Bob, le marin

Bob Adamson, « le marin », a voyagé en Inde dans les années 1970, où il a rencontré Sri Nisargadatta Maharaj. La recherche de Bob s’est terminée en la présence de Nisargadatta : « Nisargadatta m’a montré la réalité que Je Suis. Maintenant je réside en Cela. ».
Depuis, il partage sa compréhension avec ceux qui recherchent des réponses aux questions essentielles de la vie. Ce livre rassemble des échanges qui ont lieu chaque semaine, chez lui, à Melbourne, en Australie.

Bob Adamson, le marin

« Ce que vous êtes, c’est la pure intelligence qui rayonne. L’idée même de rayonner implique un mouvement. Le mouvement est énergie. Je l’appelle "pure intelligence-énergie". Elle brille dans vos yeux. Vous ne pouvez pas dire ce que c’est, et vous ne pouvez pas non plus la nier. C’est "rien", une "non-chose" (no-thing, en Anglais), elle ne peut être objectivée. Son expression, c’est une sensation de présence, un sentiment vivant, vibrant qui se traduit à travers le mental par la pensée "je suis". Cette pensée première "je suis" n’est pas la réalité. C’est le mieux que le mental ou la pensée puisse exprimer de la réalité, car la réalité est inconcevable pour le mental. C’est un non-objet. Sans la pensée "je suis" est-ce la tranquillité, le silence? Ou existe-t-il une pulsation, une vie, un rayonnement? »

 

Question : Bob, quel est l'esentiel ?

L'essentiel, c'est : ici, maintenant, vous êtes présent et vous êtes conscient d'être présent. Réalisez que vous êtes l'un-sans-second, la pure conscience-présence et soyez ce que vous êtes.

Q : Où commence la dualité ?

Avec l'habitude ou la croyance que je suis celui qui fait !

Q : Je n'ai pas le courage d'accepter que je ne contrôle pas ma vie.

Voyez la limitation que vous vous imposez. Qu'est-ce que l'intelligence et l'énergie ? N'est-ce pas le courage même ? N'est-ce pas l'amour, la compassion ? Vous avez tout le courage dont vous avez besoin. Mais nous nous imposons une limitation avec "je n'ai pas le courage". Une fois qu'il est clairement vu qu'il n'y a pas de centre, même si vous vous laissez reprendre par l'habitude, vous ne l'aviez perdue qu'en apparence. Dans la connaissance et la profonde réalité de la connaissance, cela ne se perd jamais. Cela ne possède ni début, ni fin. Y a-t-il seulement une séparation ? Etes-vous séparé de l'air que vous respirez ? Etes-vous séparé de la terre sur laquelle vous vous tenez ? Quelle est donc cette séparation ? N'est-ce pas juste un autre concept ?
Vous entendez le tram rouler, dehors ?

Q : Oui.

Vous savez immédiatement que c'est le tram, avant même que la pensée ne parvienne au mental. C'est l'intelligence pure qui enregistre tout, tel quel. Une fraction de seconde plus tard, vous direz : "C'est un tram" ou "quelqu'un vient de tousser" ou "quelqu'un a bougé". À ce moment-là, vous n'êtes plus sur le fil du rasoir. Juste avant, c'est le simple enregistrement de tout ce qui est, tel qu'il est. L'intelligence pure ne change rien, ne modifie rien, elle se comporte comme un miroir, elle reflète chaque chose telle qu'elle est. La seule différence dans cette analogie avec un miroir, c'est que le miroir lui, a besoin d'objets extérieurs à lui-même. Quel est le problème maintenant, si vous n`y pensez pas ?

Comme le soleil, cette intelligence pure rayonne. Toutes ces vibrations, ces mouvements d'énergie sont enregistrés tels quels. Le mental lui, se présente avec des discriminations. Il a des préférences, il est partial et utilise des comparaisons. C'est la nature même du mental que de diviser. C'est la nature de cette manifestation que de fonctionner par couples d'opposés. Le silence pourrait-il exister sans le son, le calme sans le mouvement ? À quoi pourriez-vous les comparer, sans ces opposés ? De ce point de vue, il n'y a pas de grand méchant loup dans tous ces couples d'opposés, ils sont compris pour ce qu'ils sont.

Votre expérience directe est donc bien là, ici, maintenant, à l'instant présent. Cela constituera toujours une expérience directe. Stop, arrêtez-vous !

