reiki que je me donnais et que je recevais, de prendre un complément homéopathique pour renforcer la consolidation de l’os fracturé. Mais dans la plupart des cas, j’utilise toujours le Reiki en premier, et bien souvent, cela suffit.

Comment envisagez-vous le développement du Reiki en Europe et en France ? Pensez-vous que l’on puisse arriver à faire entrer le Reiki dans les structures hospitalières ? Ou, au contraire, faut-il qu’il garde son côté un peu ésotérique et confidentiel pour rester efficace ?

Le développement du Reiki n’est plus à envisager en France : il a trouvé sa place et il est déjà très développé ! Par contre, je ressens qu’il mettra un peu plus de temps à s’intégrer dans le milieu hospitalier. La Vieille Mère ne se sent pas encore prête ! Il y a encore quelques résistances au sein de l’institution médicale. Et puis, il y a cette peur liée au phénomène des sectes. Les médias manquent de discernement et mélangent parfois un peu les choses. Mais on y vient. Certains pays d’Europe, comme la Suisse et l’Allemagne par exemple, ont des Caisses complémentaires qui remboursent les soins Reiki, parce qu’ils se rendent comptent que les personnes qui en reçoivent sont en bien meilleure santé (donc moins malades) !
Il n’y a pas à garder le Reiki secret ou lui donner une coloration “ésotérique”, mais il ne faudrait pas tomber dans les travers du nouvel âge, comme c’est (hélas) le cas bien souvent.
Il n’y a presque plus de critères éthiques quant à la formation d’instructeurs, et le niveau d’excellence risque de devenir médiocre très rapidement. Les personnes qui enseignent n’ont pas de nombreuses années de pratiques au sein d’un enseignement reconnu comme authentique, ni n’ont pas véritablement fait un travail sur elles-mêmes. Quant aux intentions, elles sont parfois peu louables. Le titre de “maître” séduit beaucoup de nos jours...

Pouvez-vous m'éclairer sur la notion d'échange patient/praticien mis en place dans le contexte du Reiki. Est-ce indispensable ? C'est-à-dire, est-il possible à un patient de guérir s'il en réfère, selon son schéma de croyance, à la toute puissance de celui qui pratique le Reiki, mais reste entièrement passif, tant au niveau propre qu'au niveau figuré ? Ou est-ce que le praticien a besoin du soutien actif du patient ?

Si je me place du point de vue de la psychologie occidentale, il est important que le receveur soit demandeur, conscient, et qu’il se prenne en charge dans son processus de guérison. Il n’y a pas de réel changement sans la volonté de changer et sans une démarche consciente dans ce sens, ni sans une prise en charge pour les soins reçus.
D’un autre coté, selon la perspective du Reiki (qui est aussi celle de la philosophie orientale, du bouddhisme, etc.), on ne se pose pas la question de savoir ce qu’une personne va nous donner en échange, ni de son éventuelle prise en charge, du moment qu’elle demande sincèrement le soin. Dans ce cas, la pratique du Reiki serait semblable à une prière, un don d’amour inconditionnel, une offrande ou une dédicace. Il s’agirait plus d’une “énergie de bénédiction de guérison”, terme que j’emprunte à Tulku Thondup, un lama tibétain que j’ai rencontré.
Je ressens que demander quelque chose en échange d’un soin, c’est aussi un moyen habile pour permettre à la personne malade de se prendre en charge dans son processus de guérison. Il y a donc un juste milieu à trouver, surtout si vous avez un cabinet à payer et des charges sociales à acquitter. Et puis, tout travail mérite salaire, non ?

Dans ce même esprit, pour atteindre la guérison totale, un patient devra-t-il fatalement en arriver à passer les initiations du Reiki ?

Il ne faudrait pas voir cela en termes d’obligation, car c’est à la personne à considérer si elle estime cela comme étant juste, approprié et utile pour elle et son entourage. D’un autre coté, je ne peux bien sûr qu’encourager cette initiative.

Quelles sont vos principales mises en garde et précautions à prendre vu le développement actuel du “marché” ?

Je pense, qu’actuellement, le grand public n’est pas vraiment au courant de toutes les subtilités de l’enseignement et des nombreuses déviations dont le Reiki a souffert. Lorsque je questionne les nouveaux maîtres, je leur demande quel “Reiki” ils enseignent. Ils me répondent quasiment tous, avec beaucoup de sincérité : “le Reiki-Usui” ! Je me rends compte que beaucoup d’entre eux transmettent, parfois sans le savoir mais avec la meilleure des intentions, une forme non représentative du Reiki, et de ce qu’Usui a réellement transmis. Mon premier livre (L’art et la pratique spirituelle du Reiki - Éditions Grancher), et tout autant mon deuxième (Reiki, sagesse et compassion - Éditions du Rocher), donnent quelques éléments de réponses pertinentes à ce propos.
Sachez que la tradition initiale propose trois/quatre degrés et trois/quatre symboles. Il faut aussi se méfier des annonces publicitaires où l’on donne une formation à la maîtrise durant un week-end, ou un Reiki proposant des techniques new-age complémentaires et un chapelet de nouveaux symboles. À propos des symboles, il semblerait que le Reiki ait lancé - malgré lui - une certaine mode !

Comment expliquez-vous les rapports de force et les luttes de pouvoir qui existent entre praticiens, dans un art qui relève de l’amour inconditionnel ?

Je ne voudrais froisser personne, mais je pense que cela tient au fait que beaucoup d’enseignants ne possèdent pas la réelle culture spirituelle des origines du Reiki. D’autres personnes ne veulent même pas en entendre parler, et se lancent dans une folle poursuite commerciale. N’est-il pas dit aussi que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?! Nous avons une responsabilité (peut-être même karmique) en tant qu’enseignants et transmetteurs d’un enseignement sacré comme le Reiki.
Beaucoup, fort heureusement, comme Don Alexander, pour ne citer que lui, s’efforcent de servir au mieux cette discipline, avec l’authenticité et le respect qu’il se doit.

Merci pour cet entretien.

 

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