(Pause)

Le mental commence à pouvoir s'échapper avec des : "Et si… ? " Entendre, voir, sentir, vivre, respirer ! C'est immédiat ! Immédiat ! Vous verrez, c'est toujours là en premier, et c'est seulement l'habitude du mental que de s'accrocher et de vous entraîner en apparence. Mais quand cela arrive-t-il ? C'est bien maintenant, non ? Vous ne pouvez penser que dans l'instant présent. Si vous pensez au passé, vous le faites dans l'instant présent. De même que pour le futur, vous y pensez au présent. Vous n'êtes jamais sorti du présent, vous en avez seulement l'impression.

Un peu d'attention soutenue et vous voyez ce qui se passe en réalité, allez-vous, pour autant, en être dépendant ? Non. Vous en avez perçu le faux. Cela ne va pas vous empêcher d'aller dans le passé ou le futur, mais vous avez compris, vous avez vu au travers de l'illusion.

Q : Alors comment fonctionne le Jnani (le sage) ?

Comme tout le monde. Les choses se font. Il sait qu'il n'y a pas de sujet qui agit, car il a vu précisément qu'il ne pouvait pas y en avoir. L'idée d'une personne s'avère être une croyance complètement erronée, la croyance en ce sentiment de « séparation », le "moi".

Q : Qu’en est-il dans le sommeil profond ? Je ne suis pas conscient.

Le mental est en suspens dans le sommeil profond, mais tout continue de fonctionner sans effort. Le mental n’est pas là, mais la respiration se poursuit, le sang continue d’irriguer tout le corps, les ongles poussent. Tout cela ne s’arrête pas parce que le mental est absent.
La conscience ou l’esprit s’agite dans ce sommeil profond, et vous commencez à rêver avant de vous réveiller. Dans ce rêve, vous créez un monde, et vous vous voyez y prendre une part active. Ce peut être dans une ville, une pièce ou alors à la campagne. Vous pouvez rêver de toutes sortes de choses. Il peut également y avoir d’autres personnes. Il peut y avoir des voitures, des animaux... et vous vous voyez agir. Pourtant ce corps n’a pas bougé du lit. Tout ce monde apparent a pris place dans ce petit espace entre vos oreilles. Si vous continuiez à rêver toutes les nuits et que le rêve continuait d’une nuit à l’autre, comme c’est le cas dans l’état de veille, pourriez-vous dire quelle est la différence entre l’état de rêve et l’état de veille?
Le monde est-il donc autre chose que le mental? De quoi donc est constitué le mental, quelle en est sa substance? Et la pensée, de quoi donc est-elle faite? Cette pensée "je suis", c’est ce que vous croyez être. Le mental peut-il exister de lui-même? Pourriez-vous avoir une seule pensée, si vous n’étiez pas conscient, ou si cette conscience était absente?

Q : Je ne sais pas !

Eh bien, vous venez juste de dire que même dans le sommeil profond, vous n’êtes pas conscient. Pas de pensées. Le mental est dépendant de la conscience ou de la présence-conscience, quel que soit le nom que vous vouliez donner à cette pure intelligence-énergie. Elle est donc première, ce doit être la réalité, et non pas la pensée "je suis" ou "moi".

Q : La conscience dépend-elle de quelque chose d’autre ?

Ce n’est aussi qu’un mouvement dans la présence-conscience. Tout ce monde apparaît dans cette conscience. Tout ce monde est le contenu de la conscience. Il ne peut-être autre chose que la conscience. Il n’y a rien que vous puissiez penser, concevoir, percevoir, ou postuler en dehors de cette conscience. Même si vous parlez d’autres univers ou d’autres systèmes solaires, le moment où vous y pensez ou en parlez, vous les amenez à la conscience. Quand cette conscience "pensante et parlante" n’est pas, il n’y a que la pure intelligence, qui brille d’elle-même.

Q : La conscience est donc une partie de l’universel ?

Le tout est l’universel, si vous y regardez de plus près. Il n'y a pas de divisions. La présence-conscience, l’absolu, la conscience, l’esprit ou le mental ne sont qu’une et même chose sous différents aspects. C'est comme l’eau, vous avez l’eau vapeur, l’eau liquide et aussi la glace. Ce sont trois aspects d’une seule et même chose: l’eau. Ils ne sont donc jamais différents de ce nonduel "un-sans-second". Enregistrez bien cela et gardez le en vous : peu importe ce qui apparaît, c'est encore et toujours l’Un. Alors le sentiment de séparation n’a plus sa place.

Quel est le probleme maintenant, si vous n'y pensez pas ? Quel est le problème MAINTENANT, si vous n'y pensez pas ?

Éditions L'OrigineL

"Bob Adamson est un Australien qui a terminé sa recherche spirituelle en 1976 en la présence du renommé Sri Nisargadatta Maharaj. Depuis lors, il en a aidé d'autres à mettre fin à la leur. Quand il dit qu'il demeure en Cela, c'est une déclaration audacieuse mais convaincante. Bien que les thèmes de cette collection de causeries soit conventionnels et attendus, le sentiment de vérité vivante qui en exsude n'a rien à voir avec la certitude des idées, mais tout à voir avec sa certitude d'être. L'Être est le fondement, le point de départ et le point d'arrivée de son enseignement. Comme il demeure Là, Adamson parle avec l'autorité, la force et l'immédiateté de la vérité.
Le titre du livre résume son enseignement : les problèmes n'existent que dans l'esprit, pas dans l'ici et maintenant. C'est un enseignement familier du non-dualisme. Mais comme les étudiants d'Adamson le savent, son approche vers Cela est pénétrante, directe et immédiate. Il insiste sur le fait de rester dans le présent, juste tel qu'il est. Ce qui est remarquablement absent de ses causeries, c'est la mention de l'illumination, de l'éveil, de tout engagement vers un objectif futur à atteindre. Son idée centrale, c'est que vous êtes déjà, que vous êtes déjà complet, que vous êtes déjà éternellement présent en tant que conscience. Pour voir que vous êtes déjà libre,la seule chose qui est nécessaire, c'est la compréhension.
... Les gens ne répondront pas tous, bien sûr, à ce message et à ce mode direct de transmission, de même que les gens n'ont pas tous répondu à ceux de Nisargadatta ou de Ramana Maharshi. Les gens n'entendent pas tous ce qui se dit est réellement là, sans le colorer de leurs propres croyances. C'est la question familière de la maturité. Comme on peut le mesurer par les réponses de ses étudiants, il est clair que les mots d'Adamson passent vraiment au-dessus de la tête de certains.
Peu importe. Pour eux, ce n'est encore qu'une instruction préparatoire bénéfique. Mais il est aussi clair que les mêmes mots percent les coeurs des autres étudiants et les transforment profondément. Pour ceux qui sont déjà prêts, cela peut être le chemin le plus rapide pour comprendre."

Dennis Trunk (extrait d'un commentaire) http://3mg.fcpages.com/adamson.html

Trouvé sur : http://www.non-dualitybooks.com/Reviews%20and%20Endorsements.htm

Simple conscience

Gilbert Schultz est le collecteur et l'éditeur des causeries de Qu'est-ce qui ne va pas dans l'instant présent à moins que vous n'y pensiez? et des trois CD qui l'accompagnent enregistrés lors de réunions avec Bob Adamson "Le Marin".

"Les questions présentes dans ce livre couvrent complètement les nombreux angles d'où peuvent survenir tous les chercheurs et même bien plus. Les réponses touchent à une qualité d'intemporalité qui éveille chez le lecteur sa propre intelligence immédiate et intemporelle. La signification absolue de son enseignement et tous les mots merveilleux que l'on pourrait dire à ce sujet ne sont qu'insignifiance lorsque l'on repose dans cette simple conscience. Fondamentalement, c'est ce dont traite son enseignement. La redécouverte de notre vraie nature, la simple conscience. Une introduction à la conscience toujours fraîche et nouvelle, et cependant ordinaire, est tout ce qui est nécessaire. Tous les détails compliqués ne sont que juste que le bagage qui appartient au chercheur. Bob donne cette introduction de manière unique, par ce qu'il montre, tout à fait spontanément, à tous ceux qui assistent à ces réunions. Le livre et le CD aussi peuvent rendre et rendent bien cette introduction possible.
Pour ce qui me concerne, la vérité de ce qu'il dit est claire et sa vérité m'a amené au-delà de tout besoin de la réentendre. Ayant dit cela, je peux ajouter qu'il y a souvent du plaisir à la réentendre. Mon expérience d'avoir été avec Bob est qu'après ses indications répétées pour montrer comment questionner directement et immédiatement par soi-même, on voit le contenu de l'esprit et on réalise qu'il est insubstantiel et transitoire. Ce goût de n'être pas le contenu de l'esprit avec absence d'identification au corps est le virage de la soit-disant conscience individuelle. Cela ne peut être manigancé ni contrôlé et dans les termes de "maître et disciple", c'est une introduction qui ne peut être réduite à une histoire ou à un compte-rendu qui n'a pas plus d'importance que toute autre recette. Est-ce que la recette est le gâteau ? et même le fait de manger le gâteau ? Manger la recette ne vous donnerait probablement que des douleurs à l'estomac.
Le livre contient de nombreux pointeurs qui aident l'esprit à trouver sa source. Je peux avec une confiance absolue dire que ces pointeurs marchent. Ils sont simples, directs et profonds, ils coupent à travers tous les détails dans lesquels l'esprit se prend. Par exemple,un des pointeurs est "Vous ne trouverez jamais la réponse avec l'esprit." ou "Vous ne comprendrez jamais cela avec l'esprit." L'essentiel, c'est que, si nous entendons réellement ces pointeurs et ce qu'ils indiquent, cela amène un arrêt dans l'esprit, alors ce qui reste, sans la pensée, est très subtil et cependant profondément évident. Cela doit être goûté par soi-même.
Tout en travaillant aux retranscriptions des bandes enregistrées qui forment le contenu de ce livre, j'ai remarqué combien Bob nourrissait rarement les concepts qui suggèrent un passé ou un futur. Certains phrases étaient tout à fait frappantes par l'absence de structure normale et de temps normaux. Je savais que le discours se produisait spontanément lors des réunions et que cela aussi était, d'une certaine manière, significatif.
Alors que je travaillais à ces enregistrements, de plus en plus, tout cela a commencé à me paraître plus que correct. Ce discours retenait l'attention dans l'immédiateté et évitait les structures d'un paysage mental avec passé, présent, futur, qui semble si commun à notre esprit et à notre manière d'exprimer les choses.
Quel effet cela a-t-il eu sur moi ? Eh bien, ce que je peux dire, c'est que le "chercheur" qui paraissait être si fortement présent ici dans cette soit-disant personne, s'est évanoui sans un au-revoir, ni même dans un éclair. En fait, ce que l'on reconnaît, c'est qu'il n'a même jamais existé. Même si je tentais d'y penser maintenant, tout point de référence à un temps ou à un processus aurait peu de sens. Tout est la conscience qui apparaît sous la forme de ceci ou de cela. L'essence connaît et c'est immédiat. Il n'y a que la conscience de tenter de transmettre avec des mots quelque chose qui est dépourvu de mots et qui n'est pas dans le temps.
Comment l'expliquer est au-delà de moi et pourtant l'expression me traverse. L' "événement de l'éveil", c'est une des choses que les chercheurs veulent communément entendre. C'est la carotte.
Au début, dès que je demandais à Bob de me parler de "son événement", il rappelait rapidement mon attention à ma "propre" présence-conscience simple et totale. De cette manière, la clé est donnée. Ce n'est peut-être pas ce que le chercheur veut entendre mais la subtilité de la chose peut s'infiltrer. Le chercheur n'est qu'une pensée... Il ne peut penser, ni entendre, ni voir. Lorsqu'on voit cela, il y a perception d'une vision du contenu de l'esprit et sa posture habituelle s'affaiblit, elle est sapée. Dans les termes habituels d'une "progression", on pourrait dire que cette affaiblissement "continue" de se produire et que l'ouverture "s'accroît".
On remarque que les pensées ne sont plus "lourdes" et que les états perturbateurs se montrent de moins en moins. Cela ne se manifeste même plus comme quelque chose de significatif et le repos dans la nouvelle ouverture a lieu dès que l'organisme se détend. Les jeux de l'esprit cessent.
On pourrait dire que le corps a une préférence pour la détente naturelle, qui s'oppose au flot habituel d'anxiétés et de souffrances qui proviennent des drames psychologiques qui ont constitué tant des activités précédentes et cela est rafraîchissant et libéré de la pensée. Plus tard, l'esprit le traduit en mots."

Vous pouvez retrouver de nombreux témoignages en cliquant sur ce lien.

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